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[texte imprimé]Habiter la forêt tropicale au XXIe siècle MICHON, Geneviève, CARRIERE, Stéphanie M. ; MOIZO, Bernard - MARSEILLE : INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT (IRD), 2019, 386 P.
Cet ouvrage, qui réunit les contributions de différents chercheurs (anthropologues, écologues, géographes ou économistes) constitue un panorama inédit des forêts tropicales d'Amazonie, d'Afrique centrale, d'Asie du Sud-Est et de Madagascar. La définition de la forêt demeure un sujet de controverse scientifique en particulier sur l'existence actuelle de forêts dites naturelles. Tous les peuples ou tous les individus n'ont pas la même représentation mentale de l'arbre et des forêts, selon qu'ils vivent dedans ou sur leurs marges. Les populations forestières sont victimes de beaucoup d'idées reçues, tantôt considérées comme les gardiennes de la forêt, tantôt comme responsables de la déforestation. Cet ouvrage décrit la diversité de ces peuples dont le nombre total avoisine 700 millions d'individus : derniers chasseurs-cueilleurs, migrants sans terres, cultivateurs, pêcheurs, planteurs, forestiers, chercheurs d'or... Les forêts tropicales recèlent des richesses naturelles exceptionnelles dont ce livre fait l'inventaire. Ces ressources sont aujourd'hui très convoitées, ce qui met en péril le mode de vie des peuples autochtones et l'existence de ces poumons verts de notre planète.
[article]Lieux d'apprentissage et dynamiques des savoirs apicoles au Maroc MICHON, Geneviève ; AMZIL, Lahoucine - In : AUTREPART : REVUE DE SCIENCES SOCIALES AU SUD, 2017/2 (01/06/2017), N°82, P. 69-85
L'apiculture, présente dans la majeure partie du monde, repose à la fois sur des savoirs empiriques et sur des recherches scientifiques. Aujourd'hui, ce savoir formalisé et homogénéisé est diffusé dans des espaces depuis longtemps dédiés à l'élevage des abeilles. C'est le cas du Maroc, où se côtoient et s'hybrident souvent savoirs formels et expérience locale. Cet article étudie les conséquences de cette rencontre sur les lieux d'apprentissage et dans les réseaux socioprofessionnels.
L'arganier est un arbre relique dont l'existence remonterait à l'ère tertiaire. On ne le trouve plus que dans le sud-ouest du Maroc. L'arganeraie est une forêt habitée, utilisée depuis des siècles par des agropasteurs qui ont organisé leur économie et leur mode de vie autour de l'arbre. Récemment, la vogue de l'huile d'argan comme cosmétique a généré plusieurs projets de conservation et de valorisation patrimoniale -obtention d'une IGP (Indication géographique protégée), inscription au patrimoine culturel de l'UNESCO)- qui ont bouleversé l'écosystème traditionnel. Cet article étudie les effets de cette rencontre des savoirs locaux avec ces différentes formes de reconnaissance.
[texte imprimé]Les terroirs au Sud, vers un nouveau modèle ? Une expérience marocaine BERRIANE, Mohamed, MICHON, Geneviève - RABAT (MAROC) : INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DEVELOPPEMENT (IRD) MAROC, 2016, 374 P.
Pendant quatre années de recherches sur le terrain, les chercheurs impliqués ont essayé de donner un sens au concept de terroir en l'utilisant comme référent historique et géographique pour le développement rural. Les enquêtes ont porté sur des régions reculées du Sud du Maroc, montagneuses ou désertiques qui ont vu naître dans les années 2000 des tentatives de mise en valeur de produits locaux comme l'huile d'argan ou de nouvelles formes d'hébergement touristique souvent entre les mains de résidents étrangers. Il s'agissait d'évaluer comment ces expériences de développement du patrimoine mettaient en jeu les populations locales sans les déposséder de leur riche savoir-faire traditionnel.
https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/divers19-05/010068624.pdf
La question des relations entre discours global et pratiques locales sur l'environnement est essentielle. L'auteure analyse plusieurs exemples de réorganisation du discours et des pratiques locales autour des instruments de gestion des ressources naturelles. Elle étudie particulièrement la mise au goût du jour des normes dérivées du concept de "communauté indigène" : tradition, sagesse environnementale des populations forestières, participation, etc... Elle confronte discours et pratiques des praticiens (les villageois) et des décideurs (les administrateurs forestiers) ; elle montre que Rio a surtout servi à rhabiller une réalité où les jeux de pouvoir restent dominants.
