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[texte imprimé]La vie psychique des réfugiés PESTRE, Elise, - PARIS : PAYOT, 2019/09, 377 P.
Depuis l'an 2000, les réfugié·es, qu'il·elles soient climatiques, économiques, politiques ou thérapeutiques, sont une composante incontournable des migrations internationales. Or les États présupposent que les demandeur·ses d'asile, contrairement aux autres migrant·es, "mentent" pour obtenir le statut de réfugié·es. Les pays d'accueil exigent donc des preuves, qui ne peuvent être enregistrées que par des témoignages. Mais comment témoigner quand on ne parle pas la même langue ? Qu'implique le fait de se remémorer dans l'urgence une série d'événements traumatiques ? Comment raconter son "récit de vie" sous la pression d'une administration peu à l'écoute ? Cet essai met en lumière l'extrême fragilité psychique des réfugié·es, leurs pathologies spécifiques, la nécessité d'un refuge territorial et psychique et donc l'émergence d'une nouvelle "clinique de l'asile" au niveau international.
[texte imprimé]Qu'est-ce que le genre ? LAUFER, Laurie, ROCHEFORT, Florence - PARIS : PAYOT, 2014, 315 P.
La "théorie du genre" qui fait tant débat n'existe pas. En revanche, depuis quarante ans, un champ de recherche multidisciplinaire, celui des études sur le genre, interroge les rapports sociaux et de domination entre les sexes. Ces études sur le genre, initiées par Simone de Beauvoir et dont l'une des représentantes actuelles est Judith Butler (Trouble dans le genre), concernent la philosophie, l'histoire, la psychologie, la littérature, la sociologie, l'économie.
Elles visent à favoriser l'égalité et la lutte contre les discriminations. Ce livre, dont il n'existe pas d'équivalent en France, fait le point sur la question en abordant les domaines de l'éducation, du travail, de la sexualité, de la psychanalyse, de la neurobiologie, du sport, des représentations culturelles, scientifiques, politiques et religieuses. (Résumé de l'éditeur).
[texte imprimé]Algérie, 20 août 1955 MAUSS-COPEAUX, Claire, - PARIS : PAYOT, 2013, 366 P.
Il y a presque soixante ans, le 20 août 1955, des soldats de l'ALN (Armée de libération nationale), soutenus par la population attaquent simultanément les villes situées dans un quadrilatère délimité par Collo, Philippeville, Guelma et Constantine. Au cours des affrontements, 31 militaires français et 91 civils sont tués. Les représailles qui suivent cette journée se soldent par des milliers de morts civils algériens. Ce massacre s'inscrit dans des contextes conflictuels emboîtés les uns dans les autres depuis la conquête de 1830. Un rappel des relations dominants-dominés pendant la période coloniale est nécessaire avant de confronter les souvenirs des uns et des autres. Les mémoires sont contradictoires, pour beaucoup de français d'Algérie, il s'agit d'idéaliser le passé colonial, de rejeter la responsabilité du massacre sur le seul FLN et, de minimiser l'intensité de la répression. En croisant des archives incontestables avec les récits des survivants des deux bords, Claire Mauss-Copeaux parvient à éclairer d'un jour nouveau un des évènements marquants de la guerre d'Algérie.
[texte imprimé]La source : mémoires d'un massacre MAUSS-COPEAUX, Claire, - PARIS : PAYOT, 2013/07, 224 P.
Au mois de mai 1956, des habitants du village de Oudjehane, sont massacrés par une unité de l'armée française faisant partie du 4°BCP (Bataillon de chasseurs parachutistes). Un soldat français a essayé de violer une jeune fille revenant de la source, un autre soldat tue du même coup le père accouru pour la défendre et son agresseur. Les représailles qui s'en suivent sont terribles, tous les hommes du douar sont massacrés. Ce récit historique atypique s'inscrit dans les recherches sur les mémoires de guerre entreprises par Claire Mauss-Copeaux. On y entend les voix croisées d'anciens appelés du bataillon, souvent hantés par les horreurs qu'ils ont vues ou même perpétrées, et celle de Nour, enfant au moment du massacre, dépositaire de la mémoire des victimes.
[texte imprimé]Le colonialisme en question : théorie, connaissance, histoire COOPER, Frederick, JEANMOUGIN, Christian - PARIS : PAYOT, 2010/03, 426 P.
Ce document est une étude sur la façon d'écrire l'histoire des sociétés coloniales, les outils d'analyse utilisés, la nature des empires européens, les formes prises par la colonisation contemporaine, etc. L'auteur pose différentes questions parmi lesquelles : comment sont utilisés par les historiens des concepts tels que "identité", "globalisation" et "modernité" ? Quel imaginaire véhicule un empire colonial ? L'histoire coloniale peut-elle se réduire à la domination et à l'oppression ?
[texte imprimé]L'Afrique depuis 1940 COOPER, Frederick, - PARIS : PAYOT, 2008/09, 320 P.
L'auteur, spécialiste de l'histoire africaine au XXe siècle, livre ici un ouvrage synthétique sur l'histoire récente de l'Afrique (de 1945 à 2000). Dans une approche chronologique, il établit un pont entre colonisation et décolonisation. Dans une approche thématique, politique, économique et sociale, il essaie de dépasser le débat sur les causes de la mauvaise situation actuelle du continent et montre quels sont les moyens que les Africains ont trouvés pour y faire face.
[texte imprimé]Palestine, terre promise SHEHADEH, Raja, - PARIS : PAYOT, 2007, 181 P.
En avril 2002, l'armée israélienne investit la Cisjordanie et s'acharne sur Ramallah et en particulier sur la Mouqata’a qui abrite le quartier général d’Arafat. L'auteur a tenu son journal durant cette période pour raconter la vie quotidienne en état de siège, entre autres l'impossibilité pour les habitants de se rendre au travail, d'accéder aux soins, ou pour les enfants d'aller à l'école.
[texte imprimé]La démocratie des autres SEN, Amartya, - PARIS : PAYOT, 2005/03, 89 P.
La notion de démocratie est si bien enracinée dans la culture occidentale que les Européens et les Nord-Américains ont tendance à considérer que c'est un concept purement occidental et que l'Occident a pour mission d'introduire cette valeur dans des pays qui en seraient privés. Amartya Sen, économiste et humaniste indien, analyse dans cet ouvrage la complexité du problème de la démocratie.
[texte imprimé]Pourquoi s'engager ? Bénévoles et militants dans les associations de solidarité HAVARD DUCLOS, Bénédicte, - PARIS : PAYOT, 2005, 212 P.
Après une clarification entre bénévolat et militantisme, l'ouvrage s'interroge sur les raisons pour lesquelles hommes et femmes décident de se rendre utiles auprès des plus démunis et comment. L'auteure explique que bénévoles et militants trouvent un sens à leur vie dans les engagements collectifs de solidarité et insiste sur la dimension collective procurant un statut social qui prépare à un emploi ultérieur. Les tâches à accomplir relèvent d'un véritable travail mais la fragilité de la carrière associative est soulignée. Est abordée l'évolution de l'engagement qui va de la figure héroïque à la déstabilisation de la figure militante, de la fragilité à l'autonomie et à la nécessité de composer avec des normes toujours nouvelles. En conclusion, les sociologues s'interrogent sur la capacité d'adaptation des associations face aux multiples et complexes demandes pour lutter contre la précarité et les difficultés sociales. L'action politique des collectifs se montre fragile malgré une grande fidélité aux engagements.
[texte imprimé]La force des quartiers KOKOREFF, Michel, - PARIS : PAYOT, 2003, 349 P.
"Délinquance, violence, insécurité : les "banlieues" sont devenues le réceptacle de tous les maux de la société française. Comment en est-on arrivé là ? Quels sont les enjeux politiques et idéologiques d'une telle mise en scène des banlieues ? Quels effets engendre-t-elle sur le terrain ? Quelles réalités sociales conduit-elle à dissimuler ? S'appuyant sur une longue enquête menée dans les Hauts-de-Seine, Michel Kokoreff montre que la vie sociale dans les quartiers "difficiles" ne se résume pas à la délinquance : on "oublie" trop souvent la force des liens, le dynamisme associatif, le fait que beaucoup de jeunes cherchent à sortir de la "galère" tout en se heurtant à de multiples obstacles liés au contexte économique, social et urbain, à l'action policière et aux rigidités institutionnelles". (Résumé d'éditeur).
[texte imprimé]Sortir du génocide : témoigner pour réapprendre à vivre WAINTRATER, Régine, - PARIS : PAYOT, 2003/10, 274 P.
L'auteure analyse la pratique du témoignage et son rôle, les relations qui s'établissent entre le témoin, la personne qui recueille le témoignage, le lecteur ou l'auditeur et les sentiments de ces différents protagonistes.
[texte imprimé]Après le colonialisme : les conséquences culturelles de la globalisation APPADURAI, Arjun, - PARIS : PAYOT, 2001, 319 P.
Ce libre penseur s’oppose aux culturalistes. Selon lui, la globalisation n’est pas l’histoire de l’homogénéisation ; pour observer les aspects culturels de la mondialisation, il ne faut pas prendre la culture comme un objet. Il n’est pas possible de redécouvrir la culture comme si elle existait en dehors du groupe culturel. Les thèmes de prédilection de l'auteur sont la modernité et la mondialisation. Ces deux notions se retrouvent d’ailleurs dans le titre original. Il est intéressant de noter que le terme "modernity" a été remplacé en français par celui de "colonisation", d’autant plus que la colonisation n’est pas entendue par l’auteur comme le simple pouvoir politique de colons sur un espace appelé "colonie".
[texte imprimé]Ombres et lumières de la famille Nour : Comment certains résistent à la précarité DELCROIX, Catherine, - PARIS : PAYOT, 2001, 246 P.
L'auteur, sociologue spécialiste des politiques locales d'intégration des immigrés nous livre ici la situation de la famille Nour, d'origine marocaine et son évolution grâce à six années d'entretiens. Elle montre ainsi les nombreuses difficultés liées à la précarité : chômage, manque d'argent, discrimination... L'auteur met alors en évidence les réponses apportées par les parents Nour et leurs huit enfants qui mettent chacun en oeuvre des stratégies différentes pour résister.
Le séjour rocambolesque d'un anthropologue dans un petit coin de l'Indonésie, l'île de Salawesi, avant de recevoir dans la vénérable institution qui l'emploie, le British Museum, quelques-uns des turbulents amis qu'il s'est fait là-bas.
Vie des ouvriers qui recueillent le latex dans les plantations de caoutchouc. 22 décembre 1988 : assassinat de leur chef Chico Mendes, militant essentiellement par la résistance pacifique. Les meurtriers sont les tueurs à gage des gros propriétaires terriens. Chico Mendès luttait pour améliorer les conditions de travail des "seringneiros" des plantations, pour la sauvegarde de la forêt amazonienne.
La publication actuelle est beaucoup mieux reçue face à l'agressivité collective, aux fonctions sociologiques des guerres, à la détermination de "baromètres polémologiques", aux recherches sur la paix : "si tu veux la paix, connais la guerre". Des instituts de polémologie se créent en Europe proposant une méthodologie de la guerre, au plan matériel et psychique. Le "phénomène guerre", défini comme étant "la lutte armée et sanglante entre groupements organisés", implique le passage d'une forme de droit à une autre. Mais pour en arriver à la sociologie, il faut remonter à la mythologie, aux doctrines théologiques, morales et juridiques ; tout en prenant en compte les effets économiques et démographiques des guerres, ainsi que le pacifisme et les plans de désarmement qui peuvent aussi être un résultat de l'étude.
Ce livre n'est pas un adieu à l'anthropologie mais tout au contraire une proposition de renversement de perpspective. Fruit d'une quinzaine d'années de travail de terrain et de réflexion théorique sur les chefferies peul, bambara et malinké du sud-ouest du Mali et du nord-est de la Guinée, cet ouvrage résulte de l'impossibilité dans laquelle l'auteur s'est trouvé de comprendre le terrain qu'il avait choisi à l'aide des instruments théoriques communément utilisés par l'anthropologie. Cette longue enquête de terrain et cette analyse critique l'ont conduit à remettre en cause l'essentiel de ce qui constitue la "raison ethnologique". Autrement dit, la démarche discontinuiste qui consite à extraire, purifier et classer afin de dégager des types, que ce soit dans le domaine politique, économique, religieux, ethnique ou culturel. Cette perspective est l'un des fondements de la domination européenne sur le reste de la planète. Or, à cette "raison ethnologique" on peut opposer une logique métisse, c'est-à-dire une approche continuiste qui à l'inverse mettrait l'accent sur l'indistinction ou le syncrétisme originaire. (Résumé de l'éditeur).
Cet ouvrage est la transcription des cours donnés par Marcel Mauss de 1926 à 1939 dans le cadre de l'Institut d'ethnologie de l'Université de Paris. "Recueil d'instructions pour l'enquête sur le terrain, ce manuel est sec, dépourvu d'idées générales, précis, sans hésitation. Il accumule les problèmes à résoudre. C'est un questionnaire [...] destiné à des gens sans aucune préparation, mais à l'esprit ouvert et qui, expatriés, voudraient faire œuvre utile en orientant leurs recherches locales selon les meilleurs principes." (Extrait de la préface). Après avoir souligné les difficultés de l'enquête ethnographique et rappelé les diverses méthodes utilisables, le manuel passe en revue nombre d'éléments à observer et analyser pour étudier une société. Ils sont regroupés par thèmes : morphologie sociale, technologie, esthétique (jeux, arts plastiques, poésie, etc.), phénomènes économiques (production, répartition et consommation, etc.), juridiques (organisation sociale et politique, mariage, propriété, etc.), moraux, religieux... A travers la richesse d'informations, la rigueur dans l'analyse des faits, c'est toute la vie sociale qui est ainsi présentée.
Jusqu'à une époque récente, les sociétés africaines étaient des sociétés paysannes de type précapitaliste. Précipitées dans le capitalisme européen à partir de la colonisation, elles ont à affronter le même problème depuis des siècles : celui de la domination et de la dépendance, de l'ouverture à l'Occident mais dans un contexte de résistance paysanne dont l'issue est le renoncement inéluctable aux valeurs ancestrales. Les mécanismes de cette évolution sont analysés suivant quatre axes principaux :
- Le fait démographique qui, à travers les aléas du peuplement en Afrique, rend compte de son histoire;
- Le concept de pouvoir, d'Etat-Nation, ses applications dans la société traditionnelle confrontée au modèle occidental;
- Les contraintes et les constantes des sociétés rurales, leurs capacités d'adaptation et de résistance vis-à-vis des mutations en cours;
- La transformation du monde paysan en force de travail prolétarienne, indissociable des flux migratoires du travail et de l'urbanisation, et l'émergence d'un secteur informel.
L'Afrique noire ne pourra dévier de la fatalité du sous-développement sans une révision radicale de concepts donnés pour acquis et qui demeurent sans effet, sans prise sur la population. L'explosion démographique serait alors à même d'infléchir l'avenir.
"Cet ouvrage sur la vie sociale des animaux est devenu un classique. C'est une synthèse des recherches modernes en matière de sociologie animale, synthèse illustrée en particulier par les travaux personnels de l'auteur sur le comportement des insectes, des poissons et des oiseaux. Ces recherches intéressent naturellement aujourd'hui non seulement les sciences naturelles, mais également les différentes disciplines des sciences humaines (sociologie, ethnologie, psychologie, etc.)". (Résumé de l'éditeur).
