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[texte imprimé]Dans les mâchoires du chacal : Mes amis touaregs en guerre au nord-mali BARYIN, Gaël, BOILLEY, Pierre - PARIS : LE PASSAGER CLANDESTIN, 2013/03, 92 P.
Le peuple touareg est pris en tenaille entre le Nord arabe et le Sud noir. Les frontières coloniales le partagent arbitrairement entre Mali, Algérie et Niger. Dès les lendemains de l'indépendance du Mali, en 1963, une rébellion a été sauvagement combattue et, depuis, entre accords et rébellions, cette région n'a jamais fait corps avec le "Mali utile". Les mouvements autonomistes et laïcs touaregs auraient pu éliminer Aqmi dans les années 2000 si des accords de fédéralisme avaient pu avancer, mais l'Algérie et la Libye ont exporté leurs djihadistes vers le sud et la France est entrée en guerre pour soutenir Bamako. Ce livre témoignage permet de ressentir et de comprendre le point de vue des Touaregs.
Les Kel Adagh, groupement touareg de l'Adagh (ou Adrar des Ifoghas, dans le nord du Mali actuel), sont une des composantes du vaste ensemble touareg qui s'étend actuellement de l'Algérie au Nigéria, en passant par le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Leur histoire contemporaine est particulièrement originale : dernier groupe touareg du Soudan français à tomber sous la domination coloniale, ils se sont soumis sans combat en 1904, mais ont déclenché en 1963-1964, peu après l'indépendance du Mali, une révolte armée qui fut écrasée dans le sang et l'indifférence internationale. Après trente ans d'administration militaire malienne, ils se sont soulevés de nouveau en 1990, et ont été suivis par les autres groupes touaregs et maures du Mali et du Niger. ils ont obtenu du gouvernement malien, en 1992, la signature d'un pacte national leur octroyant un statut particulier d'autonomie. (résumé de l'auteur)
