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Ajouter le résultat dans votre panier[article]Avant-propos sur la situation des mineurs isolés étrangers en métropole et outre-mer - In : REVUE EUROPEENNE DES MIGRATIONS INTERNATIONALES (REMI), 1er trimestre 2014 (01/03/2014), VOL. 30, N°1, P. 7-10
Cet article traite des 3000 mineurs isolés étrangers livrés à eux-mêmes sur le territoire français de Mayotte. Agir est une question de principe au plan moral. C'est aussi pour éviter que ne s'organise une véritable "bombe à retardement", car ces jeunes deviendront bientôt des adultes dont la révolte pourrait avoir des conséquences dans toute la société mahoraise.
Au-delà de la situation de Mayotte, la question des mineurs isolés étrangers est éminemment européenne. A cet égard, le réseau européen des Ombudsmans pour enfants (ENOC) rassemble quarante-trois institutions publiques indépendantes avec pour mandat la défense et la promotion des droits de l'enfant.
Les subterfuges légaux et les pratiques de filtrage décrites dans le texte conduisent à mettre en doute l'état civil et la situation d'abandon des mineurs dits "non accompagnés" ou "isolés". Ils produisent une catégorie sociale de jeunes exclus qui ne bénéfice pas de la protection de l'enfance ainsi que de toute autre protection.
Certains mineurs restent invisibles des institutions. Il s'agit souvent de mineurs "mal accompagnés" par des personnes adultes qui ne disposent ni des moyens ni de la capacité nécessaire pour s'en occuper ou qui les exploitent dans différentes activités lucratives.
Certains mineurs restent invisibles des institutions. Il s'agit souvent de mineurs "mal accompagnés" par des personnes adultes qui ne disposent ni des moyens ni de la capacité nécessaire pour s'en occuper ou qui les exploitent dans différentes activités lucratives.
Malgré des normes écrites, et un mouvement en leur faveur, la protection des enfants et adolescents migrants laisse à désirer. Les progrès sont visibles mais il reste des progrès à faire. Certains états ferment leurs centres de détention pour enfants et s'excusent pour la violation de leurs droits. Des milliers d'enfants et d'adolescents ont le droit à de meilleurs traitements de la part des états les plus riches de la planète.
Dans cet article, l'auteur montre que les jeunes migrants sont des sujets "modernes" puisqu'ils sont subjectivement construits sur les impératifs du modo contemporain, qui définit les objectifs de développement individuel et collectifs à partir de formes de status basées sur la consommation, la mobilité et l'individualité en tant qu'outils et valeurs.
L'auteur montre que même temporairement les enfants peuvent être protégés, à condition d'associer les politiques de l'UNCRC (Convention relative aux droits de l'enfants des Nations Unies), les politiques nationales et les pratiques locales. Dans cet esprit, le travail des accompagnateurs écossais (Gardians in Scotland), dans le cadre de la politique GIRFEC (Getting in Right for Every Children), génère clarté, continuité et cohérence.
La question de l'exploitation des mineurs demeure largement méconnue et ignorée par les institutions qu'il s'agisse des jeunes femmes nigérianes exploitées dans la prostitution ou d'enfants originaires des Balkans commettant des actes de délinquance pour le compte de tiers.
Le présent article vise à améliorer la compréhension des stratégies criminelles et d'emprise et à amorcer une réflexion sur la prise en charge des mineurs victimes de traite des êtres humains "qui demeure actuellement inexistante dans le contexte français".
Parmi les milliers de travailleurs sans papiers qui se sont mis en grève entre 2008 et 2010 en France, les immigrés ouest africains, en particulier maliens, étaient fortement sur-représentés. Cet article essaie d'expliquer cette sur-représentation à partir du cas de l'immigration malienne, où coexistent différents "âges". Cette immigration reste encore jeune et dynamique.. Elle est toute désignée pour peupler la catégorie de sans-papiers que les politiques migratoires fabriquent. Elle connaît une forme insertion particulière dans l'économie française par la concentration massive dans le salariat d'exécution.
