Résumé : |
"Au cours du dernier millénaire, la population mondiale a été multipliée par 22, le revenu par habitant par 13 et le PIB mondial par près de 300. Cette progression contraste avec celle enregistrée au cours du millénaire précédent. De l'an 1000 jusqu'en 1820, la croissance du revenu par habitant a été très lente, la moyenne mondiale progressant d'environ 50 pour cent : l'essentiel de la croissance a été consacré à satisfaire les besoins d'une population multipliée par quatre. Depuis 1820, le développement mondial est bien plus dynamique : le revenu par habitant a augmenté plus de huit fois et la population plus de cinq fois. Sur le long terme, l'espérance de vie s'est considérablement allongée : en l'an 1000, l'espérance de vie d'un enfant était d'environ 24 ans. Jusqu'en 1820, l'espérance de vie progresse mais de façon quasi imperceptible, et essentiellement en Europe occidentale. C'est surtout depuis cette date que les progrès ont été flagrants : de nos jours, un enfant peut espérer vivre en moyenne 66 ans. L'amélioration de l'espérance de vie et l'augmentation du revenu ont été plus rapides en Europe occidentale, en Amérique du Nord, en Australie et au Japon. Entre les États-Unis (le premier pays du monde aujourd'hui) et l'Afrique (la région la plus pauvre), l'écart est désormais de 20 à un et il ne cesse de se creuser. Ces cinquante dernières années, les pays émergents d'Asie ont montré qu'un rattrapage était possible, même avec des écarts importants. La croissance économique mondiale a toutefois considérablement ralenti depuis 1973, et les progrès enregistrés en Asie ont été contrebalancés par la stagnation et la régression dans d'autres parties du monde." (D'après le résumé de l'auteur). |