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[texte imprimé]Papa Hollande au Mali BEAU, Nicolas, - PARIS : BALLAND, 2013, 220 P.
Ce livre est un pamphlet contre l'intervention de l'armée française au Mali début 2013, ingérence militaire entre amateurisme et arrogance. Plus largement, il interroge sur la politique africaine de la France : la Chine offre de formidables investissements, une main d’œuvre bon marché pour construire routes et aéroports et l'accès à une consommation de masse pour les Africains ; les pays du Golfe financent un modèle de société conservateur, via les mosquées et les écoles coraniques ; mais la France socialiste n'a qu'une vision guerrière à présenter au continent noir. La guerre au Mali apparaît comme un conflit rêvé, propre et sans bavures, avec un ennemi djihadiste bien identifié, mais l'amateurisme de l’Élysée pourrait préparer des lendemains qui déchantent au Mali ou ailleurs au Sahel car il n'a pas provoqué la moindre avancée pour la démocratie et le développement au Sahel.
[texte imprimé]Être jeune en Palestine LARZILLIERE, Pénélope, - PARIS : BALLAND, 2004/09, 207 P.
Cet ouvrage est le résultat d'une enquête menée de 1998 à 2002 en territoire palestinien. Le climat social a entièrement changé entre le première et la deuxième Intifada. L'objectif politique national est maintenu, mais les jeunes sont pessimistes. Leur vie quotidienne est très dégradée et comporte beaucoup d'autres préoccupations que la politique : études, travail, religion, relations familiales. Le jeune est situé par rapport à son ennemi, à sa communauté, à son appartenance religieuse, à son système de valeurs, à ses référents. La situation du jeune Palestinien en exil en occident et ses relations avec la diaspora sont aussi exposées.
[texte imprimé]Un autre monde : contestations, dérives et surprises de l'altermondialisation WIEVIORKA, Michel, - PARIS : BALLAND, 2003/10, 304 P.
Cet ouvrage collectif analyse la structuration du mouvement altermondialiste qui a su peu à peu, depuis une dizaine d'années, imposer ses thèmes et ses idées, mettant fin ainsi à la domination intellectuelle de la mondialisation libérale. Mais ce mouvement altermondialiste connaît aussi des dérives et des erreurs que les auteurs veulent ici présenter et analyser, en trois grandes parties : l'une qui rassemble des analyses de portée générale et qui propose de raisonner à partir de l'acteur et de l'action ; la deuxième qui présente l'histoire du mouvement en s'arrêtant sur les moments les plus significatifs ; la dernière qui examine trois problèmes principaux (l'importance de l'antimondialisme dans le discours des droites radicales, la non-représentativité globale des mouvements altermondialistes, le développement de mouvements culturels et sociaux, véritable espoir pour des acteurs qui étouffent dans les frontières traditionnelles).
[texte imprimé]Israéliens et Palestiniens : la guerre en partage DIECKHOFF, Alain, LEVEAU, Rémy - PARIS : BALLAND, 2003/05, 319 P.
Depuis septembre 2000, Israéliens et Palestiniens sont entrés dans une guerre d'usure au terme imprévisible ; cette nouvelle phase d'affrontements frappe les sociétés de plein fouet et a fait imploser le processus de paix. Cet ouvrage tente d'analyser et de comprendre ce retour à la violence, en privilégiant trois perspectives : d'abord, il se concentre sur les acteurs (forces armées et paramilitaires, attentats-suicides...) ; ensuite, il aborde l'Intifada al-Aqsa du point de vue des deux parties en présence, pour repérer les interactions réciproques et mieux saisir les dynamiques à l'oeuvre à l'intérieur de chaque camp ; enfin, il envisage les prolongements de l'Intifada vers l'extérieur, au sein des deux diasporas, juive et palestinienne, l'une et l'autre partie prenante d'une véritable mobilisation transnationale.
[texte imprimé]La mondialisation par le bas : Les nouveaux nomades de l'économie souterraine TARRIUS, Alain, - PARIS : BALLAND, 2002, 168 P.
Alain Tarrius, professeur de sociologie et d'anthropologie urbaine à l'université de Toulouse, nous livre ici une excellente enquête aussi bien sociologique qu'économique sur un autre aspect de la mondialisation. C'est un travail de quinze années de recherches et d'immersion dans l'économie de la débrouille qui rend cet ouvrage aussi intéressant que riche. Il est ici question d'une société parallèle ne connaissant pas les frontières habituelles, peuplée de "fourmis" du négoce international ou de "notables informels" garants des transactions, d'une vaste toile tissée de réseaux aux origines ethniques ou géographiques variées. Cette mondialisation là n'est pas seulement économique mais aussi sociale et culturelle. C'est une mise en relation d'une multitude d'acteurs aussi divers qu'inattendus qui forment au final un capitalisme nomade aux règles propres. De plus c'est grâce à une parfaite intégration active que l'auteur peut nous plonger au cœur de ce phénomène et ainsi intégrer à son œuvre de multiples anecdotes et témoignages pour former ce palpitant "thriller sociologique".
Le chapitre traduit les difficultés auxquelles on peut être confronté quand on essaie de décrire les liens existant entre les différences culturelles et les inégalités. Autant elles semblent être indissociables les unes des autres, autant on constate qu'il n'existe pas formellement de lien de causalité entre elles. Cette problématique peut être transposée dans d'autres sphères de la vie sociale comme l'enseignement. Une nouvelle tendance apparaît, le multiculturalisme. Son influence est très large géographiquement. Malheureusement, dans la pratique, il comporte des effets négatifs.
Le fil conducteur du chapitre est l'influence de l'espace et de l'environnement sur des populations immigrés. La mondialisation des entreprises peut avoir des effets non négligeables sur les villes. L'emplacement de frontières nationales a souvent provoqué ou favorisé des conflits. Trois exemples illustrent cette situation : celui de la zone frontalière entre le Mexique et les États-Unis ; celui du peuple kurde qui, faute d'État, n'arrive pas à constituer une entité unie ; celui de la diaspora arménienne et de ses rapports avec la République d'Arménie. En France, la perception qu'ont les jeunes immigrés est très différente du reste de la population. En Belgique cette différence de perception peut exister chez des personnes d'origine différente qui cohabitent dans la même rue.
Dans ce chapitre, les auteurs abordent la question du passé et de la mémoire : comment l'histoire d'une communauté ethnique peut affecter son évolution et la façon dont ses membres définissent leur identité. Un texte est consacré aux tenants et aux aboutissants de la violence entre ethnies à travers l'exemple de la Yougoslavie. Un soldat bosniaque est interviewé par un journaliste au lendemain des massacres en Bosnie. Il raconte sa vie sur plus de trois décennies d'histoire Yougoslave, de Tito à l'après-guerre. Mais outre l'histoire et les conflits, l'identité d'un homme peut également se forger dans le cadre professionnel.
La notion de "race" est de plus en plus remise en question par les scientifiques. Pourtant, elle est toujours utilisée dans le domaine du recrutement universitaire par exemple. C'est la discrimination positive qui comporte des effets positifs mais aussi des conséquences négatives. En France, officiellement, ce type de politique ne prend pas en compte les critères raciaux mais les critères socio-économiques. De plus, le multiculturalisme fait qu'il est de plus en plus difficile de ranger les personnes dans des cases étiquetées blanc, noir ou asiatique. Les pays touchés par l'immigration se retrouvent en face d'un vieux débat : faut-il intégrer les immigrés à la citoyenneté nationale comme en France ou développer une nation pluri-culturelle comme aux États-Unis ? Au Canada, après avoir mené une politique en faveur de la citoyenneté canadienne, le gouvernement s'est retrouvé confronté à une série de contestations venant des ethnies qui peuplent le pays et a dû prendre de nouvelles mesures. En Australie, après avoir rejeté les immigrés asiatiques, le gouvernement a finalement décidé, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de les intégrer. Au Brésil, le droit à la différence est inscrit dans la constitution. On peut s'interroger sur les conséquences qu'aura la construction européenne sur le multiculturalisme.
Le chapitre regroupe pour une grande part des études de cas concernant des phénomènes tels que le multiculturalisme ou le racisme, le plus souvent dans des pays développés. On y trouve aussi des textes sur la situation de certaines communautés dans leur pays d'accueil, leur histoire, leur pouvoir économique ou social ou encore les problèmes auxquels sont confrontés leurs membres, quel que soit leur âge. Enfin, un texte est consacré à la place que prend la mère et le père dans une famille en tant que parents, mais également en tant qu'homme et femme.
La constitution des nations a énormément évolué sur le plan culturel et religieux. Alors que, pendant longtemps dans chaque nation, il y a eu une culture ou une religion dominante, aujourd'hui, les individus revendiquent de plus en plus souvent un multiculturalisme. Cependant, le problème de l'intolérance, notamment religieuse, prend une nouvelle forme. Deux textes de ce chapitre sont consacrés à l'étude des combats menés par la communauté indienne en Amérique Latine et à l'islamisme en Turquie.
Cet ouvrage est fondé sur différentes sources et sur la connaissance du terrain. Il décrit le sanglant conflit à tiroirs suscité par l'intervention soviétique de 1979. Après avoir retracé l'évolution chaotique du pays au cours de ce siècle, l'auteur explore en détail l'affrontement soviéto-afghan, la résistance populaire, les implications internationales, les tentatives de paix, le retrait soviétique, le problèmes des combattants islamistes arabes et enfin, la féroce guerre civile depuis 1992, y compris le phénomène des Taliban.
"Blessures d'humanitaire est le cri de révolte d'une jeune femme, médecin humanitaire, présente au Rwanda lors du génocide de 1994. Un témoignage bouleversant sur les souffrances des enfants pourchassés, atrocement mutilés par des tueurs fanatisés, sur l'entêtement à soigner, soulager, arracher coûte que coûte quelques vies à la mort." (Résumé 4ème de couverture).
Nedjima Plantade, née en Algérie, restitue le passé de ses parents, les coutumes et le mode de vie de la société kabyle et ses valeurs qui n'ont plus court aujourd'hui, la difficile adaptation en France après la guerre et l'exil.
A 85 ans, Oscar Niemeyer a accepté de se confier à son ami le journaliste Edouard Bailby. Il est un grand architecte de Brasilia, célèbre dans le monde entier par ses œuvres comme la cathédrale de Brasilia, le siège des éditions Mondadori à Milan, le mémorial de l’Amérique latine à Sao-Paulo, le siège du parti communiste à Paris, mais ne se prend pas trop au sérieux. Il s’affirme d’abord et avant tout comme un homme révolté par les injustices sociales, le racisme, le sectarisme. Devenu communiste en 1945, il l’est resté. Lui qui n’a pas trouvé réponse au « sens de la vie » pensait qu’au cours de leur brève existence les êtres humains doivent « se serrer les coudes », puiser dans leur propre invention pour trouver la beauté, et rire, rire entre amis, en famille, rire des autres et surtout de soi.
En Irak, après la guerre du golfe, le peuple est affamé en raison de l'embargo international. Les villes et l'économie sont détruites. La dictature est toujours en place. Les chiites et les kurdes souffrent. C'est une tragédie. Est-ce le nouvel ordre mondial ?
[texte imprimé]Israéliens-Palestiniens : Le partage de la terre NUSSEIBEH, Sari, HELLER, Mark - PARIS : BALLAND, 1992, 220 P.
Sans parti pris, les deux auteurs, respectivement universitaires palestinien et israélien, imaginent la paix au Proche-Orient et tentent d'apprivoiser le destin, en envisageant le contenu d'un futur accord négocié et en aménageant "le partage de la terre" qui leur est commune. Consentir au partage, c'est déjà s'entendre sur l'essentiel : l'autodétermination des Palestiniens, la sécurité des Israéliens et la quête d'une solution durable, qui suppose à terme la création de deux États. "Les Palestiniens, observe Sari Nusseibeh, ne peuvent ni ne doivent accepter de voir mis en cause le principe de leur souveraineté ; mais il leur faudra admettre de le négocier". Pour Mark Heller, "accepter l'asymétrie fondamentale est au cœur de la négociation : d'un côté, des Palestiniens qui n'ont rien à perdre à la paix, de l'autre des Israéliens qui prennent de gros risques en abandonnant certains atouts géostratégiques".
Plus qu'un livre d'histoire à proprement parler, cet ouvrage propose une approche de la perception du désert à travers les peuples aux religions différentes qui y ont vécu ou ont tenté de le conquérir. Très mal connu parce qu'inaccessible, le désert était perçu dans l'Antiquité comme le lieu de tous les dangers, peuplé de créatures étranges, effrayantes et maléfiques. L'absence de points d'eau et de ravitaillement, ou la méconnaissance de leur localisation, rendant sa traversée quasiment impossible, en faisait le sas d'entrée d'un imaginaire pays de cocagne.
Cet ouvrage revient sur les événements de 1987, dans les territoires occupés par Israël, appelés la "révolte des pierres" et aussi désignés sous le nom arabe d'Intifada. Les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie affrontent des soldats israéliens à coups de pierres, de couteaux et de cocktails Molotov.
Deux parties : la première, à partir d'entretiens de l'auteur avec le Shah analyse le régime du "Roi des rois" ; la seconde raconte les trois incarcérations de l'auteur et ses réflexions sur les événements et les personnages de la révolution.
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