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Exemplaires (3)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
|---|---|---|---|---|
| 19570 | CM Maghreb-Machrek N° 245 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Disponible |
| BIOF07186 | BIOF REV MA | affiche, photo | 69 - BIOFORCE (Vénissieux) | Disponible |
| BUHDL2031099 | PV 160 | autres textes imprimés | 69 - BU HDL (Lyon) | Disponible |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]Les débuts du Hirak en Algérie RAHAL, Malika - In : MAGHREB-MACHREK, 2020/3 (01/07/2020), N°245, 100 P.
Les textes de la première partie de ce dossier sur le Hirak étaient consacrés à l'analyse du contexte historique et politique qui pouvait expliquer la naissance de ce mouvement populaire. Cette deuxième partie expose ses diverses manifestations.
En Algérie, le football a toujours été plus qu'un sport, un moyen d'expression populaire et politique. Le pouvoir l'a souvent instrumentalisé dans le sens du chauvinisme pour faire oublier les crises sociales et économiques. Cependant, les tribunes des stades algériens ont le plus souvent porté une voix protestataire, le nationalisme avant l'indépendance, la revendication islamiste dans les années 1980 ou l'opposition au parti-unique. En 2019, le mouvement populaire a bénéficié de la créativité musicale des "ultras" supporters des grands clubs, habitués à la confrontation avec les forces de l'ordre. Les chants et slogans entonnés dans les stades dès le milieu des années 2010 étaient déjà annonciateurs du Hirak.
La rue a longtemps été interdite aux Algériens. Lorsqu'elle est mentionnée, elle renvoie le plus souvent à des groupes en colère, diffus et incontrôlables exigeant du régime qu'il réponde à leurs revendications. Mais cette rue se caractérise généralement par un silence assourdissant. Avant le Hirak, Alger comme les autres centres urbains était devenue le fantôme d'elle-même. Cet article retrace les interdits touchant à l'expression associative et citoyenne, l'élargissement du fossé entre le pouvoir politique et la population, et la migration de la parole contestataire vers les régions périphériques. C'est sans doute ce qui explique qu'en 2019 la protestation populaire a débuté à Kherrata (Kabylie) et à Khenchela (Aurès), des villes moyennes, qui ont par diffusion enflammé le centre.
L'émancipation de la recherche et de l'enseignement de l'histoire de toute tutelle, politique, mémorielle, régionale, familiale ou autre réduira une grande partie des obstacles qui empêchent les historiens algériens de mener à bien leur mission. Avec les espoirs suscités par le Hirak, il est permis de penser qu'à l'avenir le champ historique sera moins tributaire de considérations sur le pouvoir sur l'idéologie et qu'il sera plus axé sur la connaissance académique et sur la formation des historiens aux règles universelles de la recherche scientifique.
Fondé sur l'analyse des chants et des slogans contestataires, cet article explore la place de l'émigration dans les imaginaires politiques des Algériens à partir d'un phénomène migratoire spécifique. Les "harragas", littéralement les "brûleurs", sont ceux qui partent sans passeport ni visa, au péril de leur vie. Ils "brûlent" leurs papiers et ils "brûlent" les frontières ainsi que les étapes nécessaires à un départ qui respecterait les contraintes imposées par les États. Ils deviennent les héros d'une jeunesse accablée par le "mal-vivre" dans son pays.
Fatima Oussedik propose ses réflexions de sociologue et de participante aux marches du Hirak. Elle se livre à une analyse des principaux slogans scandés par les manifestants. Elle y décèle une résurgence inquiétante de l'idéologie islamiste, portée par les quartiers les plus populaires d'Alger. Cependant la revendication majoritaire est celle d'un État libre et démocratique. Face au pacifisme du mouvement populaire se dresse la force de l'armée toujours présente derrière le pouvoir politique à l'époque coloniale comme depuis l'indépendance. Elle reste le principal obstacle à la conquête d'une véritable démocratie.
Au cours des manifestations qui ont eu lieu à Bejaïa pendant l'été 2019 et au début de 2020, les militant·es et le citoyen·nes ont exprimé des revendications locales de liberté pour la Kabylie et des critiques contre l'autoritarisme et la corruption du pouvoir central. Ce travail met en œuvre une ethnographie de cette mobilisation pour faire ressortir les continuités historiques des discours et des pratiques et pour montrer en quoi les dynamiques propres à la basse Kabylie s'intègrent dans la dimension nationale du mouvement et inversement.
