Résumé : |
En sortant des graines manipulées génétiquement, les firmes multinationales ont argumenté en mettant en avant la lutte contre la faim dans le monde. Les conséquences des plantes génétiquement modifiées (OGM) pour les petits agriculteurs sont pourtant à l'inverse : outre les risques de perte de la biodiversité, les firmes s'approprient le vivant et interdisent, par le biais des brevets, aux agriculteurs et petits paysans de semer à nouveau les plants. Au Nord comme au Sud, des voix s'élèvent pour s'opposer à la main mise des multinationales sur le vivant. L'ouvrage s'organise en deux parties : la première réaffirme des principes élémentaires pour cadrer le débat. Il s'agit de défendre le droit des agriculteurs sur les semences, de refuser les technologies destructrices (Terminator), d'exiger l'application du principe de précaution, de réclamer plus de transparence et d'éthique dans les sciences du vivant. Pour garantir la sécurité alimentaire, les auteurs proposent, dans un deuxième temps, certains moyens d'actions : un moratoire sur la commercialisation et une réflexion sur les droits de propriété intellectuelle qui garantisse le droit des communautés paysannes sur les semences. En annexe, la déclaration de Rishikesh qui réunissait, en Inde, des organisations paysannes autour des enjeux des OGM pour le monde agricole, les consommateurs et la société civile. |