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| 67354 | CM Autrepart N°77 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Disponible |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]De l'Europe vers les Suds : nouvelles itinérances ou migrations à rebours ? - In : AUTREPART : REVUE DE SCIENCES SOCIALES AU SUD, 2016/1 (01/03/2016), N°77, 188 P.
On parle plus volontiers de l'arrivée des immigrants en Europe que du départ des migrants européens vers les autres continents. Cependant ces migrations inverses prennent de plus en plus d'importance. Elles concernent des jeunes qualifiés sans emploi demandés dans les pays émergents ou des retraités dont le niveau de vie a baissé dans leur pays d'origine. Il y a également les mobilités touristiques, appelées encore mobilités d'agréments, qui se transforment parfois en émigration définitive. Ces nouveaux mouvements de population appellent de nouvelles analyses tant est grande la complexité du phénomène.
Depuis l'année 2000, le retour à la paix civile et l'ouverture libérale de l'économie nationale attire en Algérie de nouveaux migrants, principalement en provenance de France et d'Espagne. Ils s'installent dans les deux plus grandes villes, Alger et Oran. Cette enquête ethnographique de longue durée s'intéresse aux profils de ces immigrés, à leur insertion dans la société algérienne, à cette nouvelle manière d'être français en Algérie.
Au cours des dernières années, la présence espagnole en Algérie s'est renforcée. A l'image de ce qui s'était passé il y a un siècle, la précarité sur le sol espagnol associée aux opportunités d'emploi et de débouchés en Algérie a suscité un fort engouement chez les chômeurs espagnols. Il s'agit de travailleurs et d'entreprises liés aux secteurs de la construction et du BTP. Mais si le travail en Algérie a des avantages, il n'est pas sans difficultés pour les migrants espagnols.
A partir d'une enquête réalisée auprès de 88 retraités français séjournant pendant l'hiver à Agadir, cet article renouvelle l'approche des migrations nord sud dans le bassin méditerranéen. L'étude des professions, des fréquences de séjour, des modes de logements et des relations avec les autochtones, permet de tracer un profil pertinent de ces migrants temporaires.
Les nouveaux migrants français au Maroc diffèrent des anciens expatriés parce qu'ils ne sont mandatés ni par l’État ni par une entreprise. Leurs parcours sont purement individuels et leurs motivations sont très diverses. L'article met en évidence les conditions d'informalité qui marquent certaines de leurs expériences au Maroc ainsi que leur inscription dans un espace-temps transnational.
Depuis la fin des années 1990, des Européens surtout français, achètent des vieilles maisons en médina de Fès et les transforment en chambres d'hôtes ou en restaurants. Une série d'entretiens révèlent leurs motivations : économiques en raison du faible coût de l'immobilier et de la vie peu chère, sentimentales à cause du charme de cette vieille ville médiévale, psychologiques car beaucoup de ces nouveaux migrants désirent recommencer leur vie dans un ailleurs plus ou moins fantasmé. Certaines personnes interrogées se définissent comme des citoyens du monde. Cette mobilité nord-sud se fait dans un espace globalisé où les identités s'effacent et le Maroc, ancienne terre d'émigration, devient la plaque tournante de cette nouvelle géographie migratoire.
Au Sénégal, en matière d'immigration internationale, les Européens occupent la deuxième position après les Africains de l'Ouest. Cet article s'intéresse uniquement aux migrants installés dans la vieille ville coloniale de Saint-Louis. On distingue deux groupes : les retraités qui se consacrent aux activités patrimoniales et les jeunes orientés vers le développement économique et plus enclins aux relations avec les autochtones. Les étrangers ont tendance à constituer des communautés identitaires non dépourvues de racisme. On constate les mêmes phénomènes sur le littoral sénégalais de la Petite Côte et du Saloum.
