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[texte imprimé]Enfants des rues d'Afrique centrale (Douala et Kinshasa) : De l'analyse à l'action PIROT, Bernard, - PARIS : KARTHALA, 2004/10, 199 P.
Apparu au début des années 1980, le phénomène des enfants de la rue est aujourd'hui généralisé à l'ensemble des pays du Nord et du Sud. L'auteur analyse les réalités de ce phénomène à travers les exemples de deux grandes métropoles africaines. Observations de terrain, analyses et témoignages viennent soutenir cette synthèse. Prenant en considération les points de vue d'ONG du Nord et du Sud, des enfants et des chercheurs, l'auteur propose des solutions et des alternatives au défi de la réinsertion.
Les premières années de l'indépendance ont vu l'exploitation des ruraux et l'orientation urbaine des investissements. Mais ces dernières années, de nombreuses entreprises et services publics ont largement dégraissé et une partie importante de la population urbaine est au chômage. Les jeunes sans espoir d'insertion s'en prennent à tous ceux qui incarnent un ordre auquel ils ne pourront pas accéder et basculent dans la violence, d'autant plus que les nouveaux riches affichent leur réussite. Une infra-société s'est constituée et des modes d'action pré-syndicaux se mettent en place. On constate que l'intervention étatique n'a été qu'une parenthèse dans un processus séculaire coordonné par différentes communautés. Actuellement, les musulmans des villes semblent avoir l'avenir entre les mains. La relation ville-campagne ne joue que fort peu un rôle d'amortisseur. On peut s'interroger sur la génération nouvelle hésitant entre la délinquance et l'investissement dans le secteur concurrentiel comme l'espèrent les promoteurs de l'ajustement structurel.
Après avoir connu un pilotage étatique, la société camerounaise a vu à partir de l'ouverture de 1989, surgir l'amorce d'une société civile. Mais la crise économique a amené la résurgence d'un ethnicisme latent, revers logique du mondialisme. Les promoteurs de l'ajustement structurel attendaient de l'ouverture politique et de la privatisation de nombreux secteurs, la montée en puissance de l'individualisme entraînant l'esprit d'entreprise. En 1999, on observe une restructuration de la société aux antipodes de ce schéma libéral. On voir resurgir des associations politico-culturelles ethniques et de vieux conflits.
"Alors que se développent les ségrégations, les exclusions et les violences, il est urgent d'aller à la rencontre de la partie la plus étendue et la plus cachée des villes : celle des banlieues, des favelas, des townships. Ces villes "incertaines", à mi-chemin entre l'asepsie des ghettos de richesse et le dénuement des immenses camps de réfugiés - déjà stabilisés, annonçant les villes pauvres de demain - hésitent entre exclusion et inclusion, sociales, spatiales et économiques. Dans ces zones intermédiaires, de Soweto à la banlieue parisienne, de Notting Hill à Salvador de Bahia, se multiplient les précarités, les peurs et les morts, mais c'est là qu'également émergent, loin des cadres institutionnels, de nouveaux types de relations, de parcours, d'occupation de l'espace, de valeurs morales, que se crée un minimum social vital et que naissent d'inattendues créations culturelles. "Fin des villes", "territoires post-urbains" : comment parler de la ville dans un monde aujourd'hui majoritairement urbain mais plus contrasté et divisé que jamais ? Michel Agier, Directeur de recherche à l'Institut de Recherche pour le Développement, que ses missions ont amené à séjourner longuement en Afrique et en Amérique Latine, adopte quant à lui le profil discret de l'ethnologue disponible, abandonnant la position lointaine du démiurge. Il séjourne, observe, écoute et finit par saisir, dans l'apparente solitude des villes sans âme, comment les citadins, individuellement et collectivement, se font une place dans la modernité et finalement réinventent leur ville au jour le jour." (Résumé de l'éditeur).
"Fourmi, programme de développement urbain financé par la Commission des communautés européennes dans le cadre d'une convention signée en mai 1995 avec le gouvernement camerounais, pour trois ans, s'attaque à la précarité des conditions de vie des habitants dans les quartiers urbains démunis. Présent dans cinq villes du pays, ce programme a permis la construction d'infrastructures urbaines, de ponts, de bornes-fontaines, de réseaux d'assainissement et de cases sociales. Le tome 1, "Raconter. Le programme Fourmi", présente de façon vivante et imagée les résultats obtenus. Il fournit un exemple de ce que peut être en Afrique subsaharienne une construction institutionnelle durable. Le Tome 2, intitulé "Expliquer. Manuel des procédures et méthodes", décrit avec précision le contenu opérationnel du dispositif; un important travail de mise en forme donne à cet outil son intérêt pratique". (Résumé du GRET).
Les lignes téléphoniques sont à Douala essentiellement classées dans la catégorie "affaires" tandis qu'à Yaoundé elles sont majoritairement exploitées par l'administration et les services diplomatiques. Le téléphone a permis de développer les échanges entre villes et arrière-pays, mais son usage reste coûteux pour la population, malgré l'utilisation d'un "branchement social", profitant des lignes des membres du clan employés dans l'administration. La promotion des produits téléphoniques en ville et en campagne serait opportune.
Cet article traite de l'organisation des quartiers nord de Douala qui ont connu une extension importante ces dernières années, en partie en raison de l'immigration des Bamiléké. Ces populations organisent elles-mêmes leur cadre de vie (eau, électricité, approvisionnement en produits alimentaires, soins de santé) avec le peu de moyens dont elles disposent.
Des lumières crues de Douala aux clandés parisiens, de la chaleur africaine aux punats frimas du métro, la route d'Assèze est chaotique et multicolore. Ses rêves sont à la hauteur de son désespoir. Ses cris sont ceux du peuple noir.
Cette étude porte sur les activités des petites entrepreneuses de Douala. Une enquête a été menée en 1995 auprès de 115 femmes ayant pour objectifs de mieux connaître les activités des femmes (leurs stratégies commerciales et de gestion, les contraintes et les charges familiales qu'elles supportent, leurs difficultés quotidiennes) et de cerner l'impact économique et social du crédit. L'auteur présente en préambule l'environnement économique et social. Elle analyse ensuite les caractéristiques et spécificités des activités féminines informelles retenues dans l'échantillon, avant de dresser une typologie de ces activités.
Après une description de la situation du programme "femme - crédit - épargne", le rapport de mission examine le développement du système de suivi. Puis, des hypothèses d'évolution de ce programme sont formulées.
Mwana est un enfant qui se pose beaucoup de questions. Une grande complicité le lie à sa grand-mère qui tente de lui enseigner la vie, sa maman étant malade. Un jour, il est surpris en délicate situation par son demi frère Yango. Cependant, Mwana connaît également un lourd secret sur celui-ci. Ainsi va naître une amitié scellée par le silence de deux secrets. Afin de ne pas trahir Mwana, Yango décide de s'enfuir en ville chez sa tante Noëlla. Croyant qu'il a dévoilé son secret en parlant la nuit, Mwana part le rejoindre. Il fait ainsi connaissance de la ville, endroit regorgeant de mystère.
Les pratiques tontinières obéissent à une véritable logique sociale centrée autour des devoirs de l'amitié. Plus qu'un symbole d'incitation à l'épargne, elles sont avant tout une école de la vie en société.
Cette institution suscite bien des réflexions de la part des experts du développement en ce qui concerne ses aspects économiques. Mais c'est seulement en s'appuyant sur les résultats de la démarche sociologique que l'on obtient un modèle de calcul qui soit fondé.
Appliqué à environ sept cents cas au Cameroun, ce modèle financier révèle l'existence de taux largement avantageux par rapport à ceux du système bancaire. Les auteurs invitent les banques à s'en inspirer.
Les recherches ont porté sur une quinzaine de groupes, situés à Douala et à Yaoundé.
[texte imprimé]Le désarroi camerounais : l'épreuve de l'économie-monde
COURADE, Georges,
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PARIS : KARTHALA,
2000/02,
283 P.
