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[article]Elargir les analyses par la lutte décoloniale DE BEER, Joris ; KABBOURI, Rachida - In : ANTIPODES, juin 2021 (01/06/2021), N°232,
En Europe, l’idée prédomine que l’époque coloniale se termine avec les indépendances et l’effondrement des empires coloniaux. Or, comme les sociétés colonisatrices et l’ensemble de leurs structures ont été imprégnées par des siècles d'esclavagisme et de colonisation post-esclavagiste, la "colonialité" du pouvoir demeure et le racisme continue de structurer les institutions et l’État. Dans l'Europe moderne, le féminisme civilisationnel du XXIe siècle s'appuie encore sur l’idéologie de la "mission civilisatrice" de l'Occident du XIXe siècle, il en a adopté le discours et les pratiques. En contrepoint, le féminisme décolonial est un féminisme intersectionnel qui se situe du côté des femmes les plus exploitées, les plus précarisées, les plus fragilisées par le racisme, l’impérialisme néocolonial et le capitalisme, et qui a comme objectif la libération de ces femmes racisées et, plus largement, de toute la société. http://www.iteco.be/revue-antipodes/de-la-decolonisation-prelude/article/elargir-les-analyses-pas-la-lutte-decoloniale
[texte imprimé]De la violence coloniale dans l'espace public : visite du triangle de la Porte Dorée à Paris VERGÈS, Françoise, - MARSEILLE : SHED, 2021, 191 P.
Ce guide décolonial nous emmène à l'est de Paris visiter un véritable « triangle colonial », composé de trois monuments qui offrent un condensé de l'histoire culturelle, économique, raciale et politique de la France. On y croisera une colossale fresque mettant en scène le travail forcé dans les colonies, un monument qui fait régulièrement l'objet d'actions anti-colonialistes, et une statue d'Athéna représentant « La France apportant la paix et la prospérité aux colonies ». Posant les bases d'une pédagogie critique explorée par le collectif Décoloniser Les Arts (DLA), cet ouvrage revient sur les débats et les luttes menées à travers le monde autour de statues, célébrant esclavagistes et colonialistes, « au pied desquelles le pouvoir dépose des gerbes de fleurs. » (Résumé d'éditeur).
[texte imprimé]Petit manuel antiraciste et féministe RIBEIRO, Djamila, VERGÈS, Françoise - PARIS : ANACAONA, 2020, 132 P.
Djamila Ribeiro est chercheuse en philosophie politique, très impliquée dans le mouvement féministe noir, antiraciste et pro-LGBT au Brésil. En dix chapitres très courts, elle aborde le racisme dans les milieux professionnel et culturel, les désirs et affects des personnes noires, mais aussi les concepts de négritude et de blanchité. Elle propose enfin des pistes de réflexion pour reconnaître les discriminations raciales, prendre conscience de certains privilèges, ainsi que pour adopter des pratiques antiracistes et féministes.
[texte imprimé]Un féminisme décolonial VERGÈS, Françoise, - PARIS : LA FABRIQUE, 2019/02, 142 P.
En janvier 2018, la victoire de femmes "racisées", ouvrières dans une entreprise de sous-traitance de nettoyage, met en lumière l'existence d'une industrie où se combinent "racialisation", féminisation, exploitation, invisibilité, sous-qualification, bas salaires et harcèlements sexistes. Le féminisme décolonial, décrié dans l'espace public mais défendu par l'auteure, révèle les "impensés de la bonne conscience blanche" et poursuit les luttes d'émancipation des femmes "racisées" et des féministes du Sud global (soutenues par quelques militantes du Nord), ayant pour objectif la destruction du racisme, du capitalisme et de l'impérialisme culturel occidental. Françoise Vergès dénonce le féminisme civilisationnel, blanc et bourgeois, qui impose, au nom d'une idéologie euro-nord-américaine des droits des femmes, une pensée unique de domination de classe, de genre et de race.
À l'initiative du collectif « Décoloniser les arts », les autrices analysent, avec quinze artistes, la colonialité à l'œuvre dans le monde des arts et de la culture en France. Elles proposent des pistes pour une décolonisation des formations, des institutions et des contenus.
[document électronique]Dix femmes puissantes VERGÈS, Françoise, - NANTES : LE VOYAGE A NANTES, 2013, 15 P.
Le document évoque le combat de milliers de femmes à travers les portraits de dix femmes qui ont lutté contre l’esclavage colonial : Sanite Bélair en Haïti, Claire en Guyane française, Dandara au Brésil, Olympe de Gouges en France, Héva à La Réunion, Anne Knight en Angleterre, Cudjoe Queen Nanny à la Jamaïque, la Mulâtresse Solitude en Guadeloupe, Sojourner Truth aux États-Unis et Anne Zinga en Angola.
Public : Lycée (15-17 ans);Enseignant / animateur;Adulte
http://memorial.nantes.fr/wp-content/uploads/2017/04/Cata_Commemoration_2013_web.pdf
[texte imprimé]La mémoire enchaînée : Questions sur l'esclavage VERGÈS, Françoise, - VANVES : HACHETTE LITTERATURE, 2008, 203 P.
Le débat public en France montre que la majorité des descendants d'esclaves ne veulent plus être esclaves de l'esclavage qui fut imposé à leurs ancêtres et les enferme dans le passé. Mais, sans un examen de l'héritage, tout dépassement est impossible. L'auteure revient sur les causes de l'oubli de la traite négrière, tel un aveuglement de la pensée française, avant de présenter l'esclavage comme mémoire-écriture de l'histoire, qui doit présider à une prise de conscience de la société, pour créer les conditions du dépassement.
[texte imprimé]Mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions VERGÈS, Françoise, Comité pour la mémoire de l'esclavage ; CONDÉ, Maryse - PARIS : LA DECOUVERTE, 2005/11, 128 P.
Le Comité pour la mémoire de l'esclavage a été institué le 5 janvier 2004. Dans ce rapport, il dresse un constat : mémoires fragmentées, insuffisance des manuels scolaires et de la recherche, manque de lieux d'information sur le sujet. Il formule des propositions : choix du 10 mai comme date officielle de commémoration annuelle de l'abolition de l'esclavage, actions dans les domaines de l'enseignement, de la recherche et de la culture.
[texte imprimé]Nègre je suis, nègre je resterai : entretiens avec Françoise Vergès CESAIRE, Aimé, VERGÈS, Françoise - PARIS : ALBIN MICHEL, 2005, 150 P.
"Au moment où s'ouvre un large débat public sur les traces contemporaines de l'esclavage et du colonialisme, la portée historique et politique des écrits d'Aimé Césaire prend un relief tout particulier. Le "père de la négritude" relate les principaux moments de son combat pour l'égalité des peuples à l'ère post-coloniale. Témoin capital de cette période de mutation, Aimé Césaire, né en 1913, évoque son siècle, celui de la fin des empires coloniaux, en posant les questions fondamentales de la l'égalité, de l'écriture de l'histoire, des anonymes et des disparus du monde non européen". (Extrait du résumé de l'éditeur).
[texte imprimé]La République coloniale : essai sur une utopie BANCEL, Nicolas, BLANCHARD, Pascal ; VERGÈS, Françoise - PARIS : ALBIN MICHEL, 2003, 172 P.
Dès le XIXe et tout au long du XXe siècle en France, l'Etat républicain a été à l'initiative des théories colonialistes. Outre une analyse historique de cette imbrication entre République et colonisation, cet ouvrage étudie les répercussions actuelles de cette politique sur les pays anciennement colonisés.
[texte imprimé]De l'esclavage au citoyen HAUDRERE, Philippe, VERGÈS, Françoise - PARIS : GALLIMARD, 1998, 190 P.
Cet ouvrage retrace l'évolution historique du statut des personnes asservies vers l'obtention de la citoyenneté. Les auteur·es décrivent les différentes étapes de cette transformation, depuis l'esclavage jusqu'à l'accession aux droits civiques et politiques. L'ouvrage présente les luttes menées, les réformes juridiques et les changements sociaux survenus au fil du temps. Il montre les progrès réalisés dans la reconnaissance de l'égalité des personnes, indépendamment de leur origine ou de leur condition initiale.
