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[texte imprimé]Les origines du populisme ALGAN, Yann, BEASLEY, Elizabeth ; COHEN, Daniel ; FOUCAULT, Martial - PARIS : SEUIL, 2019/08, 190 P.
Le populisme est le produit d'un sentiment d'incurie vis-à-vis des partis politiques et des institutions, d'une part, et de la fin de la société de classes hiérarchisée et rassurante, au profit d'individus ne faisant plus société, d'autre part. Face à l'échec des partis politiques classiques (gauche et droite, démocrates et républicains) à enrayer les abus du néocapitalisme, une partie de la société des pays industrialisés s'est radicalisée jusqu'à devenir antisystème. Par ailleurs, le sentiment de déclassement social ou de perte de repères subjectifs conduit à une polarisation de la société entre les "confiant·es" (en l'avenir, en la mondialisation, en l'ascenseur social) et les "méfiant·es" (menace du chômage, du grand remplacement, de la précarisation de leurs enfants, peur d'autrui). La droite populiste se nourrit de cette méfiance et prospère sur le désenchantement démocratique, tout en proposant une troisième voie séparatiste face au traditionnel clivage gauche-droite.
[texte imprimé]"Il faut dire que les temps ont changé..." COHEN, Daniel, - PARIS : ALBIN MICHEL, 2018, 233 P.
"Depuis cinquante ans,les mutations du monde du travail, les mouvements populaires, l'enfermement des nouvelles générations dans l'immédiateté, sont les conséquences de l'effondrement d'une civilisation : celle de la société industrielle. Les théories politiques de gauche et de droite se sont fracassées sur la société digitale. Elle transforme la communication en une série d'informations qu'un logiciel peut traiter partout dans le monde. Le travail à la chaine d'hier a-t-il laissé la place à la dictature des algorithmes ? Les réseaux sociaux sont-ils le moyen d'un nouveau formatage des esprits ? Les questions de l'ancien monde sont en train de resurgir au cœur du nouveau.Cet ouvrage, telle une chronique des temps qui changent, permet de comprendre le désarroi de la société dont le populisme est l'expression." (D'après le résumé de l'éditeur).
[texte imprimé]Homo economicus : Prophète (égaré) des temps nouveaux COHEN, Daniel, - PARIS : ALBIN MICHEL, 2012/09, 224 P.
"La société devient de plus en plus compétitive, l'obsession des chiffres et la manie des classements s'imposent partout : l'économie guide le monde. Mais vers quelle destination ? Le bonheur ? Les indicateurs de satisfaction et de bien-être stagnent ou régressent, dans les entreprises comme dans les couples. L'efficacité ? Les crises financières et les risques écologiques montrent qu'elle laisse beaucoup à désirer ! La liberté ? Non plus, tous ceux qui ont parié que la prospérité mènerait à la démocratie se sont trompés : ce sont les crises qui renversent les tyrans. En vérité, l'économie tend à imposer... son propre modèle : celui où la compétition l'emporte sur la coopération ; où la richesse acquise renforce le besoin d'en accumuler davantage ; où, finalement, une espèce étrange, celle de "l'Homo œconomicus", se hisse au-dessus des autres, propageant partout sa logique néo-darwinienne. Prolongeant les analyses de son précédent livre, La Prospérité du vice, l'économiste Daniel Cohen nous entraîne dans une réflexion au long cours sur le rapport entre la quête du bonheur individuel et la marche des sociétés. Passant de la Rome antique au Pékin d'aujourd'hui, scrutant les enjeux des révolutions numérique et génétique, il dresse une vaste carte des plaisirs et des peines du monde contemporain". (Résumé de l'éditeur).
[texte imprimé]Vingt-sept questions d'économie contemporaine ASKENAZY, Philippe, COHEN, Daniel - PARIS : ALBIN MICHEL, 2008/03, 544 P.
La première partie s’articule autour de trois questions : L’homo-economicus heureux et rationnel ? La Mondialisation est-elle un facteur de paix ? L’Afrique des inégalités : où conduit l’histoire ? La deuxième partie situe la France face à son destin autour de quatre axes : la flexicurité danoise, la jeunesse française (panne d’avenir, inflation de diplômes, chômage), la Sécurité sociale (dépenses de santé, systèmes de retraite) et marchés et concurrence (loi Raffarin, libéralisation du marché de l’électricité). La troisième partie regroupe 15 textes : Culture et mondialisation ; Globalisation et terrorisme transnational ; Migrations et marché du travail ; Inégalité des chances et transmissions intergénérationnelle ; Histoire longue et développement ; La malédiction des matières premières ; L’intégration financière internationale et les déséquilibres globaux ; Le déséquilibre américain ; Jusqu’où ira la baisse du dollar ? L’euro et l’intégration financière ; Intégration financière et crises des pays émergents ; Accès au marché et régionalisme ; Économie géographique ; Travail et emploi : le rôle des institutions ; Perspectives de recherche en politique de la concurrence.
[texte imprimé]La mondialisation et ses ennemis COHEN, Daniel, - PARIS : GRASSET, 2004/09, 265 P.
Un livre de plus sur la mondialisation avec une thèse qui se veut paradoxale. Si la mondialisation a beaucoup d'ennemis c'est parce qu'elle n'est pas advenue et qu'elle ne tient pas ses promesses. La mondialisation suscite des attentes mais la réalité est beaucoup plus difficile et provoque donc la frustration. Ce livre présente une bonne description de la réalité de la mondialisation et de ses enjeux, même si les rapports de force semblent un peu gommés. Lecture agréable et rapide.
[texte imprimé]Chroniques d'un krach annoncé COHEN, Daniel, - LA TOUR D'AIGUES : L'AUBE, 2003, 134 P.
"Au-delà de la crise de la nouvelle économie, cet ouvrage porte un regard vaste, souvent lourd de préoccupations, sur de nombreux enjeux du monde contemporain. La dette des pays pauvres, la question de l'islam du point de vue économique, l'Europe vue comme un géant sans tête, les adieux du prolétariat à la gauche française... Ces thèmes nourrissent la pensée de l'auteur sur la France et le monde". (Extrait du résumé de l'éditeur).
Suite à la transformation du marché financier international, le rapport présente quelques-unes des solutions préconisées depuis les années 1990 pour vaincre les crises de la dette souveraine des pays en voie de développement. Les auteurs proposent de les éviter en créant un régime d'endettement qui engagerait ces pays à respecter un "niveau de spread de signature" et de se tourner pour toutes difficultés rencontrées vers le FMI, jouant ainsi un rôle préventif.
[texte imprimé]Nos temps modernes COHEN, Daniel, - PARIS : FLAMMARION, 2000/01, 161 P.
Pour de nombreuses personnes "le capitalisme financier" et son productivisme ont laissé l'insécurité s'installer, changeant les façons de travailler et rendant les institutions permissives. L'homme du XXIe siècle est entré dans l'âge de la consommation "multi-zap" et "sur-mesure" remplaçant ainsi la consommation de masse, mais il doit pour être dans ce nouvel âge plus productif pour gagner plus, tout en conservant son capital humain dans cette époque de désillusion de la prospérité.
"Le monde s'enrichit à un rythme jamais connu auparavant". Mais de leur côté, les nations riches ont vu apparaître les "nouveaux" pauvres. Le commerce avec les pays pauvres est-il la cause de cet appauvrissement des pays riches ? Le protectionnisme est-il la solution pour se protèger des crises ?
Ce n'est pas la mondialisation qui provoque crise économique et montée des inégalités dans les pays riches, mais l'avènement de la troisième révolution industrielle avec l'informatisation de la société et la massification de l'enseignement. Telle est la thèse de l'auteur qui explique clairement la logique de ce nouveau bouleversement du monde qui oblige à repenser les moyens de combattre la crise.
