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| 16848 | CM Défis Sud N°138 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Exclu du prêt |
Dépouillements
Ajouter le résultat dans votre panier[article]Paroles aux jeunes EL YOUSFI, Naïs - In : DEFIS SUD, édition annuelle 2020-2021 (01/12/2020), N°138, P. 43-68
Le dossier donne la parole à six jeunes Africains originaires du Burkina Faso, du Sénégal et de la République Démocratique du Congo, puis aux jeunes ruraux d'Amérique du Sud participant à une rencontre en Bolivie en 2019. Ces témoignages prouvent que les jeunes veulent participer au développement de leurs communautés en générant des solutions innovantes et des changements politiques. Mais il faut leur fournir les moyens de développer leur potentiel. Pour cela, les politiques d'appui à la jeunesse doivent tenir compte de la diversité des situations, des aptitudes et des aspirations différentes.
L'auteure, après avoir distingué les différentes situations alimentaires, aborde certains aspects théoriques du commerce agricole international et des pratiques et des négociations dans ce domaine. Elle conclut par des pistes de réflexion sur un protectionnisme agricole régulé à l'échelle internationale. Les initiatives agricoles et alimentaires alternatives locales se multiplient, dont certaines sont gérées comme des communs mais la question politique est comment articuler ces initiatives aux politiques publiques nationales et internationales.
Les crises sanitaires et économiques liées au Covid-19 ont ravivé une série de (vieux) débats sur la nécessaire relocalisation de nos systèmes de production en particulier en matière agricole. Face aux risques de pénurie et de nouvelle crise alimentaire, de nombreux acteurs plaident pour une relocalisation accrue, afin d'améliorer, la sécurité, la résilience et l'autonomie des systèmes alimentaires. Le système alimentaire mondialisé produit des effets profondément néfastes sur le plan socio-économique, sanitaire, environnemental et démocratique dans les pays du Sud, notamment en Afrique et en Amérique latine où le modèle de production agro-industriel continue de gagner du terrain, au détriment des systèmes de production traditionnels. Pour revenir à un modèle agricole plus juste et plus durable, il faut lever de nombreux obstacles pas seulement techniques mais aussi politiques.
Soixante après l'indépendance, le bilan agricole que dressent les experts et les personnalités locales interviewées n'est pas brillant. Les gouvernements africains ne se sont guère investis dans le développement agricole en se contentant de suivre les plans proposés par les bailleurs de fonds de la coopération internationale. Au Congo, la production minière pour l'exportation a été privilégiée aux dépens de l'agriculture et la place faite aux femmes, qui assurent pourtant l'essentiel des travaux des champs, reste minime. Il en est de même pour la consultation des organisations paysannes bien que leur audience soit en progrès. Les solutions pour éviter une crise alimentaire seraient de développer l'agriculture paysanne, mais le moment n'est guère favorable au Sahel en raison de l'insécurité.
