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[texte imprimé]Travail social et souffrance psychique ION, Jacques, - MALAKOFF : DUNOD, 2005, 208 P.
"Confronté par définition aux délicates missions de socialisation et de rééducation, le travail social est aujourd'hui sommé de pallier le délitement de l’État providence, de faire face à la vulnérabilité de masse, d'accompagner l'injonction pour tout un chacun à devenir soi. On lui demande de répondre à cette souffrance dont on ne sait plus bien si elle est sociale ou psychique. Le travail social est-il encore possible? Pour répondre à cette question, les auteurs explorent ici les pratiques renouvelées des intervenants sociaux, qui, au front, sont exposés à ces situations limites mais de plus en plus courantes, où toute visée de réinsertion paraît impossible, où l'intervention d'urgence est à recommencer chaque jour, où l'épuisement professionnel menace à tout moment ; bref, où la relation d'aide est sans cesse à reconstruire". (Résumé de l'éditeur).
Les travailleurs sociaux interviennent à tous les niveaux de la société française, dans les quartiers, les centres socioculturels, les établissements pour personnes en difficulté, les administrations, les dispositifs d’insertion, mais aussi dans les centres d’accueil, d’écoute et d’accompagnement. Ils agissent partout où règnent des problèmes sociaux, où résident des populations fragiles, où il est question de produire ou de restaurer le lien social. L’appellation de travailleur social s’est peu à peu étendue à d’autres agents sociaux, tels que les éducateurs techniques spécialisés, les moniteurs-éducateurs, les travailleurs familiaux, etc. Avec la succession des crises, économique dans les années 1970, sociale dans les années 1980, puis la politique de décentralisation, la catégorie des travailleurs sociaux a évolué vers des dispositifs de développement social local et urbain, puis des dispositifs d’insertion. Après un retour historique sur ces évolutions, les auteurs proposent une définition des travailleurs sociaux puis abordent les processus institutionnels par lesquels ils sont désignés et qualifiés, ainsi que la question de la professionnalisation de leur métier.
En crise ou pas le secteur associatif ? Pas si sûr ! D'abord de quoi parle-t-on ? Plutôt que de théoriser sur la notion de militant, l'auteur part d'une représentation du militantisme, sinon construite du moins affirmée dans les années de croissance. A partir de cette analyse, l'auteur démontre que cette forme de militantisme n'est qu'une modalité parmi d'autres de l'engagement et que de nouvelles formes de participation sociale sont en gestation, correspondant à l'évolution des rapports entre la société et l'individu. A partir d'une observation sur le long terme des groupes associatifs, l'auteur dégage deux modèles d'engagement : l'engagement militant, où l'individu adhère totalement à l'organisation qu'il sert, et l'engagement distancié, où l'individu se sert de l'association comme d'un outil pour mener une action limitée dans le temps. La fin de la militance ne serait donc pas la fin de l'engagement. L'ouvrage fourmille d'éléments d'explication sur la spécificité du modèle français d'association, le fonctionnement en réseau, la définition des rapports entre vie privée et vie militante, les notions de "langue de bois", d'idéalisme, d'adhérent.
