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[texte imprimé]Il te faut partir à l'aube SOYINKA, Wole, - ARLES : ACTES SUD, 2007/10, 656 P.
Cet ouvrage constitue le troisième volume des mémoires de Wole Soyinka, après "Aké, les années d'enfance" et "Ibadan, les années pagaille". Professeur de littérature, auteur prolixe, prix Nobel de littérature, W.S. est aussi un infatigable militant de la démocratie et un défenseur ardent des droits de l'homme. S'étant créé un réseau mondial d'amis, de partenaires, de militants dans ses domaines, il est un des premiers altermondialistes. Dans le Nigéria des années d'indépendance, Wole Soyinka est de toutes les luttes, même quand il est en prison ou en exil. Son propre parcours, son attachement à son pays et à sa culture, sont sans cesse mêlés à l'histoire conflictuelle de ce pays, le plus peuplé d'Afrique, riche grâce à son pétrole, mais dans une instabilité politique permanente, avec une succession de dictateurs, plus ou moins sanguinaires.
Le grand écrivain nigérian raconte ici ses onze premières années, sur une terre -Aké- où le dieu des missionnaires fait face aux masques des danses rituelles et où surgissent des figures inoubliables, en particulier sa mère "Chrétienne sauvage".
Au début des années 1960, Wole Soyinka, ses études terminées, rentre au Nigéria et s'interroge sur son destin dans ce pays où il veut jouer son rôle d'intellectuel et d'artiste. Il fait revivre la société de l'époque, souvent artificielle et corrompue, dans ce roman où il se projète dans une demi-douzaine de personnages.
Inspiré par les événements du Biafra, le roman se déroule dans un pays en proie à une répression sauvage. Le héros, Ofeyi, part à la recherche de sa maitresse qui a été enlevée dans l'espoir de l'arracher aux bourreaux.
L'auteur à passé deux ans au secret pendant la sécession biafraise d'aout 1967 à octobre 1969. Il y a poursuivi sont combat et approfondi sa réflexion politique, mais il a du surtout y affronter les monstres de la solitude. Ce récit dénonce l'inhumanité des régimes oppresseurs.
