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[texte imprimé]Moussa et David : deux enfants d'un même pays RAJSFUS, Maurice, DEMIGUEL, Jacques - TOULON : TARTAMUDO, 2007, 51 P.
Moussa est Palestinien, David est Israélien. Tout les sépare et autour d'eux, les motifs de haine qui opposent les adultes sont souvent partagés par les enfants. Pourtant, ils vont se rencontrer, le temps d'un match de football, sans cris de haine, sans blessés. Cette bande dessinée retrace l'histoire du conflit entre Israël et la Palestine tout en amenant un cri d'espoir.
Au travers une série d'articles, publiés du printemps 1988 à l'automne 1989, c'est une véritable chronique de l'Intifada qui est présentée dans ce livre. L'auteur relate les étapes de la répression en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Analysant les interêts et l'opinion des israéliens, il montre l'inconscience de ceux-ci, qui, dans leur grande majorité, vivent sur une poudrière en se refusant à envisager le moindre compromis.
Cet ouvrage met en lumière les difficultés de l'OLP à assurer la représentation des réfugiés palestiniens dans un pays dont le pouvoir royal affirme qu'il est le leur. Méprisés ou opprimés, les Palestiniens de Jordanie ne peuvent se résoudre à accepter l'intégration qui leur est proposée. Journaliste, l'auteur s'est autant intéressé à l'analyse du problème palestinien comme à celui de l'état hébreu.
Cet ouvrage est le compte-rendu d'une enquête conduite en Cisjordanie en novembre 1987 avant le début de la "révolution des pierres". L'auteur s'est attaché à décrire les mécanismes de l'oppression quotidienne, de la répression devenue banale. Il a observé la vie dans les camps de réfugiés, les difficultés rencontrées par les étudiants dans les universités. Il s'est intéressé aux problèmes de la terre confisquée, de l'eau détournée, de la situation sanitaire préoccupante, de la justice bafouée... Il montre ainsi que cette politique du harcèlement ne fait que préparer la réaction d'une jeunesse née dans les camps de réfugiés.
L'auteur, spécialisé dans l'étude de la société juive contemporaine, explique pourquoi lui, juif, a pris, depuis 1948, ses distances vis-à-vis de l'Etat d'Israël car il se refuse à porter une part du fardeau de ce pays qui fait subir aux Palestiniens des conditions d'oppression identiques à celles que certains de ses citoyens ont vécues jadis. Il a donc fait deux séjours en Israël : il décrit et analyse ce qu'il a vu, la mentalité de l'Etat et des citoyens, à travers un certain nombre de portraits.
