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[texte imprimé]La pauvreté au Sénégal : des statistiques à la réalité MINVIELLE, Jean-Pierre, DIOP, Amadou ; NIANG, Aminata - PARIS : KARTHALA, 2005/02, 288 P.
Cet ouvrage démontre que les représentations mathématiques, considérées en général comme objectives, recouvrent des réalités très contrastées. Des études méthodologiques rigoureuses montrent que les formulations retenues pour la transcription des pauvretés monétaire et humaine sont discutables et que les représentations de la réalité qui en sont tirées peuvent être contradictoires.Les études de terrain prouvent que la pauvreté vécue se décline en des termes très différents de celle analysée et conceptualisée par les experts. La seconde partie de l'ouvrage, intitulée "Vies de pauvres" consacre une large place à des études de cas et des témoignages.
Cet Atelier national du groupe développement local et décentralisation / Sénégal a pour objectif d'analyser et de réfléchir sur les études de cas des comités régionaux du groupe. Ce travail vise à connaître la vision sénégalaise du développement local, à en définir les outils les plus opérationnels, à déterminer ses relations avec la décentralisation d'une part et l'environnement global d'autre part. Les études de cas présentées ici portent sur des dynamiques de développement local dans les régions de Dakar, Thiès, Ziguinchor, Saint-Louis et Kaolack.
S'appuyant sur une étude faite au Sénégal pour la période 1983-1992 sur la population de la zone de Niakhar (Sine Saloum), l'auteur s'intéresse aux problèmes de la transition de la fécondité sur la population rurale. En effet, elle est déjà particulièrement visible dans les centres urbains, mais peu étudiée encore en milieu rural. L'entrée en vie féconde et conjugale suit une évolution constante depuis plusieurs années. Différents facteurs peuvent l'expliquer : le recul de l'entrée en union (dû essentiellement à la scolarisation des filles, aux migrations saisonnières, aux variations économiques), la stabilité du début de la vie sexuelle (16 ans) et la co-résidence tardive (mariage religieux puis plus tard vie commune). Les jeunes filles ont également des liens renforcés avec la ville (contact avec les "normes" modernes de comportement sexuel) ce qui peut à plus long terme entraîner une baisse plus importante de la fécondité.
Quelle est la nature des relations entre l'administration publique locale et les organisations paysannes locales au Sénégal ? Leur foisonnement depuis le début des années 1970 marque-t-il une réponse aux carences de l'Etat ou l'explication est-elle à rechercher ailleurs ? Le fait qu'elles s'affichent comme des acteurs indépendants de l'Etat répond-il à une stratégie déterminée ? Les initiatives d'auto-promotion se situent dans le contexte du débat sur la crise du secteur public en Afrique et du processus de désengagement de l'Etat promu par la Banque mondiale et le FMI. Mais, par-delà les représentations des partisans de l'auto-promotion, quels sont en fait les fondements des associations paysannes ? L'auteur tente de répondre à ces questions au travers d'une étude concernant des associations villageoises de communautés rurales situées dans le secteur oriental du bassin arachidier du Sénégal (région de Kaolack) et pour laquelle il adopte une perspective micro-sociologique en termes d'acteurs et de stratégies.
