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Exemplaires (2)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|
| 21233 | CM Autrepart N°81 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Disponible |
| BUHDL0063777 | PV 165/81 | autres textes imprimés | 69 - BU HDL (Lyon) | Disponible |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]Les savoirs autochtones au service du développement durable - In : AUTREPART : REVUE DE SCIENCES SOCIALES AU SUD, 2017/1 (01/03/2017), N°81, P. 3-19
Ce dossier a pour objectif d'analyser les processus d'intégration des savoirs autochtones dans les projets de développement durable. Cette problématique découle des travaux menés dans le cadre du projet BEKONAL (Building and exchanging "knowledges" on natural resources in Latina America), en français (Bâtir et échanger des connaissances sur les ressources naturelles de l'Amérique latine). Il s'agissait de comparer les savoirs traditionnels et les connaissances scientifiques, par exemple en médecine. Un des résultats de ce projet fait apparaître un grand décalage entre les dynamiques des savoirs autochtones des paysans et les savoirs scientifiques sur l'environnement. Les articles du dossier donnent une place importante aux débats qui ont suivi.
Cette analyse ethnographique expose les conflits territoriaux qui opposent les peuples autochtones de cette partie de la forêt amazonienne aux trafiquants de bois. Les leaders autochtones mettent en place des stratégies de lutte pour conserver les ressources forestières qu'ils utilisent selon des savoirs immémoriaux. Bien que ces peuples aient reçu officiellement l'usufruit de leurs terres ancestrales, elles subissent l'assaut des exploitants forestiers sans scrupules.
Au début des années 2000, la foresterie s'est progressivement imposée dans les communautés autochtones du Nicaragua, en zone tropicale humide. Il s'agissait d'atteindre les objectifs d'un développement durable en créant de la richesse avec l'extraction du bois selon des normes participatives et des pratiques plus respectueuses de la nature. L'article analyse les institutions de l'accès et de l'usage des ressources forestières dans six communautés de la côte atlantique du Nicaragua. Les résultats sont mitigés car le logiciel du projet SIPBAA a ébranlé les règles du jeu communautaire traditionnel ce qui a posé de nouveaux défis aux populations.
Cet article défend la thèse selon laquelle les pratiques et les connaissances écologiques, agricoles et alimentaires des familles rurales peuvent être utilisées dans le cadre des politiques de développement et servir d'éléments clés dans la construction de la souveraineté alimentaire. C'est ici le cas de la culture du maïs pratiquée au Mexique depuis l'époque maya. Mais les institutions gouvernementales et les experts exercent un contrôle politique sur les projets de développement et ne prennent pas en compte les savoirs locaux.
L'arganier est un arbre relique dont l'existence remonterait à l'ère tertiaire. On ne le trouve plus que dans le sud-ouest du Maroc. L'arganeraie est une forêt habitée, utilisée depuis des siècles par des agropasteurs qui ont organisé leur économie et leur mode de vie autour de l'arbre. Récemment, la vogue de l'huile d'argan comme cosmétique a généré plusieurs projets de conservation et de valorisation patrimoniale -obtention d'une IGP (Indication géographique protégée), inscription au patrimoine culturel de l'UNESCO)- qui ont bouleversé l'écosystème traditionnel. Cet article étudie les effets de cette rencontre des savoirs locaux avec ces différentes formes de reconnaissance.
Dans les oasis sahariennes du Maghreb, l'usage de l'eau reposait sur des savoirs techniques ancestraux et sur une gestion coutumière socialement très stratifiée. L'irrigation traditionnelle utilisait les foggaras, c'est-à-dire des canalisations souterraines qui conduisaient l'eau du piémont des montagnes jusqu'aux oasis. L'introduction de techniques hydrauliques plus modernes de pompage a déterminé l'abandon des foggaras. Depuis une dizaine d'années leur réhabilitation est en cours pour des raisons environnementales. L'intégration des savoirs locaux et des méthodes modernes n'a pas donné des résultats satisfaisants pour le moment.
Cet article décrit la "traque des systèmes hors normes" de production de la fumure organique dans l'ouest du Burkina Faso. Le secteur agricole doit augmenter sa productivité tout en sauvegardant la fertilité des sols pour nourrir une population en pleine croissance. Depuis les années 1960, la recherche-développement a mis au point des techniques de production de fumures organiques adoptées par les paysans burkinabé. L'objectif de cette enquête était de recenser les agriculteurs qui avaient eux-mêmes inventé des moyens d'augmenter leur propre production. Sans être transposables, ces pratiques atypiques sont sources d'enseignement à mobiliser pour la conception de modes de gestion des fumures organiques innovants basés sur des connaissances locales.
La Bolivie et l’Équateur ont été ces dernières années le théâtre de mutations politiques suggérant de nouvelles manières de penser la gouvernance environnementale. Dans les deux cas, les savoirs autochtones ont été mobilisés, notamment en faisant entrer les communautés autochtones dans les assemblées constituantes. Mais personne n'aurait pu présager qu'entreraient en politique toutes les entités de leurs cosmologies : entités de la nature, mais aussi entités divines et spirituelles. Ceci pose le problème de la compatibilité de ces visions indigènes avec un cadre politique et juridique moderne.
A la suite des recommandations de l'OMS à la fin des années 1970 de valoriser et d'encadrer la médecine traditionnelle, des initiatives gouvernementales et des programmes de développement ont été initiés à Madagascar. Ils procèdent, d'un côté à l'évaluation des guérisseurs dans leur pratique sociale et, de l'autre, à l'évaluation des plantes médicinales. Cet article montre le décalage qui peut exister entre des décisions gouvernementales et leurs applications locales et la place occupée aujourd'hui par les tradipraticiens dans les programmes de développement sanitaire.
Au Mexique, la conservation et l'amélioration des "espèces primitives" de maïs constituent aujourd'hui un enjeu politique face à l'introduction d'espèces transgéniques. De 2006 à 2010, la Commission nationale pour la biodiversité a lancé un programme d'étude des espèces primitives (PGM). Sur la base d'une ethnographie de ce projet, cet article montre que la production de savoirs sur une telle ressource naturelle est une construction politique et le produit de la sujétion du système scientifique à ces orientations politiques.
LI'ethnobiologie est une science qui analyse les pluralités de savoirs sur la nature. Cet article retrace les étapes de la constitution de cette discipline impliquée dans la diffusion du concept de "diversité bioculturelle". Il existe une spécificité de la trajectoire mexicaine de l'ethnobiologie mobilisée en faveur des connaissances traditionnelles mais aussi pour un projet de société alternatif.
