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Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]Au pays des réfugiés : Le Liban accueille la plus grande concentration de réfugiés au monde - In : XXI, 2016 (01/02/2016), Hors-série, P. 1
Échaudées par la présence depuis plus de soixante ans de 400 000 réfugiés palestiniens installés dans des camps devenus villes, les autorités libanaises ont dans un premier temps refusé de construire des camps pour les Syriens.
En dépit de sa tradition d'accueil, le Liban a depuis le début 2015 fermé ses portes et imposé l'obtention de visas pour les Syriens.
La mesure n'a que peu ralenti le flot. Le Liban, pays de 4 millions d'habitants abritait 1,8 millions de Syriens fin 2015, presque un réfugié pour deux habitants.
Cet article nous délivre le témoignage de Raneem Matouq, étudiante, qui a participé à Damas aux premières manifestations contre le régime syrien.
Son père, avocat, "disparaît" en 2012 et elle est arrêtée deux ans plus tard, détenue au secret pendant quatre mois. Elle vit aujourd'hui en Allemagne.
Avec plus de 2,5 millions de réfugiés dans 70 pays, les Afghans constituent la plus importante populations de réfugiés. La quasi-totalité (95%) vive en Iran et au Pakistan. Parmi les 5% restant, 300 000 seraient installés aux États-Unis, 150 000 aux Émirats arabes unis et 125 000 en Allemagne. En plus des réfugiés "officiels" l'Iran et le Pakistan accueilleraient plus de deux millions d'Afghans non enregistrés.
Après les Syriens, ils constituent la deuxième population de réfugiés la plus importante à destination de l'Europe.
Français immigré, américain de nationalité, mohave de cœur, juif en secret... Georges Devereux, père de l'ethnopsychiatrie, est un exilé. Hongrois, devenu roumain après l'annexion de la Transylvanie, il débarque à Paris en 1926 à lâge de 18 ans.
Censées être provisoires, les structures accueillant les réfugiés et les déplacés se multiplient et se banalisent à travers le monde. Vingt millions de personnes, soit l'équivalent de la population angolaise, vivent aujourd'hui dans des camps.
Deux millions d'émigrés français sont installés majoritairement en Europe et aux États-Unis. Ils sont deux fois plus nombreux qu'il y a vingt ans. Plus casaniers que leurs voisins allemands et britanniques, les Français rattrapent leur retard en matière d'expatriation.
L'Inde est le premier exportateur de matière grise, devant la France, avec plus d'un million de scientifiques et d'ingénieurs partis exercer à l'étranger.
47% des deux millions de français vivant à l'étranger n'envisagent pas le retour. Le voisin espagnol souffre du même problème. A Cuba, ce sont les médecins qui fuient vers les hôpitaux américains.
Les victimes du réchauffement climatique ne bénéficient d'aucun statut. En 2014, près de 20 millions de personnes dans le monde ont dû quitter leurs domiciles à cause des dérèglements climatiques, selon l'Observatoire des situations de déplacement interne (IDCM). Les Nations unies prévoient 205 millions de déplacés climatiques en 2050. Contrairement aux réfugiés politiques, protégés par la convention de Genève de 1951, les déplacés climatiques n'ont pas de statut officiel en droit international.
Un enfant naît apatride toutes les dix minutes. Au total, entre 10 millions et 15 millions de personnes à travers le monde se retrouvent sans nationalité et donc privées de droits civiques, d'accès aux soins, à l'éducation, à l'emploi. L'ONU entend faire disparaître d'ici 2014 ce statut d'apatridie, en encourageant les États à signer la Convention internationale de 1961, déjà ratifiée par 58 pays. Celle-ci prévoit que tout État signataire octroie la nationalité aux enfants nés apatrides sur son sol.
