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| 12401 | MCM REV MAP | autres textes imprimés | 44 - MCM (Nantes) | Disponible |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]Chauffeur solidaire, si t'es champion - In : LES AUTRES POSSIBLES : LE MAP, septembre-octobre 2020 (01/09/2020), N°28, N.P.
Dans la région nantaise, les associations de transport solidaire se multiplient et, en Loire-Atlantique, une commune sur deux propose désormais de tels services. Des centaines de personnes isolées, souvent âgées ou en situation de handicap et qui ne possèdent pas de voiture, sont ainsi véhiculées pour se rendre à leurs rendez-vous ou aller faire leurs courses. Au-delà d'une tarification modeste, les associations de transport solidaire maintiennent également un lien social dans ces territoires ruraux.
Depuis 2008, l'autopartage à Nantes se résume à l'entreprise Marguerite, du groupe Sepamat. Une SCOP locale, Titi Floris, va bientôt bousculer cette situation de monopole en proposant une offre complémentaire de véhicules à louer afin de réduire la place de la voiture individuelle en milieu urbain tout en impliquant les citoyen·nes dans la gouvernance de l'entreprise.
Dans le Grand Ouest, des alternatives citoyennes et responsables se multiplient afin d'offrir des services complémentaires à Blablacar. Car si le géant du covoiturage est en situation de quasi-monopole en ce qui concerne les trajets de longue distance, des solutions émergent peu à peu pour combler les manques du côté des trajets quotidiens de courtes et moyennes distances. Des collectivités sont en effet bien décidées à s'emparer du covoiturage, qui ne représente pour l'instant que 3% des trajets locaux, afin d'en faire un service public garantissant une gestion désintéressée et la confidentialité des données des utilisateur·rices.
Pour l'urbaniste Jérôme Dyon, président de l'ANDE (Association nantaise pour les déplacements et l'environnement), la seule condition pour un large abandon de la voiture individuel est un réaménagement de l'espace urbain et non de l'offre des transports. Prenant l'exemple de la ville de Nantes, il montre qu'aujourd'hui, nos besoins de déplacements découlent avant tout de la séparation entre, d'un côté, des zones d'habitation et, de l'autre, des zones d'emploi et de service. La plupart des trajets convergent donc vers les mêmes zones, sur les mêmes horaires. Or la marge de progression du système de transports en commun est très faible car le réseau nantais est déjà bien optimisé et la voiture reste privilégiée par les habitant·es, tandis que le recours au vélo augmente trop faiblement. L'urbaniste évoque la nécessité, pour les futurs projets de développement urbain, de penser des espaces mixtes alliant davantage habitations, bureaux et commerces, seule condition garantissant a minima 50% des déplacements à pied.
