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Exemplaires (2)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|
| 34369 | CM Autrepart N°80 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Disponible |
| BUHDL0063721 | PV 165/80 | autres textes imprimés | 69 - BU HDL (Lyon) | Disponible |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]Etat développeur, état fragile : comment l'île Maurice est-elle devenue un pays émergent alors que le Niger demeure un PMA ? - In : AUTREPART : REVUE DE SCIENCES SOCIALES AU SUD, 2016/4 (01/12/2016), N°80, P. 3-24
Ile Maurice et Niger : deux passés coloniaux très sensiblement différents contribuent à expliquer l'évolution socio-économique des deux pays depuis leur indépendance. Par ailleurs, les politiques publiques en termes de planification des naissances (interdits religieux et culturels au Niger), d'éducation, de mise en valeur des potentialités économiques suivent des trajectoires différentes. Alors que l'Etat mauricien s'apparente au modèle libéral britannique, l'Etat nigérien s'inspire d'un modèle interventionniste français. L'environnement géopolitique régional des deux pays, ne fait qu'accentuer la disparité quant à leur développement : pour le Niger, une bande sahélo-saharienne instable avec comme voisins le Mali, la Libye et le Nigeria et pour Maurice, une passerelle obligée entre l'Afrique et l'Asie pour tout ce qui intéresse les flux marchands, touristiques, financiers et les délocalisations d'entreprises occidentales. Incontestablement Maurice a pris le train en marche de la mondialisation alors que le Niger reste à quai.
La démographie chinoise est maintenant engagée dans un bouleversement quant à sa composition par âge ; cet état de fait se caractérise par la fin du dividende démographique où la part des personnes d'âge actif augmentait conjointement à la baisse de la fécondité et à une augmentation modeste de la population âgée. Durant cette phase enclenchée à la fin des années 1970, la Chine a connu un développement et une croissance exceptionnels. Actuellement, le pays reconsidère sa politique de natalité (enfant unique) mais sans grand succès et pour faire face à l'augmentation du nombre des personnes âgées et à la diminution d'une main d’œuvre abondante et bon marché, la généralisation d'un système de retraite performant s'impose. Pour répondre à ces défis démographiques impactant l'économie du pays, la Chine donne la priorité au concept d'une société harmonieuse, concept fondamental du confucianisme, tout un programme à mettre en place dans le cadre d'une politique socialiste.
Ouagadougou est une exception par rapport aux autres capitales de l'Afrique de l'ouest en ce qui concerne l'équipement en transport collectifs qu'ils soient privés ou publics. Le vélo est le moyen quasi exclusif de déplacement et notamment en zone périurbaine pour rejoindre le centre ville. L'étalement urbain s'amplifie de manière considérable et c'est toute une population de jeunes adultes éduqués qui s'y logent avec des ressources pas forcément suffisantes pour se motoriser. Héritage d'un choix politique de la révolution sankariste qui souhaitait le monopole d'une régie de transports en commun et qui encourageait l'utilisation des vélos fabriqués localement et moins énergivores, cette situation des transports devra être prise en compte par les pouvoirs publics car il ne s'agit pas seulement d'une injustice sociale mais aussi d'un handicap pour le développement de l'économie de Ouagadougou.
Trouver un emploi comme employé de maison à Port-au-Prince en Haïti et en Guyane sont deux opportunités que saisissent les habitants de la campagne haïtienne pour se sortir de la grande misère. Ces déplacements économiques sont inscrits dans un système de relations d'interconnaissance. Le profil des emplois de maison proposés aux femmes et aux hommes est assez vaste et genré, de même que les salaires variables d'un employeur à l'autre. Travailler à Port au Prince s'apparente à une promesse de vie meilleure et c'est aussi le tremplin qui conduit en Guyane.
Depuis la Convention sur la diversité biologique de 1992, les sociétés autochtones se sont vu attribuer une reconnaissance juridique sur la diversité biologique de leur territoire et leurs savoirs ancestraux. Cette protection juridique se justifiait dans l'objectif du partage des bénéfices dus à l'exploitation de ces richesses matérielles et immatérielles. Le Pérou est un cas d'école en Amérique latine tant ces deux types de richesses sont indissociables. L'inventaire des savoirs implique un travail conjoint des communautés autochtones et de l’État, mais c'est l’État qui gère le registre public et confidentiel des inventaires et autres ressources. Cependant, le contrôle des autochtones sur ces registres est difficile à situer. Au Pérou, aucun brevet n'a été remis en question juridiquement à partir du registre public. Bien qu'aucun bénéfice économique ne soit encore comptabilisé, la régulation juridique des registres représente un acquis important pour les communautés autochtones et un garant du respect de la propriété intellectuelle de leurs savoirs traditionnels.
La production agricole des montagnes de l'Afrique de l'Est fait l'objet d'un négoce où les intermédiaires, c'est à dire les acheteurs revendeurs sont les mieux placés en terme de profits. Il va sans dire que les paysans premiers maillons de la chaine ne bénéficient pas des embellies des ventes. L'écoulement des productions vers la ville de plus en plus demandeuse est une aubaine qui a modifié la façon de produire : usage d'intrants, choix des cultures, modes de commercialisation. Les profits de cette agriculture vivrière commercialisée sont externalisés et ne contribuent pas au développement de la paysannerie montagnarde tanzanienne.
L'enseignement islamique en Côte d'Ivoire fut le précurseur du système éducatif du pays. Les médersas, écoles coraniques traditionnelles qui étaient sous l'autorité d'un individu ou d'une collectivité ont peu à peu été remplacées sous l'administration coloniale par des médersas sous la tutelle du ministère de l'intérieur. Cependant la part de l'enseignement religieux était telle que les débouchés sur le marché du travail s'avéraient infimes. Aussi à partir des 1990, l’État a signé une convention avec les différentes organisations islamiques concernées, afin de réduire les horaires de l'enseignement coranique. Mais l'intégration des écoles islamiques au programme éducatif national de la Côte d'Ivoire est toujours en cours et de nombreux établissements ne remplissent pas les conditions de reconnaissance. L'enseignement professionnel islamique privé se substitue aux médersas.
