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Exemplaires (2)
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| 26939 | CM Le Monde Diplo N°810 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Exclu du prêt |
| BIOF07190 | BIOF REV MDP | autres textes imprimés | 69 - BIOFORCE (Vénissieux) | Disponible |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]Dossier : Vers la fin des guerres sans fin ? MARIN, Cécile - In : LE MONDE DIPLOMATIQUE, septembre 2021 (01/09/2021), N°810, P. 1, 11-16
Ce dossier expose et questionne les interventions militaires occidentales dans des pays étrangers, avalisées par l'ONU depuis les attentats de 2001, au nom de "la lutte ou guerre contre le terrorisme". Quelles situations de départ, quelles situations finales, entre temps et après, dans ces pays et ailleurs ? Quels gains et pertes et pour qui, en terme humain, social, financier, politique, géopolitique, démocratique ? Les constats et des données, des faits et interviews peu médiatisés, des sortes d' "Afghanistan Papers", éclairent le sujet sous un nouvel angle.
Durant vingt ans, l'entreprise de construction de l’État en Afghanistan par l'Occident s'est faite à partir d'une vision erronée de la société afghane, résultant de rapports divers, et d'une méconnaissance du mouvement taliban. Les militaires comme les institutions chargées du développement ont finalement sapé le gouvernement qu'elles étaient censées soutenir et produit un système étatique de plus en plus corrompu. Le mouvement taliban, centralisé, porteur d'une idéologie structurée, d'une organisation hiérarchisée efficace, a bénéficié de cette situation. Installant un gouvernement de l'ombre, de gouverneurs, juges, responsables scolaires et des relations avec les ONG dans les campagnes, il a pallié les déficiences du gouvernement central en répondant à la demande populaire de service public, incarnant le droit aux yeux de nombreux Afghans.
Cet article dresse l'historique et le bilan de l'intervention des États-Unis en Afghanistan de 2001 à 2021. Au delà du cas afghan, devenu ces derniers 20 ans, premier producteur d'opium du monde, les guerres dites «contre le terrorisme» en Irak, en Syrie, en Libye, au Sahel ont produit l'enracinement de groupes islamiques, la déstructuration des sociétés et des appareils d’État, la division des populations, et la faillite démocratique y compris dans les pays occidentaux. L'article interroge la nouvelle place de l'Afghanistan (et ses richesses minières) au cœur du «grand jeu» asiatique ainsi que l'hégémonie américaine à l'issue d'une guerre qui est un échec militaire, stratégique mais aussi moral, démocratique et politique.
Pris entre le feu des insurgés talibans et de l'armée afghane, les civils paient un lourd tribut. Contrairement aux informations gouvernementales relayées par les médias afghans, les pertes militaires sont lourdes et les talibans progressent inexorablement et avec méthode. Cet article décrit leurs stratégies militaires et politiques, à l’œuvre loin de Kaboul, alors que l'élite afghane, corrompue ou sans poids réel, en fuite ou tâchant de se placer dans un futur gouvernement taliban dit inclusif, ne répond pas aux besoins de la population, laissant dès lors le champ libre aux talibans. Ceux-ci ont mené une campagne-éclair conduisant à la chute de Kaboul et à leur retour au pouvoir.
Après l'accord de Doha de février 2020, la reconquête territoriale des talibans et le retrait des américains et de leurs alliés en août 2021, le sort de l'Afghanistan se décide sur la scène régionale. La Russie, l'Iran, le Pakistan, l'Inde, la Chine et la Turquie, pour différentes raisons et même si leurs intérêts divergent, s'affairent à promouvoir la réalisation d'un gouvernement d'union nationale. Ils ont en commun de souhaiter un Afghanistan stable et paisible, seule garantie de leurs stabilités respectives. Cet article expose les négociations menées par ces pays avec les Afghans, ainsi que les craintes et les espoirs qui les fondent.
Depuis 2013, la France mène une lutte contre le terrorisme dans les pays du Sahel. L'auteur questionne les buts de cette présence française et le discours qui la justifie. La réalité des pays de la zone (décomposition des États), celle des conditions de vie des habitants, celle de la menace terroriste, des moyens financiers et politiques donnés aux soldats, ne correspond pas aux discours officiels. Le choix français du «tout sécuritaire» est sans résultat. Plutôt que de s'intéresser aux racines politiques du mal, il a fait durer la présence françaises au Sahel sans réduire le chaos. Il a pu donner l'image d'une France «rempart contre la barbarie djihadiste» sur la scène politique intérieure et internationale. La France n'a pas entendu l'ONU et son appel à un dialogue politique pour construire la paix, contrairement aux autorités maliennes, du Burkina Faso et du Niger qui négocient l'avenir de leur région avec les rébellions.
