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[texte imprimé]Techniques traditionnelles de conservation de l'eau et des sols en Afrique REIJ, Chris, SCOONES, Ian ; TOULMIN, Camilla - PARIS : KARTHALA, 1996, 355 P.
Cet ouvrage résume les caractéristiques des systèmes traditionnels de conservation de l'eau et des sols gérés localement, les conditions nécessaires à leur adoption et à leur développement. Il analyse ces systèmes afin d'élaborer et de promouvoir des techniques appropriées à l'agriculture dans de petites exploitations. Ce sont les études de cas de trente équipes de chercheurs africains qui sont présentées et qui portent aussi bien sur l'Afrique arabophone et anglophone que francophone. Elles démontrent l'importance du savoir traditionnel africain qu'il faut savoir associer au savoir-faire moderne pour contribuer à un développement durable en Afrique. Contrairement aux idées reçues, les paysans africains sont capables d'innovation et d'adaptation.
Cet ouvrage est la synthèse de trente ans de recherches et de développement agricole au Sahel. Il met en évidence les défis auxquels sont confrontées les sociétés sahéliennes, il analyse les apports de la recherche agronomique au processus de développement, il réfléchit sur les processus d'innovation. Des suggestions sont présentées dans la perspective de libérer les capacités d'innovation des producteurs agricoles sahéliens. La tonalité générale de l'ouvrage remet en cause le discours défaitiste dominant. Plusieurs innovations sont présentées pour illustrer les propos des auteurs :
* Actions de productivité arachide-mil au Sénégal,
* Reconstruction de la fertilité au Yatenga,
* Innovations à Karakoro dans le Guidimakha,
* Agriculture irriguée sur le Fleuve Sénégal
* Elevage dans le Yatenga au Burkina Faso dans la région de Diffa au Niger,
* Aquaculture au Niger.
Les Banques de développement agricole dans les pays d'Afrique subsaharienne sont peu décentralisées. Cela limite la possibilité de collecte de l'épargne de proximité et l'octroi de petits crédits. Il faut trouver d'autres approches pour toucher des publics jusqu'à présent non couverts. L'atelier de travail, dont cet ouvrage est le compte rendu, a pour but l'étude de deux projets pilotes d'approche participative testés l'un au Mali (les caisses villageoises d'épargne et de crédit autogérées), l'autre au Burkina Faso (la banque expérimentale de Banh).
A travers l'historique d'un petit village, Améné, situé au Yatenga, une région du nord du Burkina Faso, l'auteur a étudié l'évolution des pouvoirs traditionnels et modernes en milieu rural. Après une présentation des structures sociales Peul Foynankobè, Fulsé et Mossi et des différents types de pouvoirs (religieux, politiques et fonctionnels), il s'est attaché à la description des activités agropastorales pratiquées dans cette région, non sans avoir abordé les problèmes d'appropriation de l'espace par les divers groupes ethniques. Intéressé spécialement par les aspects sociologiques, il a mis en relief les conflits de pouvoir qui peuvent être de différents types : individuels, familiaux, inter-ethniques ou de génération. Encadrement traditionnel et préoccupations de développement des autorités gouvernementales, souvent issues d'un système culturel nouveau, sont parmi les cas les plus aigus de ces affrontements dont les composantes sont d'une grande complexité.
Le tandem culture et développement est indissociable : l'enracinement en soi et chez soi est, en général, la première condition de l'épanouissement d'une structure vivante. Il en va ainsi des Groupements paysans Mossi du Burkina Faso appelés "Kombi Naam" ou "Naam" tout court. Toutes ces associations opèrent une synthèse originale entre traditions et révolution rurale, entre enracinement culturel et ouverture au monde. Regroupées dans l'Association internationale des SIX S (Se Servir de la Saison Sèche en Savane et au Sahel), elles démontrent par leurs résultats que la sécheresse peut être combattue, l'exode des jeunes peut être stoppé et que, en plus, peut naître à partir de là une économie rurale authentiquement africaine.
Les initiatives paysannes de développement relatées dans ce document visent à montrer "les modes d'organisation adoptés où se mêlent tradition et modernité...". En d'autres termes, ces initiatives correspondent à une pratique du développement appelée aujourd'hui participation. Les études présentées ici ont été réalisées par les acteurs de ces expériences. La première s'intitule : "L'expérience en matière d'autodéveloppement du Comité d'action pour le développement des villages de la zone de Bamba-Thialène (Sénégal). La seconde a pour titre : "Auto-évaluation de six S : groupements Naam dans la province du Yatenga (Burkina Faso). Enfin, la troisième s'intéresse à : "La dynamique des organisations paysannes au Rwanda : le cas de l'intergroupement Tuzamuke Twese de Kabaya".
De la fondation du Yatenga (probablement vers 1540) par des cavaliers venus du Nord (Nord Ghana actuel), les Mooses, 40 souverains se sont succédés, qui ont su faire de leur pays un royaume puissant. Leur généalogie et leur ordre de succession sont connus. Après des conflits incessants, guerres civiles et lutte armée avec les pays voisins, la situation du Yatenga est très dégradée. Le 40ème roi, Naaba Kango, se voit imposer un protectorat par les Français dont il avait recherché l'aide. Cela ne l'empêchera pas de mourir peu après dans une bataille.
Présentation des principales situations pastorales des régions de savane.
