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[texte imprimé]Des morts en guerre LATTE ABDALLAH, Stéphanie, - PARIS : KARTHALA, 2022, 142 P.
Ce livre est le résultat d'une enquête ethnographique (2008-2019), d'une collecte d'archives et de documents fournis par les proches de défunts palestiniens.
Il s'agit de la rétention par Israël, depuis 1960, des corps de "fedayin" (ayant participé à des attentats suicides) ou d'autres personnes tuées. Les corps sont détenus dans des endroits secrets, soit enterrés dans des "cimetières des nombres" (seulement numérotés, ne permettant pas l'identification), soit dans des morgues (en sacs plastiques au congélateur).
En empêchant l'enterrement des corps selon les rites funéraires habituels, Israël cherche à humilier le peuple palestinien et à perpétuer l'état de guerre au-delà du monde des vivants.
La difficulté pour les familles de retrouver les dépouilles, par leur déplacement et la suppression des traces, augmente le sentiment de "toile carcérale", c'est à dire le sentiment des palestiniens d'être à la merci des israéliens où qu'ils se trouvent.
Cette "nécro-violence" remet en cause le sens du martyr et les relations affectives avec les morts.
[texte imprimé]L'État d'injustice au Maghreb BONO, Irène, HIBOU, Béatrice ; MEDDEB, Hamza ; TOZY, Mohamed - PARIS : KARTHALA, 2016, 442 P.
La question de l'injustice sociale a été posée avec force au moment des "Printemps arabes" mais dans un contexte peu propice à des analyses pertinentes. Cet ouvrage collectif rédigé par des chercheurs en sociologie replace ces évènements et les prises de position dans leur profondeur historique. À la confluence de la sociologie politique et de l'anthropologie, il ouvre de nombreuses pistes comparatives au-delà du seul Maghreb.
[texte imprimé]Citoyennetés ordinaires : Pour une approche renouvelée des pratiques citoyennes CARREL, Marion, NEVEU, Catherine - PARIS : KARTHALA, 2014, 328 P.
Cet ouvrage collectif examine l'hypothèse d'un renouvellement des formes de la citoyenneté et étudie des expériences de citoyenneté afin d'en déterminer les contours et le contenu. Il analyse les formes d’expression et d’actions politiques d’acteurs habituellement invisibles dans le champ des dispositifs classiques de la politique : de simples habitants, des marginaux, des militants radicaux, des migrants en situation irrégulière. Les enquêtes ont porté, par exemple, sur la résistance des Roms à leur éviction d’un quartier d’Istanbul, les signalements de sans-abri au 115, les collectifs anti-démolition à Argenteuil, Marseille ou Poissy-La Coudraie, l’expérience de la citoyenneté dans le scoutisme laïc (Éclaireuses et Éclaireurs de France), les projets de co-développement « ici et là-bas » par des migrants maliens ou encore la participation des habitants pratiquée par un collectif d’habitants à La Duchère à Lyon. La citoyenneté ordinaire peut prendre différents visages et s'exprimer à travers des situations où l'appartenance à une communauté ou à un territoire, le conflit ou l'émotion comptent dans l'engagement citoyen.
[texte imprimé]Internet et politique en Chine ARSENE, Séverine, - PARIS : KARTHALA, 2011, 420 P.
"Sur les blogs et les forums de discussion chinois, des millions de personnes parlent politique et se mobilisent quotidiennement. Ces internautes s'indignent devant le traitement réservé à des ouvriers migrants, dénoncent des expropriations illégales et vont jusqu'à critiquer la corruption de leurs dirigeants. Le Parti communiste ne peut plus étouffer ces scandales. Néanmoins, il déploie de nombreux efforts pour les canaliser. Le web chinois est devenu un espace public complexe, où de nombreux acteurs luttent pour faire entendre leur voix. Dès lors, il ne s'agit plus seulement de contournement de la censure, mais plutôt de construction d'une audience susceptible d'influencer les autorités. L'ouvrage aborde ces enjeux au travers de nombreux extraits d'entretiens avec des internautes ordinaires". (Résumé d'éditeur).
[texte imprimé]Voyages du développement : Émigration, commerce, exil ADELKHAH, Fariba, BAYART, Jean-François ; CERI (Centre de recherches internationales) - PARIS : KARTHALA, 2007, 368 P.
Cet ouvrage analyse le fait migratoire à travers les pratiques du voyage. Le voyage est perçu comme une pratique de développement et un objet de l'économie et de l'anthropologie du développement. Les auteurs plaident pour qu'il devienne un sujet à part entière de l'aide au développement.
[texte imprimé]La condition chinoise : la mise au travail capitaliste à l'âge des réformes (1978-2004) ROCCA, Jean-Louis, CERI (Centre de recherches internationales) - PARIS : KARTHALA, 2006/10, 328 P.
L'auteur montre la difficulté d'analyser l'économie et la société chinoise actuelles en partant des critères habituels utilisés par les spécialistes occidentaux. La connaissance du terrain le conduit à récuser le modèle habituel de la transition entre socialisme et capitalisme à partir des réformes de Deng Xiao Ping. La Chine continue à fonctionner selon un système politique jugé archaïque, voire inefficace et néanmoins capable d'assurer un minimum d'ordre et de stabilité. Cependant, l'aggravation de la pauvreté entraîne le développement de la contestation aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain, ce qui transforme les relations de pouvoir sans que l'on puisse parler de l'émergence d'une société civile.
[texte imprimé]La gouvernance : un concept et ses applications HERMET, Guy, KAZANCIGIL, Ali ; PRUD'HOMME, Jean-François - PARIS : KARTHALA, 2005/01, 232 P.
Cet ouvrage se propose d'éclairer "ce que gouvernance veut dire", sous ses multiples angles d'application et depuis divers lieux. Cela n'est pas facile car la gouvernance est dans un processus de construction qui se poursuivra sans doute longtemps. La gouvernance est un mécanisme qui conforte la démocratie dans la mesure où elle augmente sa dimension participative ; mais elle n'a pas de caractère universel puisqu'elle se bâtit sur une relation établie entre des partenaires choisis de force inégale. La gouvernance s'appuie sur une recomposition des liens entre les sphères publique et privée, ainsi qu'entre État, marché et société civile. Son essor appelle le dépérissement de la souveraineté étatique et du gouvernement traditionnel. Cet ouvrage est présenté en trois parties qui abordent : la première, les aspects litigieux du rapport de la gouvernance avec la démocratie et avec la souveraineté des États ; la deuxième, la gouvernance interne, c'est-à-dire son application à la gestion des pays ou ensembles de pays ; la troisième, l'expression externe de la gouvernance, dans le domaine international.
[texte imprimé]Matière à politique : Le pouvoir, les corps et les choses BAYART, Jean-François, WARNIER, Jean-Pierre - PARIS : KARTHALA, 2004, 256 P.
L'ouvrage cherche à démontrer à l'aide d'exemples précis le "façonnement" de la pensée des hommes et de leurs modes de vie par leurs outils techniques. Ceux ci participent d'une culture propre. Chaque chapitre effectue une analyse à partir d'un exemple précis tels que le métier de vendeur dans un "Relay" d'une gare parisienne ou le rapport à la bière en Afrique.
[texte imprimé]La démocratie à pas de caméléon : Transition et imaginaires politiques au Bénin BANEGAS, Richard, - PARIS : KARTHALA, 2003/09, 496 P.
Le caméléon, c'est Kérékou en personne, le président marxiste-léniniste ("laxiste-béniniste") renversé par la Conférence Nationale en 1991, mais revenu à la tête de l'Etat démocratique par les élections de 1996. Avec ce caméléon, animal fétiche du dictateur charismatique, on porte un regard sur l'histoire emblématique africaine. Tout est passé en revue de ce qui, dans les cultures traditionnelles -la sorcellerie, le discours, le vaudou (plus ou moins laïcisé), les préjugés sur les niveaux de civilisation entre Sud et Nord, etc ..- jusqu'à l'influence d'un catholicisme bien intégré, a joué et joue encore dans l'établissement d'une des rares démocraties qui ait pris en Afrique, et sans le secours d'aucune prospérité. Autrement dit, c'est "la domestication de la modernité démocratique" qui réensemence la tradition.
[texte imprimé]Guerres et sociétés : état et violence après la Guerre froide HASSNER, Pierre, MARCHAL, Roland ; CERI (Centre de recherches internationales) - PARIS : KARTHALA, 2003/05, 615 P.
Penser l'après-Guerre froide. Quelle est la part du local et du global dans la guerre, mais aussi dans ses effets ? Les contributions de cet ouvrage proposent des réflexions sur les dimensions essentielles des conflits depuis 1989 et notamment depuis la chute du Mur de Berlin. Toutefois il est difficile d'établir des coupures radicales d'une époque à l'autre. Ainsi la place de la guerre et de la violence dans les sociétés, comme celles d'Israël ou de la Russie, entraîne un questionnement sur les transformations sociales que la guerre induit et sur la façon dont les conflits ont trait à la crise ou à la formation de l'État. Enfin, les mutations du système international d'après 1989 apportent les éléments d'une réflexion sur l'usage des sanctions, le rôle du droit et l'intervention des ONG.
[texte imprimé]Indonésie : la démocratie invisible ; Violence, magie et politique à Java BERTRAND, Romain, CERI (Centre de recherches internationales) - PARIS : KARTHALA, 2002/10, 248 P.
Après la démission du président Saharto en 1998, l'Indonésie s'est plongée en même temps dans une grande libéralisation politique et dans une forte violence sociale. Partout, de nouvelles formes d'action collective se dessinent et tournent parfois au conflit. Les pratiques de l'invisible révèlent la violence du pouvoir ; sorciers et devins font office d'éminences grises pour les dirigeants. Cet ouvrage décrypte le répertoire mystique indonésien et propose une lecture inédite de la Réforme indonésienne.
[texte imprimé]La politique des favelas GOIRAND, Camille, - PARIS : KARTHALA, 2001/01, 376 P.
Les favelas, construites de bric et de broc, abritent un tiers de la population de Rio de Janeiro. Ce fait est à la fois produit et facteur d'exclusion sociale. Entre insalubrité, marginalité et violence, la favela fascine, repousse ou terrorise. La police y fait des opérations musclées à la recherche de voleurs ou de trafiquants de drogue ; les associations et les églises tentent d'aider les pauvres ; les hommes politiques en campagne y voient un réservoir de voix. Depuis le retour de démocratie, dans les années 1980, les habitants des favelas se réunissent dans des organisations de quartier pour défendre leur droit à des conditions de vie meilleures, demander leur intégration sociale et imposer la reconnaissance de leur dignité.
[texte imprimé]Démocraties d'ailleurs JAFFRELOT, Christophe, CERI (Centre de recherches internationales) - PARIS : KARTHALA, 2000/01, 640 P.
L'idée selon laquelle il n'y aurait de véritables démocraties qu'en Occident est ancienne. Certains admettent cependant aujourd'hui que ce type de régime n'est pas l'apanage des seuls pays occidentaux. Car il y a de vieilles démocraties non-occidentales et d'autres issues de processus de démocratisation amorcés il y a une dizaine d'années. Certains de ces pays sont arrivés à la démocratie par des voies différentes de celles de l'Occident mais elles participent globalement du même type de régime.
[texte imprimé]La révolution afghane : Des communistes aux tâlibân DORRONSORO, Gilles, CERI (Centre de recherches internationales) - PARIS : KARTHALA, 2000/05, 352 P.
Depuis plus de vingt ans, l'Afghanistan est plongé dans une guerre civile. Au coup d'Etat communiste de 1978 et à la violence des jeunes élites urbaines a répondu la révolte de la société mobilisée au nom du jihâd contre un gouvernement athée et contre l'occupant soviétique. Des centaines de groupes de combattants ont mené la lutte contre le pouvoir soviéto-afghan. Le retrait soviétique en 1989, puis l'effondrement du régime communiste n'ont pas ramené la paix. La guerre a désormais pour enjeu la redéfinition et le contrôle du pouvoir central.
Loin de la présentation de "guerres ethniques", cet ouvrage veut montrer comment une société essentiellement rurale et non industrielle a connu une mutation accélérée dans et par la guerre. L'échec des projets modernistes a permis l'émergence en 1994, du mouvement des Tâlebân qui ont instauré un Etat fondamentaliste dominé par les religieux.
Dans le monde entier, la privatisation se trouve au cœur des programmes de gouvernement ou d'aide économique. Il ne s'agit pas seulement de privatisations des entreprises et des services publics ; ce mouvement s'étend désormais aux fonctions régaliennes traditionnelles de l'État : le fisc, les douanes, la sécurité intérieure, la Défense nationale, les négociations de paix.On peut y voir la crise et le déclin de l'État ; mais, au contraire, le redéploiement de celui-ci. L'exercice du pouvoir étatique se recompose et procède par délégation ; c'est la fin de l'État-développeur et de son dirigisme. La privatisation de l'État et la libéralisation des économies ont des modalités et des significations différentes d'une situation à une autre. Les auteurs prennent des exemples en Russie, en Chine, à Taïwan, en Indonésie, au Maghreb et en Afrique centrale.
On assiste, en Iran, à la formation d'un espace public, à la recomposition d'un style de vie, celui de l'homme intègre. Cet ouvrage décrit une société vivante, diversifiée et autonome par rapport au régime dont les évolutions demeurent très incertaines.
L'Algérie a sombré dans la guerre civile après l'annulation des élections législatives de décembre 1991. Depuis, des terroristes se réclamant de l'islam sèment la terreur et perpétuent des massacres, tandis que l'armée renforce sa pression sur le gouvernement sous prétexte d'être un rempart de la démocratie contre la menace intégriste.
