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| 67497 | CM N° 230 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Disponible |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]Reconversions militantes et élites politiques en Amérique latine STITES MOR, Jessica - In : REVUE INTERNATIONALE DES ETUDES DU DEVELOPPEMENT, 2017-2 (03/08/2017), N°230, 233 P.
En Colombie, en 2016, le président Juan Manuel Santos a signé un accord de paix avec l'organisation de guérilla Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). Cet exemple contient la problématique du dossier : la reconversion d'une activité militante contre le pouvoir en place à l'insertion dans une vie politique démocratique. Le cas est fréquent en Amérique latine où beaucoup de mouvements contestataires des institutions néolibérales se sont manifestés au cours du XXième siècle. Il n'est pas rare que d'anciens révolutionnaires se retrouvent parmi les dirigeants politiques actuels.
Dans le système monde, on parle généralement de la migration des cerveaux vers les pays dominants (les centres par exemple les États-Unis). Cet article s'intéresse aux migrations des élites entre des puissances secondaires (les périphéries) et plus particulièrement à l'exil des intellectuels brésiliens de gauche vers le Chili, après le coup d'état militaire de 1964. Ceux-ci sont caractérisés socialement par la nature de la communauté d'exilés qu'ils ont constituée. Finalement, le repositionnement de ce groupe dans un Brésil en train de se démocratiser est analysé en fonction des savoirs acquis à l'étranger.
Depuis le fin des années 1980 au Salvador, les associations, fondations et organisations non gouvernementales se sont multipliées. Les récits d'anciens cadres révolutionnaires du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN)rendent compte de cette évolution. Il s'agit d'un nouveau mode de prise en charge des conflits sociaux qui, tout en maintenant l'exigence d'égalité sociale, évite le contact avec les plus démunis.
Cet article étudie la relation entre moments politiques, transformations idéologiques et organisationnelles du Front sandiniste de libération nationale (FSLN) et les stratégies des militants pour continuer à représenter les intérêts sociaux des groupes historiquement exclus de la politique. Ce processus est illustré par le parcours politique de quatre militants. Cela éclaire la consolidation de la position du FSLN dans le système politique nicaraguayen après 1990.
Les mouvements sociaux pour la réforme agraire ont été les plus organisés et les plus combatifs au Brésil durant des décennies. Depuis 2003, certains de leurs militants ont occupé des postes importants dans le gouvernement du Parti des travailleurs. Une recherche sur l'agence d’État chargée de la mise en œuvre de la réforme agraire montre que d'anciens militants devenus bureaucrates sont confrontés à des situations embarrassantes dans leur travail quotidien. Ces différends sont essentiels pour comprendre la relation entre les mouvements sociaux et l’État dans le contexte du Parti des travailleurs.
En Équateur, l'arrivée à la présidence de Rafaël Correa et l'avènement de son projet de "révolution citoyenne" a permis l'ascension politique de militants de la gauche radicale précédemment investis dans la défense des émigrants équatoriens. Cet article revient sur leurs parcours de militants associatifs et analyse leur reconversion en hommes de pouvoir.
En Argentine, la transition démocratique voit émerger sur la scène publique des militants mobilisés pour la démocratisation des institutions policières et pénales. A la fin des années 1990, après la chute de Carlos Menem, le gouvernement fédéral adopte un plan de lutte contre la délinquance qui tient compte des droits de l'homme. On fait alors appel aux juristes favorables à cette démocratisation. En retraçant leurs trajectoires biographiques, cet article décrit la reconversion de savoirs-universitaires en savoirs d’État.
Face à l'extension de l'habitat informel dans la métropole de Buenos Aires, les infrastructures publiques de distribution de l'énergie n'atteignent pas ces périphéries. Dans ce cas comment garantir cet accès aux populations les plus démunies. Le microcrédit peut-il être l'instrument pour faciliter le raccordement des ménages pauvres à des réseaux d'infrastructure ? L'article répond à cette question en prenant l'exemple de la fourniture du gaz dans le Grand Buenos Aires. La conclusion est négative car dans ce contexte la microfinance accroît plutôt la pauvreté de ceux qui en font l'usage.
