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[texte imprimé]Le choc colonial et l'islam : les politiques religieuses des puissances coloniales en terres d'islam LUIZARD, Pierre-Jean, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2006/04, 552 P.
"Le rapport entre les héritages de la domination coloniale et l'importation de conceptions laïques dans les pays musulmans est aujourd'hui au cœur des problématiques qui fondent les questionnements sur l'islam. Les limites des universalismes européens qui puisaient aux sources des Lumières, sont apparues crûment dans le contexte colonial. A l'épreuve de la colonisation, les idéaux émancipateurs sont souvent devenus la légitimation d'entreprises de domination. La non-application de la loi de 1905 aux musulmans de l'Algérie française, le confessionnalisme politique au Liban, le projet sioniste en Palestine, la "question irakienne", la création du Pakistan, sont des exemples qui interrogent ces universalismes. Ce sont ces situations que revisitent les auteurs de cet ouvrage collectif. En choisissant de confronter les politiques religieuses des puissances coloniales avec la façon dont elles ont été perçues par les musulmans, ils fournissent les clefs pour comprendre les situations actuelles". (D'après le résumé de l'éditeur).
[texte imprimé]Travail, capitalisme et société esclavagiste : Guadeloupe, Martinique (XVII-XIXème siècles) OUDIN-BASTIDE, Caroline, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2005/09, 348 P.
La société esclavagiste a été en décalage par rapport à la bourgeoisie européenne engagée dans une modernisation capitaliste où le travail valorisé était un élément clé. Les planteurs esclavagistes ne partagèrent pas l'esprit de ce capitalisme en s'installant dans une consommation ostentatoire, en cultivant l'oisiveté et en s'adonnant aux jeux et aux plaisirs. Le statut des esclaves dans ses règles et dans ses pratiques quotidiennes a été fondé sur une dévalorisation du travail et sur son association constante à la violence.
"Les bouleversements qui affectent la société mondiale depuis la fin de la guerre froide défient souvent l'analyse. Histoire, sciences politiques et géopolitique sont appelées à la rescousse pour éclairer cette sombre scène, sans toujours y parvenir. L'approche juridique est beaucoup plus rare, et c'est ce qui fait tout le prix de ce livre majeur, où l'auteur propose une vaste fresque de l'histoire contemporaine au regard du droit international, qui est aussi une histoire de cette discipline encore incertaine. Elle rappelle en effet que les relations entre les acteurs de la scène mondiale sont aujourd'hui sous-tendues par un droit dont les faiblesses et les impuissances sont souvent dénoncées, mais dont le renforcement est sans doute aucun le défi majeur de la période actuelle. Car c'est du droit que sortiront clarifiées les notions d'humanité et de souveraineté, placées au cour des conflits modernes. Il importe donc, comme le fait ici Monique Chemillier-Gendreau, de s'interroger sur les racines historiques du droit international, forgé au départ avec l'expansion impériale des puissances occidentales, transformé ensuite par des résistances diverses, celles du camp socialiste et celles du tiers monde décolonisé. Cet éclairage lui permet de repenser les questions essentielles de cette fin de siècle : face à la mondialisation, la souveraineté des États a-t-elle encore un sens ? Quelles doivent être les rapports entre l'économique et le politique, les rôles du marché et de l'État ? Comment faire évoluer cette " société " internationale encore primitive, où les contrats (entre États ou entre firmes) ne connaissent l'armature d'aucune loi ? Quelles valeurs pourraient fonder cette nécessaire mutation ? Un ouvrage de référence, utile aussi bien aux étudiants en droit et en sciences politiques qu'à tous ceux qui souhaitent disposer d'un cadre d'analyse cohérent de l'actualité internationale". (Résumé de l'éditeur).
L'auteur dit avoir écrit ce livre pour éviter que les études récentes, tendant à montrer "que le bilan de la colonisation n'est pas si négatif" qu'on l'a dit, ne viennent occulter les "versants les plus noirs" de son histoire qui ont comporté, dans la période concernée (1944-1950) des répressions entraînant mort d'hommes, voire des massacres, dans plusieurs pays dont les populations s'étaient révoltées contre la France colonisatrice. Massacres voulus, autorisés ou tolérés par les gouvernements français successifs. L'auteur évoque des faits qui ont ensanglanté Madagascar, l'Algérie, le Vietnam, le Maghreb et quelques autres pays d'Afrique noire dans une moindre mesure. Il n'a pas trouvé ses informations dans des archives secrètes mais dans les journaux de l'époque et les récits publiés par des témoins ; toutes furent rapidement occultées par une chape de silence résultant de l'indifférence de l'opinion publique d'alors. L'auteur affirme que l'on peut trouver une suite logique à ces événements sanglants dans l'appui donné, encore actuellement, sous couvert de coopération militaire, à des dictateurs comme Eyadéma, Paul Bya et bien d'autres, par les gouvernements français qui se sont succédé depuis vingt ans.
Dans son œuvre, l'auteur montre qu'à la différence de la plupart des pays qui ont eu à vivre la sortie d'un régime autoritaire, la transformation démocratique en Algérie s'est heurtée à une accumulation d'obstacles particulièrement redoutables. En s'appuyant sur une solide armature théorique et sur une excellente connaissance du terrain, cette approche combine deux niveaux d'analyse : Celui de la logique du système du pouvoir et celui des mutations profondes qui ont bouleversé la société algérienne. L'auteur se consacre à l'origine de la crise en abordant l'islamisme, le pouvoir politique, l'armée, ainsi que l'économie et le Front de Libération Nationale. Il traite de l'Algérie face au défi démocratique avec le lien social, de l'utopie islamiste, de la recherche du pacte civique, des contradictions de la démocratisation, ainsi que de l'Etat et de l'identité nationale. Avant de conclure, l'auteur pose le problème de la compatibilité de l'islam avec la modernité politique.
A l'heure où les immigrés en France sont victimes de mesures discriminatoires, cet ouvrage étudie la reconnaissance des droits civiques à tous les étrangers. Il fait un rappel historique et présente plusieurs études réalisées par des spécialistes du Royaume-Uni, des Pays-Bas, du Danemark, où les étrangers jouissent du droit de s'exprimer sur les affaires de la cité.
Napoléon a opéré un brutal retour au système d'avant 1789. L'esclavage et la traite réapparaissent. Cette régression sanglante à St Domingue et à la Guadeloupe se manifeste aussi au niveau de la vie intellectuelle par une propagande esclavagiste encouragée par le pouvoir et par une idéologie raciste à prétention scientifique. Pour Napoléon, ambitions européennes et ambitions coloniales s'intègrent dans une entreprise qui vise à la domination mondiale.
La communication doit beaucoup aux guerres : de la guerre de Crimée à celle du Golfe, en passant par les deux conflits mondiaux et les guerres de minorité, les Etats ont progressivement élaboré des méthodes de propagande et de guerre psychologique dont les ressorts sont toujours aujourd'hui au cœur de la communication-monde. Mais celle-ci annonce-t-elle l'avènement d'une "culture mondiale" ou est-elle le prélude à une fragmentation culturelle de la planète ?
