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| 10427 | MCM REV XXI | autres textes imprimés | 44 - MCM (Nantes) | Disponible |
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| BUHDL2032745 | PV0591/51 | autres textes imprimés | 69 - BU HDL (Lyon) | Disponible |
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Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]Femmes, le travail à corps perdu DUBOIS, Marie - In : XXI, été 2020 (01/06/2020), N°51, P. 6-29
Alors qu'en Inde, des milliers d'ouvrières agricoles se font retirer l'utérus par des médecins peu scrupuleux afin d'espérer gagner en productivité et pouvoir s'affranchir d'énormes dettes contractées auprès de leurs employeurs, en Occident, la congélation d'ovocytes financée par les entreprises connaît un succès grandissant auprès de femmes cadres qui espèrent ainsi retarder leur maternité pour mieux faire carrière. Condamnable lorsqu'elle est fortement suggérée par l'employeur, cette pratique est cependant plébiscitée par des féministes qui souhaiteraient voir son coût diminuer afin qu'elle soit plus abordable pour toutes les femmes. Choisir quand devenir mère devrait ainsi être un droit et relever d'un choix personnel. Mais l'ensemble du dossier montre surtout qu'aujourd'hui encore, travailler signifie pour beaucoup trop de femmes faire violence à leur corps. Des solutions plus globales restent donc à trouver à l'échelle de nos modèles de société, au-delà de quelques avancées technologiques ponctuelles.
Au gré des mesures gouvernementales, des mobilisations citoyennes et des catastrophes écologiques qui se sont déroulées de mars à mai 2020, cette chronologie illustrée revient sur les événements mondiaux qui ont marqué la "cohabitation tumultueuse" entre les hommes et la planète, avec au premier plan les dates clés de la pandémie de coronavirus, mais aussi la chute de la pollution mondiale et la réapparition d'espèces menacées suite au "Grand confinement".
En pleine nuit, le 26 septembre 2019, l'usine chimique Lubrizol prend feu à Rouen. Ce récit raconte heure par heure l'évolution de l'une des pires catastrophes écologiques depuis l'explosion d'AZF à Toulouse en 2001 et raconte le désarroi de la population qui, une fois l'incendie maîtrisé, découvrent l'ampleur des dégâts sans véritablement être informée sur la toxicité de la pollution. L'entretien qui suit le récit montre que les catastrophes ne sont pas des anomalies mais sont intrinsèques à l'industrie chimique. Et si l'événement Lubrizol est historique de par son ampleur, pour les auteurs il cache de nombreuses autres accidents et contaminations industrielles gérées de la même façon par les autorités publiques qui font tout pour montrer qu'elles maîtrisent la situation, tout en priorisant l'économie sur la sécurité et la santé.
Le régime dictatorial des Kim en Corée du Nord finance son puissant programme nucléaire grâce à différentes activités tenues secrètes. Il envoie notamment certains de ses ressortissants travailler à l'étranger, principalement en Chine ou en Russie, où ils sont constamment surveillés et isolés, et prélève directement 80% de leur salaire. Si les sanctions des Nations unies se multiplient, grâce au panel d'expert·es qui enquête sur les fonds secrets des Kim et espère pouvoir l'assécher, elles laissent les dirigeants nord-coréens indifférents, forts d'un système dont les combines pour importer des devises étrangères s'étendent jusqu'en Europe.
Les photographies révèlent le quotidien de Soufi·es au Sénégal. Le pays est laïc mais les confréries y exercent un tel pouvoir qu'elles structurent la vie politique. Avec 92% de la population qui suit ce courant mystique de l'islam prônant la paix, la tolérance et la spiritualité, il s'agit d'une proportion unique au monde. Soumis·es à des règles moins strictes, les Soufi·es sont souvent la cible d'extrémistes. Source d'inspiration d'un mouvement féministe musulman, le soufisme n'a cependant pas mis fin aux fortes inégalités hommes-femmes qui imprègnent la société sénégalaise.
Pendant le premier confinement pour cause de Covid-19, en mars et avril 2020, les journalistes sont allé·es à la rencontre d'agriculteur·rices français·es qui, pour ne pas perdre leurs récoltes, ont dû trouver des solutions afin de contourner la pénurie de main-d’œuvre. Les saisonnier·ères qui viennent d'ordinaire de pays étrangers n'ayant pu traverser les frontières, il a fallu faire appel à des personnes volontaires non formées qui ont bien souvent abandonné leur mission avant la fin, découvrant des conditions de travail plus difficiles et précaires que ce qu'elles avaient imaginé. Pendant ce temps, bloqué·es dans leur pays, les habitué·es, qui comptent sur les salaires garantis chaque année par leurs saisons en France, ont eu du mal à nourrir leurs familles.
Ce récit revient sur la vie de l'Argentin Mario Sandoval qui, pendant les 25 ans de son exil en France, a occupé des positions stratégiques au sein de prestigieuses grandes écoles et universités (la Sorbonne, IHEAL...), ainsi que dans la vie économique et politique, en tant qu'expert en intelligence économique, sans qu'aucune enquête n'ait jamais été menée à son sujet par les institutions françaises. Extradé le 13 décembre 2019 vers son pays d'origine, il doit enfin être jugé pour crimes contre l'humanité et tortures. Il est accusé d'avoir participé à la disparition de plusieurs centaines d'hommes et de femmes séquestré·es à l'ESMA, l'École spéciale de mécanique de la marine, pendant la dictature argentine de 1976.
Dans ce récit illustré, Marie-Hélène Bourlard revient sur sa carrière d'ouvrière textile et de militante syndicale. Celle qui a inspiré à François Ruffin son film "Merci Patron !" raconte son combat aux côtés des 150 ouvrières qui ont tenu tête à Bernard Arnault et à ses actionnaires, afin que leur usine ECCE, sous-traitante de LVMH, ne ferme pas en 2007.
Quelques mois avant sa mort, David Graeber revient sur son enfance et ce qui l'a motivé à suivre une carrière d'anthropologue. Anarchiste convaincu, il raconte également pourquoi il a initié le mouvement Occupy Wall Street à New York et invité les citoyen·nes étatsunien·nes à lancer des actions de désobéissance civile pour démontrer l’absurdité du système capitaliste actuel.
