Résumé : |
Pendant trois années le GRESEA (Groupe de Recherche pour une Stratégie économique alternative) a mené une étude sur les "résistances" des acteurs dans la mondialisation dans le cadre d'un programme d'éducation au développement soutenu par la Direction générale du développement de l'Union européenne. Ce document concerne particulièrement l'Afrique, continent que l'on présente habituellement comme marginalisé par la mondialisation, et qui, semble-t-il, ne développe pas de réflexion ou de théories nouvelles sur son avenir. Pourtant le GRESEA a identifié des lieux et des réseaux où des chercheurs africains et européens impulsent des partenariats de réflexion sur les résistances à la globalisation tels le CODESRIA à Dakar (Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique), le GEMDEV à Paris (Groupement d'intérêt scientifique d'équipes de recherche sur l'économie mondiale), le CERI (Centre d'études et de recherches internationales), le Forum du Tiers-Monde à Dakar, le Centre Tricontinental en Belgique, etc. Comment et pourquoi l'émergence de ces pensées de résistance des pays africains s'inscrit dans la mondialisation ? Quelles sont les nouvelles formes de gouvernance induites par la mondialisation ? L'Afrique est aussi le creuset de nouveaux modes de gestion des États qui doivent tenir compte de multiples paramètres (privatisations, gestion de l'endettement, reconnaissance internationale de leurs souverainetés, etc.). Les collaborations entre Européens et Africains sur les mutations de l'État, sur les stratégies des mouvements sociaux et les confrontations éprouvées entre partenaires montrent le développement d'une pensée progressiste et constructive sur l'Afrique. |