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Ajouter le résultat dans votre panier[article]Exit "Français de souche" ? De la prudence rhétorique à la prégnance idéologique - In : MIGRATIONS SOCIETE, mars-avril 2015 (01/04/2015), VOL. 27, N°158, P. 3-17
Cet éditorial dénonce les sous-entendus idéologiques du débat qui se développe depuis les années 1990 autour de l'expression "Français de souche". Il montre comment la méfiance vis-à-vis du terme est aussi porteuse d'une essentialisation et d'une ethnicisation de l'identité que son emploi.
Historique et étude statistique de l'immigration iranienne en France. Numériquement peu importante avant 1980, cette immigration, stabilisée à un peu plus de 200 000 personnes, s'est faite, à partir de cette date, en quatre grandes vagues migratoires, liées aux événements politiques iraniens. Les statistiques de l'INSEE témoignent d'un tournant en 1990 : diminution du nombre d'arrivants, augmentation du pourcentage de naturalisés et de plus de 55 ans, diversification des origines sociales et géographiques, qui interdisent d'évoquer une "communauté" iranienne et témoignent de formes d'intégration spécifiques.
Etude de la progression, dans le cadre du Prison Service, en Angleterre et au Pays de Galles, d'une aumônerie musulmane, de son organisation et des formations exigées, ainsi que des étapes d'une législation anti-discriminatoire et de leur contexte socio-politique.
Aux craintes exprimées dans les médias et l'opinion publique à la suite de la chute du mur de Berlin, puis de l'élargissement de l'Union européenne, quant à l'immigration en provenance des pays de l'ex bloc soviétique, l'article confronte les réalités chiffrées des migrations intra-européennes. L'accroissement de la population migrante - féminine notamment - avéré, plus particulièrement vers les pays du sud, le Royaume-Uni ou l'Allemagne, correspond avant tout à une immigration de travail, temporaire, pendulaire. La migration apparaît comme une alternative à l'émigration et s'accompagne d'un mode de vie transnational, tandis que Russie et Pologne sont aussi pays d'immigration.
En 10 ans, surtout après l'adhésion de la Roumanie à l'UE en 2007, les Roumains sont devenus la principale communauté migrante en Europe. L'Italie est le premier pays d'accueil, de populations essentiellement rurales et originaires de Moldavie, chaque pays d'accueil étant lié à une région spécifique. Essentiellement familiale, avec un taux de mineurs important, liée à la recherche d'emplois, notamment saisonniers, la migration roumaine n'est cependant que minoritairement pendulaire, le retour étant souvent problématique. Les craintes suscitées par cette migration, révélatrices de lacunes politiques, semblent cependant s'estomper, au moins en Italie.
L'étude chronologique des enjeux socio-politiques de la "question rom" hongroise, dans le cadre de l'intégration progressive des Pays d'Europe centrale et orientale à l'UE, fait apparaître, notamment pour les Roms vivant dans le N.E de la Hongrie, un double phénomène de rejet : arrêt de l'insertion économique impulsée sous le socialisme d'Etat, quasi inexistence de la protection sociale, montée des partis nationalistes et racistes d'une part ; affirmation dans la loi hongroise des droits des minorités, favorisant l'insertion, mais oubli, dans ce dispositif, des Roms, pour l'acquisition du "certificat de nationalité" des minorités hongroises hors frontières, et méfiance xénophobe de l'Europe occidentale empêchant une reterritorialisation, d'autre part.
