| Résumé : |
L'itinéraire du père Lebret est significatif. Ancien officier de la Marine nationale devenu dominicain, il fonda en 1941 le mouvement Economie et Humanisme. Il fut, dans les années cinquante, un des pionniers de l'économie du développement. A la fois expert et homme de terrain, conseiller de nombreuses personnalités du tiers-monde (Sénégal, Liban, Chili), militant du catholicisme social, cet homme d'influence, en fondant Economie et Humanisme, avait souhaité élaborer une "économie humaine" où l'apport scientifique de l'économie politique viendrait renouveler la doctrine sociale de l'Eglise. Dans le sillage d'Economie et Humanisme, se croisent syndicalistes et militants d'Action catholique, ingénieurs sociaux, prêtres-ouvriers, etc. De la corporation au progressisme chrétien, de la mission ouvrière au tiers-mondisme, leur itinéraire rencontre celui de nombreuses personnalités. Centré sur l'analyse des réseaux et la circulation des modèles intellectuels, ce voyage dans le premier quart de siècle de l'après-guerre raconte les trois moments critiques d'une utopie communautaire chrétienne : les années d'occupation, celles de la guerre froide et enfin celles de la conférence de Bandoeng et de l'émergence du tiers-monde. |
[texte imprimé]Economie et Humanisme : De l'utopie communautaire au combat pour le tiers-monde (1941-1966)
PELLETIER, Denis,
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PARIS : CERF,
1996,
529 P.
