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| 61935 | MCM REV XXI | autres textes imprimés | 44 - MCM (Nantes) | Disponible |
| BIOF01886 | autres textes imprimés | 69 - BIOFORCE (Vénissieux) | Disponible |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]Le cynisme de la résignation DEJOURS, Christophe - In : XXI, hiver 2016 (01/12/2015), N°33, P. 152-163
Dans l'idée du travail, il y avait la possibilité de conquérir une place dans la société, une promesse de dignité et d'accomplissement de soi. Or la souffrance au travail augmente, mais la tolérance à la souffrance gagne aussi du terrain. Ce que révèle la souffrance des salariés met en cause l'organisation du travail. Avec les nouvelles méthodes de gestion, les gens sont amenés à apporter leur concours à des actes que moralement ils réprouvent. Et là, s'ouvre un conflit intérieur.
Cet article relate l'arrivée de trente Syriens dans un petit village de 1 200 habitants en Dordogne, débarqués en plein terroir par une nuit pluvieuse. Pendant des semaines, la rumeur a circulé à Jumilhac que cinquante familles de Libanais sortant des camps attendaient à la frontière. La réalité est toute autre : ce sont des familles syriennes qui ont tout perdu dans les conflits à Homs ou à Raqqa.
En octobre 2008, les Islandais·es se réveillent abasourdi·es : la couronne islandaise a perdu la moitié de sa valeur, les prix à la consommation ont flambé comme les taux des emprunts contractés dans l'euphorie du boom économique. Les banques se sont écroulées, le Premier ministre Geir Haarde a décrété le contrôle immédiat du système bancaire par l'État et a sollicité l'aide du FMI. Passé le choc, la parole se libère, les Islandais·es se mobilisent, dont Birgitta Jonsdottir, poétesse punk, éditrice et activiste hackeuse, qui se mêle aux manifestant·es devant le Parlement. Après une mobilisation constante des Islandais·es d'octobre 2008 à mars 2009, le gouvernement, les députés et le patron de la Banque centrale islandaise sont contraints à la démission. Birgitta Jonsdottir se présente alors aux élections législatives sous la bannière du "Parti pirate", en respectant les consignes des internautes : pas de chef, pas de personnification, pas de titre ni de privilège. Birgitta la hackeuse, surnommée "la souris qui rugit" ne veut qu'une chose : le retour de la démocratie, au sens propre.
Hayange est une municipalité de Lorraine qui compte environ 16 000 habitant·es, dont le taux de chômage se situe autour de 15 %, depuis la fermeture des hauts-fourneaux dans les années 1980 et le succès mitigé des zones franches dans les années 1990. Depuis mars 2014, le maire Front national Fabien Engelmann dirige les affaires de la ville et se veut le porte-parole des invisibles, en surfant sur la misère sociale, l'insécurité et la lutte contre la mondialisation. Les personnes rencontrées par les auteurs, l'un photographe, l'autre historienne, reflètent le miroir de cette "France des oubliés" dont Marine Le Pen se fait la représentante.
À 71 ans, grand-mère et retraitée de la magistrature, Manuela Carmena devient tête d'affiche d'une improbable liste citoyenne pour l'élection à la mairie de Madrid. Contre tous les pronostics, Manuela Carmena est élue maire de la capitale espagnole. Pour les Madrilènes, Manuela est la bonne personne au bon moment. Avec son charisme, sa trajectoire de juge incorruptible et sa sensibilité sociale, cette femme était la seule capable de battre la droite. L'ancienne magistrate a promis de gouverner en écoutant ses concitoyen·nes. Elle ne prend pas de note, reçoit tous ses administré·es, du patron de multinationale au chauffeur de bus, et veut porter une révolution citoyenne, en facilitant les démarches administratives et en réduisant la bureaucratie, pour prouver que le service public peut être plus efficace que le privé.
Bravant la terreur exercée par les djihadistes du califat, des réseaux de passeurs œuvrent à la libération des milliers de civil·es retenu·es en otages à Raqqa, le bastion de Daech en Syrie. Au péril de leur vie, ils passent la première ligne de front à la recherche de fugitif·ves ayant appelé au secours, pour les acheminer clandestinement jusqu'en zone kurde, au nord de la Syrie. Beaucoup de passeurs sont des Yézidis qui ont fui les persécutions de Daech et souffrent encore de voir leurs épouses vendues comme esclaves sexuelles.
A la manière d'Uderzo, Didier Tronchet projette un lieu miraculeux et assiégé, un village d'irréductibles scientifiques qui résistent à l'envahisseur moderne, à ses pipelines, ses réseaux Internet, son tourisme, son urbanisme triomphant et sa sécurité omniprésente. Ce petit monde à l'allure de planète Pandora est la station d'observation de la biodiversité appelée Tiputini, qui inventorie les espères animales et végétales dans l'un des derniers sites restés intacts de la planète.
