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trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Date de parution décroissant(e)) Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche[texte imprimé]L'Afrique qui réussit : vie et combats d'un leader paysan guinéen PARA DIALLO, Moussa, VOGEL, Jean - PARIS : SYROS/ALTERNATIVES, 1996, 221 P.
Ce livre-témoignage qui mêle habilement l'anecdote et l'événement retrace l'itinéraire de Moussa Para Diallo, agriculteur guinéen qui est parvenu, au prix de multiples difficultés, à moderniser le travail agricole à une échelle relativement grande. Rompant assez souvent avec les traditions du travail de la terre en y adoptant des méthodes et modes de culture plus modernes, il a contribué au développement de son pays. Il s'est impliqué à chaque étape, de la plantation à la commercialisation. On découvre aussi à travers ce témoignage l'état de la société et de l'économie guinéennes sous le règne de Sékou Touré jusqu'en 1984, puis lors de la démocratisation.
Vingt-cinq journalistes africains et français dressent ici le portrait de "l'Afrique qui mange" côté cuisines, jardins et greniers. C'est dans le domaine de l'alimentation que s'affrontent tradition et modernité. En observant l'évolution des pratiques culinaires, on y découvre une Afrique à la fois enracinée dans ses traditions et ouverte à la modernité.
Témoignage d'un homme qui, parti "aider les populations montagnardes du Pérou à sortir de la misère", a vécu pendant vingt ans au sein des communautés villageoises et s'interroge aujourd'hui sur le rôle des coopérants, de la coopération et de l'aide humanitaire.
En Inde, des centaines de femmes quittent leur village et leur mode de vie traditionnel pour travailler comme salariées à Puné (Etat du Marahastra). Cet ouvrage présente les résultats d'une enquête réalisée de 1984 à 1991 auprès de nombreuses femmes qui ont raconté leur vie, leurs difficultés à s'adapter à l'univers urbain et au monde salarié, mais aussi leur impression d'être libérées du carcan patriarcal et de traditions religieuses rigides.
L'auteur se livre à une lecture des réalités économiques à travers une grille d'analyse qu'il emprunte à Fernand Braudel. Celui-ci constate la partition du champ économique en trois étapes : économie de subsistance, économie de marché local et économie-monde, et les importantes voies de communication et d'interdépendances entre ces étages. Il ébranle l'affirmation selon laquelle rien ne peut être fait dans le tiers monde tant que les mécanismes d'assujettissement macro-économiques n'auront pas été détruits. En particulier, cette vision réhabilite l'importance de l'économie de subsistance et d'échange local à laquelle il faut apporter un appui plus efficace.
Les expériences relatées dans cet ouvrage montre comment on peut être agriculteur, façonner des paysages et préserver des écosystèmes. Les analyses montrent les innovations qui tentent de concilier production agricole et protection de l'environnement. Ces innovations ouvrent la voie à de nouveaux systèmes agraires et à un nécessaire débat de société sur l'espace rural et l'aménagement du territoire.
A travers des témoignages et des analyses, l'auteur retrace l'histoire d'un vaste mouvement de quartier au Brésil. Ce mouvement s'est donné pour but d'instaurer des pratiques démocratiques de base. Si cette action était fondée au départ sur une réelle volonté de la part des leaders de permettre à la population de prendre en main son destin, on s'aperçoit aujourd'hui que la participation de cette dernière reste bien limitée. Ceci contribue à faire perdre à la notion de démocratie un peu de sa substance.
Les radios locales analysées dans cet ouvrage sont des radios populaires, communautaires, participatives et indépendantes. Relatées sous forme d'entretiens, les expériences présentées sont très diverses par leur implantation géographique, les objectifs fixés (éducation, formation, tradition culturelle, sensibilisation politique) et le rayonnement de leur diffusion. Elles ont en commun une forte implication de la communauté dans l'écoute, l'expression et la prise en charge de leur fonctionnement et peuvent devenir des outils puissants d'éducation, de formation, de sensibilisation et de changement. L'approche, narrative et descriptive en même temps qu'analytique, permet de bien cerner le contexte et l'enjeu. Ainsi, la radio est valorisée en tant "qu'instrument de changement culturel et politique".
En Afrique le secteur financier a beaucoup évolué ces dernières années et les banques ont perdu leur monopole de financement. Après avoir retracé les trente ans d'histoire mouvementée de la naissance du crédit rural, les auteurs présentent les différentes formes des systèmes d'épargne-crédit mis en place par les associations de développement et les organisations paysannes. Celles-ci ont cherché par leur action a impliquer les paysans dans la conception et la gestion des services financiers. Le livre analyse également la diversité des évolutions et orientations africaines actuelles en matière de crédit populaire et propose des démarches et des méthodes pour améliorer les pratiques de terrain.
L'auteur, journaliste indépendant, nous livre un reportage vivant à travers les mille facettes du projet "ANDES : alimentacion, nutricion y desarrollo" (alimentation, nutrition et développement) qu'il a suivi pendant plus de deux ans.
L'objectif du projet : améliorer la situation nutritionnelle des familles des montagnes andines. La philosophie d'ANDES : conduire la modernisation des villages et de l'agriculture dans le partage des savoirs avec les paysans combinant pratiques traditionnelles et modernes, et surtout "ne rien faire à la place des gens, mais soutenir les initiatives communautaires qui visent la promotion collective".
Dans un premier temps les réponses aux attentes des familles ont été privilégiées : adductions d'eau, renforcement des centres de santé, petits silos pour les producteurs de maïs, aménagements des pâturages et traitements sanitaires du cheptel pour les éleveurs... Dès que les conditions l'ont permis, des actions plus collectives, des formes de travail alternatives permettant une évolution des mentalités ont été mises à l'oeuvre. Ainsi se sont développées de petites entreprises à dimension communautaire : mini-boulangeries, entreprises d'élevage de cochons d'Inde, ateliers de couture, entrepôts de stockage des grains. Peu à peu des conditions ont été créées pour quitter la stricte sphère de la production et pouvoir réaliser quelques incursions dans le secteur de la commercialisation...
Ce projet atypique mené avec les relais nationaux propose des pistes aux autorités nationales et aux instances internationales en matière de stratégies d'intervention contre la malnutrition.
Guy Poitevin, de formation sociologique, professeur à l'Université de Puné, s'est immergé dans la société indienne dès son arrivée dans le subcontinent. Son étude concerne les intouchables, les plus déshérités. Depuis quelques années, il travaille notamment sur les problèmes des femmes doublement minorisées par leur sexe et par leur appartenance à la caste la plus basse. Il poursuit avec son épouse des actions de conscientisation, au sein de leur centre de recherche. On trouve dans ce chapitre, pour appuyer la description de leur action, une synthèse de témoignages de femmes intouchables.
En juin 1990 a eu lieu un colloque international à Montréal sur la communication alternative et les alternatives de développement. Le but du colloque était de contribuer au développement des échanges entre médias alternatifs du Nord et du Sud et d'analyser les stratégies actuelles dans une mondialisation rapide des systèmes de communication. Ce colloque a permis de faire état de multiples initiatives en vidéo et télévision alternatives qui tentent de faire infléchir les politiques nationales. La vidéo légère permet aux catégories les plus marginalisées de s'affirmer en tant que partenaire social. L'ouvrage présente ici quelques initiatives et offre une possibilité de réflexion sur les conditions d'une communication vraiment démocratique au service de tous.
Comment la recherche en sciences sociales contribue-t-elle concrètement au changement social ? Comment la compréhension des phénomènes de pouvoir, de domination, d'exclusion, aide-t-elle à affirmer des identités, à donner force aux faibles ? Les auteurs ont rencontré des chercheurs appartenant au réseau de l'ARCI (Association de recherche coopérative internationale). Il en résulte un ouvrage qui choisit le terrain comme point de départ et d'aboutissement du travail scientifique. Les chercheurs parlent de leur démarche sociologique, dans un contexte de recherche-action auprès des exclus. Ils expliquent comment ces derniers participent aux projets qui les concernent.
Jean Pavageau, maître de conférences à l'université de Perpignan, s'est spécialisé dans le rôle des jeunes ruraux et dans la culture locale. Ce chapitre concerne sa mission à Tarecuato, grande bourgade de 10 000 habitants située dans l'Etat de Michoacan. Il s'est intéressé à la population indienne dont les jeunes sont triplement minorisés par leur statut de jeunes, de ruraux et d'Indiens. On trouve ainsi une description et une analyse sur le problème du conflit des générations au sein d'une société traditionnelle et sur la prise de conscience puis le combat des jeunes dans le cadre d'une association.
Sous forme d'histoires vivantes, cet ouvrage retrace l'historique de la Société d'investissement et de développement international (SIDI) créée en 1983 par le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) pour prolonger son action dans le domaine économique. La SIDI favorise la création d'un tissu d'entreprises en apportant un soutien financier à des entrepreneurs des pays démunis qui ont des projets viables mais n'ont pas accès aux circuits de financement. Ses ressources proviennent d'un fonds commun de placement solidaire où les porteurs de parts acceptent que leurs revenus soient limités au taux de l'inflation, les revenus complémentaires servant à financer les activités. Douze sociétés relais implantées dans quatre continents (les Sociétés de financement local, SFL), huit cents entreprises -représentant environ sept mille emplois- créées ou développées, depuis 1992 un nouveau produit financier -la SICAV Eurco Solidarité- pour soutenir la création d'emplois en Europe de l'Est et en France : une expérience de plus de dix ans dont cet ouvrage tire les leçons.
Après la décennie perdue des années quatre-vingt, le mot même de développement paraît un mirage. Mais la fin du mirage laisse peut-être émerger la réalité ou plutôt les réalités diversifiées des tiers mondes et de leurs populations. Si les situations globales se sont dégradées dans la plupart des régions, en maints endroits cependant des dynamiques se sont affirmées, des populations ont pris ou repris l'initiative. Leur participation s'est avérée la condition essentielle de tout progrès durable. Mais est-ce une condition suffisante ? Peut-on se contenter de "laisser faire" ? Il faut retourner aux fondements culturels, juridiques, économiques et éthiques d'une relation d'aide souvent pervertie, pour proposer une nouvelle approche contractuelle, un "contrat de génération" Nord-Sud.
"Il faut abandonner la démarche du "projet", où l'irrigation est une fin en soi, et la regarder du point de vue du paysan, comme un moyen, comme une activité agricole et économique qui fait partie, avec l'immigration, de l'ensemble de l'économie familiale. Dès lors se pose la question des interactions entre l'émigration et l'irrigation. Ce sont deux réponses opposées à la crise agraire : soit on tente d'augmenter la production locale, soit on cherche ailleurs les ressources nécessaires. Opposées dans leur logique, concurrentes en termes de main d'oeuvre, émigration et irrigation n'en sont pas moins complémentaires aux yeux des paysans. La rizière et le mandat postal représentent les deux jambes de l'économie familiale".
Histoire de l'agriculture et de l'organisation paysanne française. Cogéré par l'Etat et un grand nombre d'organisations professionnelles, le monde agricole a connu deux grandes étapes de développement : de 1945 à 1980, période de modernisation ; à partir de 1980, nouvelle évolution technologique et sociale.
Les 500 à 600 ONG américaines ont largement contribué à la forte croissance, en nombre et en capacité financière, des ONG du Nord impliquées dans des programmes vers le tiers monde. Selon InterAction, environ 300 d'entre elles réalisent des programmes en Afrique, pour environ 1/3 de leurs activités. Leur secteur de prédilection demeure la Corne de l'Afrique et les pays anglophones, même si on assiste aujourd'hui à des tentatives en direction des autres pays africains. D'origine et de localisation diverses, séculaires ou religieuses, elles sont riches, avec un revenu moyen de 300 millions de dollars. La plupart sont financées par des dons privés ou fédéraux. L'aide gouvernementale est en augmentation mais inégalement répartie, en fonction des objectifs stratégiques de l'Etat. De moins en moins d'ONG se limitent à l'aide d'urgence (CARE, World Vision) mais ont une stratégie mixte de programmes d'urgence et de développement, dont les priorités sont, globalement, la survie de l'enfant, le rôle des femmes dans les processus de développement, le soutien à la création d'entreprises et, plus récemment, les problèmes d'environnement. La tendance des années 1990 est désormais de renforcer l'action des ONG locales et de favoriser le dialogue politique entre secteur public, privé et associatif, en collaboration avec des instituts de recherche constituant un lien entre ONG américaines et ONG du Sud. En revanche, le partenariat Nord/Nord n'est pas inscrit à l'ordre du jour : les ONG européennes sont placées sur le terrain de la concurrence.
Les pasteurs du Sahel souffrent depuis longtemps de relations difficiles avec les agriculteurs et les appareils d'Etat.
Les différentes mutations sociales issues notamment de leur intégration politique et économique dans les Etats-nations sur le territoire desquels ils se trouvaient sont déterminantes dans la mise en oeuvre des programmes d'élevage conçus par les ONG. Elles sont analysées dans une première partie.
La seconde partie de l'ouvrage est pour l'essentiel consacrée aux programmes de renforcement du secteur de l'élevage : on sait aujourd'hui qu'il est vain de vouloir transformer les anciens pasteurs en agriculteurs dans des régions peu propices à l'agriculture pluviale, face à la volonté des populations pastorales de reconstituer des troupeaux à la première occasion.
Il s'agit donc de mettre en place des programmes de réorientation professionnelle réservés à des circonstances exceptionnelles (sécheresse, guerre civile, réfugiés ...) à titre transitoire, et, d'autre part, pour les ONG, de coopérer entre elles afin de négocier avec les Etats la préservation du secteur de l'élevage pastoral qui passe, notamment, par l'allocation de parcours ("couloirs de transhumance") et l'accès aux ressources en eau.
