

Cet ouvrage décrit les ravages occasionnés par l'ouverture à marche forcée de l'économie camerounaise aux préceptes de l'économie-monde, après des années d'un pilotage étatique unifié : désarroi des ruraux et des citadins, inhibition de la mobilisation collective, violences, méfiance et indifférence. Est évoquée la conscience qu'ont les Camerounais qu'il leur appartient de trouver les moyens d'en sortir et de construire un avenir viable.
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Contenu
- [texte imprimé]La fin des rentiers
GRANGERET-OWONA, Isabelle,
JANIN, Pierre ; ALARY, Véronique -
PARIS : KARTHALA,
2000/02,
P. 41-109
Le colonialisme a imposé aux petits paysans camerounais la culture des plantes tropicales dont les métropoles avaient besoin. Les petites plantations de café et de cacao rendaient aussi solvables des consommateurs potentiels de produits industrialisés. Les moyens de transport furent développés selon ces choix d'exportation. Négligeant l'agriculture de subsistance, la modernisation (intrants, etc.) fut appliquée aux cultures d'exportation. Ce système connut son apogée dans les années 1950-1980 et permit à l'État camerounais de ponctionner massivement le monde agricole pour reproduire le régime. Et le Cameroun ne s'est pas développé au contraire : le secteur moderne a régressé depuis 1970, les réserves accumulées dans les caisses étant utilisées par le régime-État pour une "politique généralisée de distribution de l'enveloppe". L'absence de groupe de pression paysan n'a pas permis de faire obstacle à cette politique et les petits planteurs sont de plus en plus démunis et vulnérables.
- [texte imprimé]Le giron communautaire, les velléités de société civile
FOKO, Emmanuel,
SERAPHIN, Gilles -
PARIS : KARTHALA,
2000/02,
P. 173-214
Après avoir connu un pilotage étatique, la société camerounaise a vu à partir de l'ouverture de 1989, surgir l'amorce d'une société civile. Mais la crise économique a amené la résurgence d'un ethnicisme latent, revers logique du mondialisme. Les promoteurs de l'ajustement structurel attendaient de l'ouverture politique et de la privatisation de nombreux secteurs, la montée en puissance de l'individualisme entraînant l'esprit d'entreprise. En 1999, on observe une restructuration de la société aux antipodes de ce schéma libéral. On voir resurgir des associations politico-culturelles ethniques et de vieux conflits.
- [texte imprimé]Impuissance et nécessité de l'État
NDEMBOU, Samuel,
EBOKO, Fred -
PARIS : KARTHALA,
2000/02,
P. 216-262
L'ajustement s'est attaqué à l'État camerounais qui prétendait être le bâtisseur à la fois de l'unité nationale et d'un développement économique conforme à l'intérêt général. Mais cet État a été prédateur plus que promoteur. Actuellement l'inertie de l'État est particulièrement visible dans deux domaines : la régulation foncière et la lutte contre le sida.
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
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24703 | CM F/612 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Disponible |