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[article]Réarmez-les ! HYMAN, Miles - In : XXI, été 2017 (01/06/2017), N°39, P. 56-65
Le 7 avril 1994, au Rwanda, commence "un génocide sous sa forme la plus pure", note sobrement l'historien Raul Hilberg, "le désastre des Tutsi s'est déroulé au vu et au su du monde". En trois mois, d'avril à juillet 1994, des centaines de milliers de Tutsi sont exterminés, assassinés parce qu'ils sont nés tutsi et qu'ils doivent disparaître. La responsabilité de la France est écrasante. Les soldats français, revenus en juin 1994 au Rwanda dans le cadre de l'opération Turquoise, assistent sans intervenir à la fin du génocide, conformément aux instructions. Mais certains éléments du contingent reçoivent l'ordre d'entraîner et de "réarmer" les extrémistes hutu. La France n'intervient plus comme garante de la stabilité du pays mais comme milice policière. Malgré la condamnation du génocide par l'ONU et la déclassification d'une partie des archives militaires françaises, la France n'a jamais fait son mea culpa. Parmi les témoignages des acteurs de l'époque recueillis en 2017 par l'auteur, celui d'Hubert Védrine est édifiant : il faut "cesser de se focaliser sur le génocide".

[article]  inXXI > N°39 (été 2017) . - P. 56-65 Titre : Réarmez-les ! Type de document : texte imprimé Auteurs : Patrick de SAINT-EXUPERY ; Miles HYMAN, Illustrateur Année de publication : 2017 Article en page(s) : P. 56-65 Note générale : Fait partie du dossier "Nos crimes en Afrique". Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Thématique RELATIONS INTERNATIONALES ; Génocide ; Conflit ; Ethnie ; Armée ; Intervention militaire ; Armement Thésaurus Géographique France ; Rwanda Résumé : Le 7 avril 1994, au Rwanda, commence "un génocide sous sa forme la plus pure", note sobrement l'historien Raul Hilberg, "le désastre des Tutsi s'est déroulé au vu et au su du monde". En trois mois, d'avril à juillet 1994, des centaines de milliers de Tutsi sont exterminés, assassinés parce qu'ils sont nés tutsi et qu'ils doivent disparaître. La responsabilité de la France est écrasante. Les soldats français, revenus en juin 1994 au Rwanda dans le cadre de l'opération Turquoise, assistent sans intervenir à la fin du génocide, conformément aux instructions. Mais certains éléments du contingent reçoivent l'ordre d'entraîner et de "réarmer" les extrémistes hutu. La France n'intervient plus comme garante de la stabilité du pays mais comme milice policière. Malgré la condamnation du génocide par l'ONU et la déclassification d'une partie des archives militaires françaises, la France n'a jamais fait son mea culpa. Parmi les témoignages des acteurs de l'époque recueillis en 2017 par l'auteur, celui d'Hubert Védrine est édifiant : il faut "cesser de se focaliser sur le génocide". Type de contenu : témoignage ; expérience, entretien Permalink : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=76061 [article]

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N°38 - printemps 2017 - Le mystère turc (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

[n° ou bulletin]  est un bulletin de Titre : N°38 - printemps 2017 - Le mystère turc Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent BECCARIA, Coordinateur ; Patrick de SAINT-EXUPERY, Coordinateur Année de publication : 2017 Importance : 207 P. Note générale : Illustrations, photos, dessins, reportage photo, récit graphique, documentaire. Dossier comprenant : * Dans le sultanat de fer : synthèse du dossier "Le mystère turc" (BOLTANSKI, Christophe) * Les petits soldats d'Erdogan (CARRERE, Emmanuel) * La dernière "Rose" d'Anatolie (OBERLÉ, Thierry) * La marieuse d'Antioche (REY-SAHIN, Sevin) * Le grand orchestre : reportage photo (LE DEODIC, David) * Le bateau sans nom (MAUGER, Léna et CAMILLY, Annalisa) * Singapour, l'amour sur commande (NOËL, Agnès) * Mourir à l'ombre (PALAIN, Mathieu) * Raisins amers : documentaire (ROTHWELL, Jerry et ATLAS, Reuben) * L'homme qui se voulait roi de l'Amazonie (ALBERTINI, Jean-Mathieu) * Ecouter la douleur : entretien avec Martin Winckler (QUILLARD, Marion) * La possibilité d'une île : récit graphique (TRONCHET, Didier) * Le secret de l'urinoir (DELANOË, Gaspard). Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Thématique SOCIÉTÉ ; Régime politique ; Société civile ; Liberté ; Laïcité ; Religion ; Migration ; Femme ; Mariage Thésaurus Géographique Turquie ; Syrie Résumé : Recep Tayyip Erdogan est l'expression du repli identitaire qui gagne du terrain dans toute la société turque. Après avoir mis fin au mouvement d'insurrection qui a touché la plupart des grandes villes de Turquie au printemps 2013, Erdogan s'emploie à supprimer les derniers espaces de liberté, en tournant définitivement la page moderne et laïque écrite par Mustafa Kemal Atatürk. Les contributeurs du dossier principal intitulé "Le mystère turc" ont choisi de s'intéresser au petit peuple convaincu et intransigeant qui soutient le nouveau Grand Turc, de retracer l'histoire d'une sœur syriaque retranchée dans son couvent fortifié et d'aborder la thématique des mariages arrangés qui profitent de la situation sociale fragile des femmes réfugiées syriennes. Permalink : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=bulletin_display&id=18008 [n° ou bulletin]

Contient

• [article]Les petits soldats d'Erdogan MANACH, Kevin ; BIENVENU, Ugo - In : XXI, printemps 2017 (01/04/2017), N°38, P. 32-43
  En Turquie, la société civile n'a plus son mot à dire. Le drame du pays, ce n'est pas la crise économique, même si elle frappe, ce n'est pas la rébellion kurde, qui ne demande qu'à s'apaiser, c'est la paranoïa grandissante et le refus du dialogue démocratique d'un homme, Recep Tayyip Erdogan, qui a incarné l'espoir et qui, à lui seul, est aujourd'hui une malédiction. Les intellectuels et les opposants au régime s'inquiètent de la dérive autoritaire du président turc, craignent pour les libertés et pensent que le pays va dans le mur. Mais les petits soldats d'Erdogan sont en embuscade et lui obéissent les yeux fermés. Ils partagent son rejet de l'État laïque et moderne fondé par Mustafa Kemal Atatürk et soutiennent le "sultan" qui veut renouer avec l'empire ottoman.
• [article]La dernière "Rose" d'Anatolie POLLET, Charlotte - In : XXI, printemps 2017 (01/04/2017), N°38, P. 46-55
  Pendant la guerre des années 1980-1990 qui a opposé l'armée turque aux séparatistes kurdes, les chrétiens syriaques se sont trouvés pris en étau dans un conflit qui les dépassait. Menacés autant par les Turcs que par leurs voisins kurdes, la majorité des chrétiens ont fui leurs villages. Née Wardey, la "rose" en arabe, une religieuse syriaque a refusé de partir. Elle vit retranchée dans la citadelle de Zaz et s'accroche à son église, malgré les menaces de mort de ses voisins kurdes et l'isolement total auquel elle est astreinte.
• [article]La marieuse d'Antioche FLOUW, Benjamin - In : XXI, printemps 2017 (01/04/2017), N°38, P. 58-67
  Elle ne lâche jamais son téléphone portable, qui n'arrête pas de sonner. Gül habite Antioche, à proximité de la frontière syrienne, seule avec ses deux enfants et fait vivre la maisonnée grâce à sa nombreuse clientèle téléphonique : Gül est marieuse. Elle parvient presque toujours à répondre aux exigences des célibataires, veufs ou polygames turcs, qui l'appellent de tout le pays pour acheter une, voire plusieurs épouses. La marieuse d'Antioche doit son succès à sa spécialité : des femmes syriennes puisées dans la masse des réfugiés.
• [article]Le grand orchestre - In : XXI, printemps 2017 (01/04/2017), N°38, P. 70-85
  À Pau, une association fait découvrir la musique aux enfants des quartiers populaires. Depuis l'automne 2015, Fayçal Karoui, chef d'orchestre internationalement reconnu, anime l'orchestre palois El Camino (le chemin en espagnol) dans le quartier Saragosse, l'un des plus pauvres de la ville. Une centaine d'enfants se sont lancés dans l'aventure. Agés de 8 à 11 ans, ils viennent de onze écoles et collèges de Pau, certains en zone prioritaire, d'autres non, afin de favoriser la mixité sociale. Les musiciens en herbe n'ont jamais touché d'instrument, ne savent pas lire une partition mais ont essayé tous les instruments avant de choisir le leur et d'apprendre à l'oreille et par mimétisme. Aujourd'hui, ils se produisent dans la salle de concert de la ville et jouent Beethoven et Ravel. Les photographies de David Le Deodic saisissent l'instant des répétitions en plein air devant les barres d'immeubles, les sourires et la concentration des enfants pendant les cours, les explosions de joie dans la performance, mais aussi les doutes et les déceptions d'un apprentissage difficile.
• [article]Le bateau sans nom CAMILLI, Annalisa ; MERLIN, Christophe - In : XXI, printemps 2017 (01/04/2017), N°38, P. 88-101
  C'est l'histoire du plus important naufrage d'un bateau de migrants en Méditerranée. Dans la nuit du 17 avril 2015, des dizaines d'Africains embarquent sur le bateau sans nom, un chalutier long de 21 mètres prévu pour quinze marins. Le chargement s'étire jusqu'à l'aube et, lorsque le bateau lève l'ancre, ils sont huit cents hommes à se serrer à bord, dans le vent et le vomi. Le bateau sans nom avance lentement à cause de la surcharge et les passagers n'ont pas le droit de bouger au risque de faire chavirer le bateau. Bientôt le frêle chalutier est en perdition et les deux marins libyens improvisés capitaines contactent les garde-côtes italiens pour un sauvetage en urgence. Le seul navire disponible dans le secteur est le King Jacob, un porte-conteneurs de 140 mètres de long difficile à manœuvrer en approche. L'inévitable se produit alors : le flanc gauche du chalutier est éperonné par le King Jacob, les passagers paniquent et se massent sur le flanc droit, le bateau chavire, en quelques instants la mer les avale tous, c'est le chaos total. Et soudain, des cris retentissent ! On hisse les vingt-huit survivants à bord des canots pneumatiques. Lors de leur enquête, les auteures ont retrouvé la trace des rescapés, éparpillés dans les zones grises de l'Europe. Elles ont également rencontré les garde-côtes italiens, les militaires, les médecins légistes et les associations d'aide aux migrant·es, afin de nourrir leur récit de nombreux témoignages. Au terme de leur enquête, les a priori simplistes sont tombés et la complexité du naufrage s'est imposée : en 2015, plus d'un million de migrant·es sont arrivé·es illégalement en Europe et des milliers sont mort·es en mer.
• [article]Singapour, l'amour sur commande ZORDAN, Lisa - In : XXI, printemps 2017 (01/04/2017), N°38, P. 104-111
  Lee Kuan Yew, Premier ministre de Singapour de 1959 à 1990, était un autocrate qui entendait régimenter son peuple, au nom de la réussite économique et sociale de la cité-État, en dépit de toutes les libertés individuelles. Selon ce diktat, le citoyen singapourien devait être docile et bien formé, parler anglais et chinois, porter des cheveux courts, respecter les normes d'hygiène occidentales et limiter sa progéniture. Pendant des années de façonnage, Singapour a encouragé les pauvres à avorter et les riches à procréer, afin de produire une élite d'êtres intelligents et disciplinés, conformes aux logiques économiques. Aujourd'hui, cet eugénisme d'État est un échec total et Singapour connaît un déclin démographique inquiétant.
• [article]Mourir à l'ombre ANDRÉ, Nicolas dit Trappiste - In : XXI, printemps 2017 (01/04/2017), N°38, P. 114-127
  La prison est un microcosme social, à l'image de la vie à l'extérieur mais en pire. Dans les prisons françaises, on trouve des caïds et des criminels de tous poils, mais aussi des petits vieux. Ils sont de plus en plus nombreux et représentent 12 % de la population carcérale. Le vieillissement en prison pose question car il crée une déconnexion des détenus âgés avec le réel, avec la vie au dehors. L'administration cherche en permanence l'équilibre entre une prison qui ne doit pas être "confortable" ni s'apparenter à une maison de retraite et une incarcération qui doit rester humainement vivable.
• [article]Ecouter la douleur : Entretien avec Martin Winckler WINCKLER, Martin - In : XXI, printemps 2017 (01/04/2017), N°38, P. 154-163
  Martin Winckler est né à Alger d'un père médecin, qui soignait autant les Algériens musulmans que les Français chrétiens et juifs, les riches et les pauvres sans distinction. Exilé en Israël dès 1961 pour éviter les représailles des deux camps, revenu en France après une année d'intégration sioniste impossible, le père Winckler s'est finalement installé comme médecin généraliste à Pithiviers avec sa famille. Martin a toujours voulu être médecin comme son père mais il se qualifie volontiers de "mutant" : opposé au bizutage et à l'humiliation, rebelle face aux mandarins et pionnier dans le traitement de la douleur, il est considéré comme un médecin marginal. L'auteur de "La maladie de Sachs" s'est longtemps battu pour une meilleure politique de santé publique, pour une revalorisation de la médecine générale et contre les actes médicaux dangereux et inutiles. Aujourd'hui, fatigué des critiques, il est installé au Canada et donne des cours d'écriture dans une faculté de médecine.
• [article]La possibilité d'une île - In : XXI, printemps 2017 (01/04/2017), N°38, P. 166-197
  De retour d'Amérique du Sud où il a vécu plusieurs années en famille, Didier Tronchet n'a pas supporté l'atterrissage en France ni l'hiver rigoureux de son Ardèche natale. Alors, sur un coup de tête, il fixe un nouvel objectif familial : expérimenter la vie sur une île. Au large de Madagascar, l'île aux Nattes semble idéale pour vivre en Robinson, sans limite de temps, en toute liberté, comme une expérience originelle. Le récit graphique raconte ce voyage en famille, l'émerveillement des enfants devant l'océan Indien et les paysages de carte postale, le sentiment d'une île, le ralentissement absolu des jours qui passent avec la même monotonie, jusqu'à l'épreuve de l'usure du paradis. L'hospitalisation en urgence d'un des enfants de l'auteur pour une crise aiguë de paludisme et la peur de le perdre décident du rapatriement précipité de toute la famille en France et de la fin de l'aventure.

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N°37 - hiver 2017 - Vivre en guerre (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

[n° ou bulletin]  est un bulletin de Titre : N°37 - hiver 2017 - Vivre en guerre Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent BECCARIA, Coordinateur ; Patrick de SAINT-EXUPERY, Coordinateur Année de publication : 2017 Importance : 209 P. Note générale : Illustrations, photos, dessins, reportage photo, récit graphique, documentaire. Dossier comprenant : * Cet écrin de fleurs et de feuillages : synthèse du dossier "Vivre en guerre" (SAINT-EXUPERY, Patrick de) * On s'est approchés du soleil et on s'est brûlés (QUILLARD, Marion) * Un vernissage à Lattaquié (CHENON RAMLAT, Adeline) * Le jeu de la vérité (LIPS-DUMAS, Fabienne) * Romance nigériane : reportage photo (GORDON, Glenna) * Les tontons-passeurs (PETIT, Thibault) * La France, elle t'aime ou tu la quittes (CASTANET, Victor et GOUJON, Yaël) * Les dossiers d'Olga (DESPLANQUES, Hélène) * L'affranchie : documentaire (GHAEM MAGHAMI, Rokhsareh) * Le nazi de Damas : enquête sur Aloïs Brunner (AOUIDJ, Hedi et PALAIN, Mathieu) * Les carnets syriens de Najah al-Bukai * J'ai appris à transgresser : entretien avec Arundhati Roy (CHARRIN, Eve) * Main basse sur les îles Chagos : récit graphique (FACHE, Hippolyte et Morgan) * Le baiser du ramadan (BLAL, Myriam). Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Thématique SOCIÉTÉ ; Guerre ; Guerre civile ; Société civile ; Conditions de vie ; Solidarité Thésaurus Géographique Irlande ; Royaume-Uni ; Syrie ; Ukraine Résumé : La guerre est affaire d'hommes. Pourtant, elles sont trois femmes à raconter les conditions de vie en temps de guerre, dans le dossier principal intitulé "Vivre en guerre", en Ukraine, en Syrie et en Irlande du Nord. Par désespérance ou par conviction, les candidats au sacrifice ne manquent pas. Il en est aussi qui ne savent pas ou ne veulent pas voir les incidences de la guerre sur la vie quotidienne des populations, les souffrances, la douleur et le désespoir. Les témoignages des différents protagonistes tentent de rétablir la vérité sur le trouble sillage des conflits qui défient l'exercice de la raison. Permalink : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=bulletin_display&id=17346 [n° ou bulletin]

Contient

• [article]On s'est approchés du soleil et on s'est brûlés VAUDOUR, Nicolas - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 32-41
  Fiodor Berezine, 56 ans, est un écrivain ukrainien, auteur réputé de science-fiction. Il vit à Donetsk, "capitale" séparatiste de l'est de l'Ukraine, où il a créé une association d'écrivains rebelles. Dès les premières heures du conflit, il s'engage dans les rangs des séparatistes ukrainiens comme dans un combat contre une exoplanète. Spécialiste des "batailles cosmiques", il a l'impression d'entrer dans l'histoire, la vraie. Mais les morts ne sont pas les soldats héroïques de son monde imaginaire, ce sont des garçons de 20 ans, pour la plupart ses anciens voisins. Après des mois de résistance contre le régime ukrainien et d'un conflit qui s'enlise, le pouvoir est toujours aussi corrompu et rien ne change pour les Ukrainiens. Fiodor Berezine aimerait retourner à ses manuscrits mais il craint désormais d'être considéré comme un traître par les séparatistes pro-russes.
• [article]Un vernissage à Lattaquié LEJEUNE, Victor - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 44-51
  Lattaquié est une ville syrienne de 500 000 habitants, située à 350 km au nord de Damas sur la côte méditerranéenne, et une base militaire russe. La population souffre de la guerre, qui voit les jeunes gens envoyés au front tomber au combat, les jeunes filles cloîtrées dans les maisons et les mères se désespérer. Le sculpteur Nizar Ali Badr continue son œuvre au milieu des bombardements et des décombres. Il veut que ses pierres sculptées disent la douleur des Syriens, que ses galets crient leur souffrance, pour que le monde entende et réagisse enfin.
• [article]Le jeu de la vérité VARELA, Lucas - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 54-63
  Après les années noires de la guerre civile et trente ans de troubles politiques, l'Irlande du Nord veut croire à la paix mais le passé revient en boomerang car le jeu de la vérité est semé d'obstacles. Les milliers de crimes restés impunis et sans coupables ont entraîné des enquêtes de police qui ont duré des années, avec leur cortège de délations, de boucs émissaires et de règlements de comptes. Lorsqu'il faut une quinzaine d'années d'investigation pour boucler une enquête qui met en évidence des omissions délibérées dans les dossiers, l'absence de responsabilité ou la dissimulation de preuves, il est clair que la collusion entre les services de l'État et les brigades paramilitaires pro-britanniques n'est plus un mythe.
• [article]Romance nigériane - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 66-85
  À Kano, grande ville au nord du Nigeria, des romancières se sont lancées dans la littérature et écrivent des "littattafan soyaya" (romans romantiques) qu'elles vendent sur les marchés aux femmes en quête de romans à l'eau de rose et d'évasion. Les romancières nigérianes imaginent des histoires de conflits entre épouses dans les couples polygames, majoritaires au Nigeria, et racontent les vicissitudes de la vie des femmes, encadrées au quotidien par les officiers de la Hisba (police de la morale islamique). Les auteures les plus célèbres inscrivent leur numéro de téléphone portable au dos de leurs ouvrages, afin d'être contactées par leurs lectrices, qui demandent conseil pour une relation amoureuse, un mariage ou un divorce.
• [article]Les tontons-passeurs - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 88-97
  Dans la vallée de la Roya, au sud-est de la France près de la frontière franco-italienne, des Français font passer clandestinement des migrant·es et des réfugié·es sans papiers et les cachent. Dans une démarche solidaire mais désorganisée, ces passeurs amateurs portent secours aux migrant·es les plus fragiles et les aident à entrer en France puis à gagner Paris. Antoine ne compte plus les migrant·es qu'il est allé chercher à la frontière franco-italienne, cent, peut-être cent cinquante en quelques mois. Et il n'est pas le seul "tonton-passeur" à se mobiliser contre la politique migratoire européenne.
• [article]La France, elle t'aime ou tu la quittes GOUJON, Yaël ; BAILLY, Simon - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 100-109
  Ils sont les deuxième et troisième générations d'Algériens vivant en France. Leurs parents ont quitté l'Algérie pour les promesses de travail et d'intégration de la France. Désenchantées, déçues par le rejet larvé de la population française de souche, inquiètes de la montée du racisme et de l'islamophobie, de nombreuses familles algériennes retournent en Algérie, pour que leurs enfants puissent parler l'arabe sans être stigmatisés, pour vivre librement leur foi et pour trouver plus facilement du travail dans un pays en pleine expansion économique.
• [article]Les dossiers d'Olga MAILLARD, Antoine - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 112-121
  Olga est avocate à Thessalonique. Huit ans après la crise financière de 2009 et le traitement de la dette grecque par l'Union européenne qui en a découlé, elle mesure le courage et l'esprit d'entraide de ses clients, nécessaires à la survie économique de la population. Depuis 2010, le pays n'est plus gouverné par les dirigeants grecs mais par les financiers européens qui dictent des lois restrictives allant à l'encontre de la Constitution du pays. Les entreprises font faillite, le revenu moyen par habitant ne cesse de baisser, les retraités se retrouvent avec leur famille entière à charge et le chômage pousse les jeunes à partir à l'étranger.
• [article]L'affranchie FERRERO, Pierre - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 124-135
  Réfugiée clandestine en Iran, Sonita, jeune Afghane de 18 ans, n'a pas été déclarée à la naissance et n'a pas de papiers. Elle vit chez sa sœur, dans la banlieue pauvre de Téhéran, où elle suit quelques cours et fait le ménage du foyer. Mais, dans ses rêves, Sonita s'invente une vie de chanteuse célèbre et veut devenir rappeuse. Les murs de sa petite chambre sont couverts de posters de pop-stars américaines et de photos de ses frères. D'ailleurs l'un d'eux souhaite se marier mais n'a pas l'argent nécessaire pour payer la dot de sa future épouse. Une solution simple s'impose à lui : "vendre" Sonita à un homme prêt à l'acheter pour quelques milliers de dollars et lui permettre ainsi de se marier.
• [article]Le nazi de Damas : Enquête sur Aloïs Brunner PALAIN, Mathieu - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 136-151
  Aloïs Brunner, responsable de la déportation des juifs vers Auschwitz, n'a jamais payé pour ses crimes et a vécu quarante ans en Syrie à l'ombre de la dictature du clan Assad. L'ancien ingénieur nazi, architecte de la solution finale, a transmis au régime syrien son "savoir-faire" en matière de répression, de terreur et de torture. Recruté dès 1954 à son arrivée à Damas, Aloïs Brunner a formé les services secrets syriens et a conseillé le régime comme policier politique. Resté nazi toute sa vie, Aloïs Brunner a été traqué par Simon Wiesenthal, Serge Klarsfeld et les services spéciaux français jusqu'à sa mort en 2001. Son corps a été inhumé en toute discrétion au cimetière Al-Affif de Damas. L'enquête de l'auteur s'appuie sur le témoignage de Abou Yaman, ancien garde du corps de Aloïs Brunner et réceptacle des confidences monstrueuses d'un des plus grands criminels contre l'humanité.
• [article]J'ai appris à transgresser : Entretien avec Arundhati Roy ROY, Arundhati - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 156-165
  Arundhati Roy, 57 ans, est une femme libre. Née à Shillong, dans l'est de l'Inde, cette romancière a reçu le Booker Prize pour son livre "Le Dieu des Petits Riens" et continue de publier des essais polémiques. Elle a pris position contre les essais nucléaires indiens, contre la construction de gigantesques barrages, contre l'appropriation des terres par les sociétés minières, contre la droite nationaliste hindoue, contre les multinationales pollueuses, mais aussi contre le Mahatma Gandhi qui défendait la hiérarchie des castes. Femme de conviction engagée, Arundhati Roy interroge tous les dogmes, dénonce tous les excès du pouvoir et fait le pari de la liberté. Accusée de sédition pour avoir évoqué l'indépendance du Cachemire, elle reçoit régulièrement des menaces de mort des ultranationalistes hindous.
• [article]Main basse sur les îles Chagos FACHE, Morgan - In : XXI, hiver 2017 (01/01/2017), N°37, P. 168-199
  Les îles Chagos sont interdites d'accès par Londres et Washington. Cet archipel devenu la base militaire de Diego Garcia est la plus discrète, et sans doute la plus importante, des bases militaires gérée conjointement par le Royaume-Uni et les États-Unis au cœur de l'océan Indien. Dans les années 1960, Britanniques et États-uniens se sont emparés des Chagos, en déportant toute la population de l'archipel, légitimes propriétaires historiques des lieux. Au fil des ans, les "Tarzan" ont été embarqués vers une destination inconnue sans espoir de retour. La déportation forcée a duré jusqu'à l'extinction totale des autochtones sur les îles, faisant des Chagos des îles vierges donc militairement exploitables. Cette spoliation totale a été portée devant la justice internationale des "grandes nations éclairées", qui a mis en lumière l'hypocrisie des deux pays se targuant pourtant d'être d'ardents défenseurs de la démocratie dans le monde.

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N°36 - automne 2016 - Les ficelles du pouvoir (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

[n° ou bulletin]  est un bulletin de Titre : N°36 - automne 2016 - Les ficelles du pouvoir Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent BECCARIA, Coordinateur ; Patrick de SAINT-EXUPERY, Coordinateur Année de publication : 2016 Importance : 209 P. Note générale : Illustrations, photos, dessins, reportage photo, récit graphique, documentaire. Dossier comprenant : * Au nom du "bien commun" : synthèse du dossier "Les ficelles du pouvoir" (SAINT-EXUPERY, Patrick de) * Nous, les Césars du monde (GRASSEGGER, Hannes) * L'homme qui murmure à l'oreille d'une ville (DESPLECHIN, Marie) * Chez le Président (BENETTI, Pierre) * Morts et vivants : reportage photo (RAMAZZOTTI, Sergio) * Les enfants de Saturne (BOUSSION, Mathilde) * La justice en radeau (CASTER, Sylvie) * Ebola, mille jours après (ABSOLU, Adrien) * La loi des orthodoxes : documentaire (ZARKA, Bethsabée) * Deux justes du Rwanda : enquête (DARRIEUSSECQ, Marie) * Ce décentrement du monde : entretien avec Serge Gruzinski (RASPIENGEAS, Jean-Claude) * Canada, les terres fracturées (2/2) : récit graphique (SACCO, Joe) * Ce que disent les Saoudiennes : vécu (KLOTZ GUILBERT, Lætitia). Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Thématique POLITIQUE ; Pouvoir ; Régime politique ; Économie ; Capitalisme ; Service public ; Idéologie Résumé : Omniprésent dans la vie quotidienne de millions d'individus, qu'il soit exercé ou subi, le pouvoir revêt bien des aspects et forme un couple étrange : d'un côté l'incarnation dans une personne ou une structure dominante, de l'autre l'accord tacite ou la soumission du dominé. Les trois récits retenus pour le dossier principal intitulé "Les ficelles du pouvoir" constituent autant de visions du pouvoir et veulent montrer l'émergence d'un monde économique et politique en transition, ainsi que l'intervention de nouveaux acteurs qui réinterprètent le concept de bien commun. Permalink : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=bulletin_display&id=16860 [n° ou bulletin]

Contient

• [article]Nous, les Césars du monde GAZHOLE - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 30-41
  En 2015, un petit groupe d'influence américano-britannique se retrouve discrètement à Necker Island, paradis du milliardaire britannique Richard Branson situé à limite orientale des îles Vierges, pour "décider de l'avenir du monde". Dans une ambiance chic et décontractée, des chefs d'entreprise de la Silicon Valley côtoient des anarchocapitalistes radicaux, ardents défenseurs du bitcoin, pour préparer une sorte de coup d'État économique mondial, une "disruption" (désorganisation) globale comme celle opérée par Airbnb ou Uber.
• [article]L'homme qui murmure à l'oreille d'une ville Cruschiform - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 44-55
  Grande-Synthe est une ville du nord de la France, coincée entre la route nationale, l'autoroute A16 et les usines du bassin dunkerquois. Le revenu moyen des Grand-Synthois·es se situe à peine au-dessus du seuil de pauvreté national. Mais la ville de Grande-Synthe met un point d'honneur à construire du "beau" pour ses habitants, au nom du bien commun : parcs municipaux parfaitement entretenus, jardins partagés, cantines scolaires bio, activités sportives et culturelles pour tou·tes, construction d'une polyclinique malgré les refus administratifs, instauration d'un revenu minimum garanti. Le maire René Carême professe que "le beau appelle le beau", d'ailleurs aucun·e habitant·e n'a plus l'idée de fleurir son intérieur en pillant les parterres de la ville.
• [article]Chez le Président FERRERO, Pierre - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 58-67
  Au Burundi, pays enclavé au cœur de l'Afrique centrale, le pouvoir politique incarné par le président Pierre Nkurunziza se maintient par la répression et use de la peur pour durer. Dès l'annonce de la candidature du président à un troisième mandat en 2015, la capitale Bujumbura s'est soulevée et s'est armée progressivement, marquant le début de l'amugume (la crise). Après le putsch raté du général Nyombare, ayant entraîné des milliers d'arrestations, de morts et de blessés, tout est rentré dans l'ordre et le président est redevenu le "père de la nation" avec son clientélisme sans limites et ses crimes invisibles.
• [article]Morts et vivants - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 70-83
  Manille compte douze millions d'habitant·es qui s'entassent dans les moindres recoins de la ville, jusqu'au grand cimetière de la capitale philippine qui couvre cinquante-cinq hectares. Près dix mille personnes pauvres y habitent, certaines depuis plus de vingt ans. Vivre avec la mort ne choque pas les Philippin·nes, majoritairement catholiques, pour qui l'au-delà est une fête. Le dimanche, les familles pique-niquent sur les tombes en écoutant de la musique. Les habitant·es du cimetière ont monté des commerces, abris de tôle bricolés autour des tombes, et sont toléré·es par les familles des défunt·es en échange de l'entretien des sépultures. Le cimetière ne connaît pratiquement aucune criminalité et a meilleure réputation que les bidonvilles.
• [article]Les enfants de Saturne MAHÉ, Vincent - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 86-97
  Dans les années 1960-70, Flint fut la fierté des États-Unis avec ses usines de voitures General Motors. Dans les années 1980, les usines ont fermé, la population s'est appauvrie, la ville a perdu la moitié de ses habitant·es et est devenue un concentré de misère sociale, jusqu'à être placée sous tutelle fédérale. Pensant faire des économies, la ville s'est séparée de son fournisseur officiel en eau pour s'approvisionner directement dans la rivière voisine contaminée au plomb. Une eau orange est sortie des robinets, les gens ont commencé à être malades (perte de cheveux, hypertension, troubles cognitifs), les enfants ont été affectés (hyperactivité, dyslexie), sans que les autorités "empoisonneuses" de la ville ne s'inquiètent de la toxicité de l'eau, pourtant avérée par des examens. Aujourd'hui, Flint vit en état d'urgence sanitaire et ne sait pas combien de temps les effets complexes et dévastateurs du plomb mettront à se développer chez les enfants.
• [article]La justice en radeau ORZEL, Marta - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 100-109
  Construite dans les années 1980, la cité judiciaire de Nancy fait eau de toute part, à tel point qu'on appelle ce tribunal le "Titanic". Les murs et les plafonds des salles d'audience enterrées en sous-sol suintent, des seaux parsèment le hall d'entrée, l'humidité s'infiltre partout. Lorsque les plafonds s'écroulent et que l'argent manque pour régler les fournisseurs et entretenir le bâtiment, le naufrage n'est pas loin. En raison des sous-effectifs chroniques et des restrictions budgétaires, chaque magistrat se retrouve avec mille cinq cents dossiers à traiter par an, ce qui est humainement impossible.
• [article]Ebola, mille jours après ANCONA, Laura - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 112-121
  Passée la sidération de l'épidémie Ebola en 2014, la Guinée forestière apprend à vivre avec le risque de réémergence du virus. Bernard Kamouno, agent de santé au dispensaire de Meliandou, a noté le mot Ebola en gros caractères sur son petit cahier dès l'hiver 2013, lorsqu'il a reçu en consultation le jeune Émile Ouamouno, première victime du virus. La collision d'Ebola avec l'homme s'est produite dans la forêt de Ziama, probablement favorisée par la déforestation qui pousse le virus à se rapprocher des zones habitées. Durant les premiers mois de l'épidémie, les ONG et les centres MSF se sont heurtés aux révoltés de la forêt, qui ont refusé les actions de sensibilisation à l'hygiène publique et ont attaqué les ambulances de la Croix-Rouge. Après deux années de veille contre Ebola, les agents de santé ressentent une immense lassitude mais ils ont réussi à pérenniser les actions de sensibilisation dans les régions forestières les plus reculées.
• [article]La loi des orthodoxes MACAIGNE, Jeanne - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 124-135
  En Israël, les ultra-orthodoxes suivent à la lettre les préceptes de la Torah et vivent dans le quartier fermé de Mea Shearim comme au XVIIIe siècle. Dans les rues, les "haredim" (craignant Dieu) ont conservé les longs manteaux noirs et le "shtreimel" (chapeau noir aux larges bords ornés de fourrure) et portent des papillotes sur les tempes. Ils ont banni tout signe de modernité, n'ont ni radio ni télévision ni ordinateur. Les ultra-orthodoxes constituent une force politique capable de faire et défaire les coalitions et sont prêts à se battre contre l'État d'Israël si leur pratique religieuse est menacée.
• [article]Deux justes du Rwanda JULIEN, Jules - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 136-149
  Pendant le génocide rwandais de 1994, Gratien Mitsindo et Gaspard Kalisa, deux Hutu, ont sauvé des Tutsi et ont reçu le certificat du mérite "comme justes pour actes de bravoure". Gratien est pasteur et a caché des Tutsi dans son église, puis il a dû fuir avec les Tutsi pour échapper aux représailles des Interahamwe (miliciens). Gaspard est croyant et a suivi les préceptes religieux enseignés par son père : "Dieu a créé un seul être humain. Il n'y a ni Tutsi ni Hutu". Après les premiers massacres de familles tutsi par les Interahamwe et les incendies de maisons tutsi, Gaspard a recueilli chez lui des enfants orphelins, les a nourris et protégés. Selon Gaspard et Gratien, "on est un homme juste pour la vie et on se doit de témoigner pour les générations futures". Mais, vingt-deux ans après le génocide, leur courage et leur solidarité interethnique leur valent toujours d'être menacés de mort par les tueurs et les revanchards à l'idéologie génocidaire intacte.
• [article]Ce décentrement du monde GRUZINSKI, Serge ; DANGLA, Olivier - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 152-161
  Serge Gruzinski est historien et enseigne dans les universités du monde entier. Enfant du nord de la France, issu d'une famille venue des Sudètes au XIXe siècle, avec du sang allemand, slave et flamand, il se sent l'âme internationale. Il est convaincu que "chaque recoin de la planète peut accueillir aujourd'hui des religions, des mémoires, des modes de vie venus de différentes parties du monde" et professe sa passion pour les métissages. Pour Serge Gruzinski, ce ne sont jamais des cultures qui se mélangent, mais des êtres humains car on peut parler d'une culture aborigène mais pas d'une culture nationale, continentale ou religieuse, faite de milliers de croisements interculturels.
• [article]Canada, les terres fracturées (2/2) - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 164-195
  Joe Sacco poursuit son exploration des terres fracturées du Nord canadien par les entreprises de l'industrie du pétrole et du gaz. Il continue son enquête auprès des Indiens Dene, descendants des Premières Nations occupantes de ces territoires au riche sous-sol, dont les droits historiques à la terre ne sont pas respectés par les multinationales canadiennes de l'industrie extractive depuis les années 1970.
• [article]Ce que disent les Saoudiennes - In : XXI, automne 2016 (01/09/2016), N°36, P. 198-201
  En Arabie saoudite, les femmes sont invisibles dans l'espace public. Comme des fantômes noirs, elles sont revêtues de l'abaya (robe islamique) couvrant la totalité des vêtements, obligatoire pour sortir. Elles habitent dans des maisons cernées de hauts murs, où seuls les membres d'une même famille sont autorisés à se voir. Parfois, en l'absence de leur mari, elles osent inviter une femme étrangère chez elles, comme l'a fait Aïda, en recevant l'auteure dans son salon aménagé à l'occidentale. Dans un souci de modernité et d'ouverture, Aïda accepte d'embrasser Lætitia Klotz-Guilbert et lui étreint la main. Cette salutation intime signe le début d'une relation suivie puis d'une amitié profonde entre les deux femmes, dont l'auteure témoigne.

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64659	MCM REV XXI	autres textes imprimés	44 - MCM (Nantes)	Disponible
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N°35 - été 2016 - Les nouveaux aventuriers (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

[n° ou bulletin]  est un bulletin de Titre : N°35 - été 2016 - Les nouveaux aventuriers Type de document : texte imprimé Auteurs : Laurent BECCARIA, Coordinateur ; Patrick de SAINT-EXUPERY, Coordinateur Année de publication : 2016 Importance : 207 P. Note générale : Illustrations, photos, dessins, reportage photo, récit graphique, documentaire. Dossier comprenant : * Les jeunes lunes : synthèse du dossier "Les nouveaux aventuriers" (SAINT-EXUPERY, Patrick de) * Coco, le faiseur d'avenir (L'HERMITTE, Stéfan) * Mercato à Katmandou (AUDIBERT, Louise) * Hongkong, l'auberge asiatique (LELIEVRE, Marie-Dominique) * La France atomique : reportage photo (GALLON, Nicolas) * Les pères du pays de nulle part (D'ANGELO, Filippo) * Napoléon de retour à Sainte-Hélène (STÜHRENBERG, Michael) * Entendez-vous gémir la Tunisie ? (MAUGER, Léna) * Les papys shérifs : documentaire (BONDARCHUK, Roman) * L'iconoclaste d'Afrique : enquête sur Ali Mufuruki (DEFAIT, Vincent) * La diversité du monde : entretien avec Philippe Descola (LEVISALLES, Natalie) * Canada, les terres fracturées (1/2) : récit graphique (SACCO, Joe) * Le suprême d'Abidjan : vécu (ROTHSCHILD, Saskia de). Langues : Français (fre) Catégories : Thésaurus Thématique SOCIÉTÉ ; Relations internationales ; Jeunesse ; Mondialisation ; Interculturalité ; Projet ; Développement humain ; Développement économique Thésaurus Géographique France ; Afrique ; Népal ; Hongkong Résumé : Pour les enfants de la mondialisation, la planète est un village, voire une petite auberge espagnole. La jeunesse actuelle est en train de bâtir un nouveau monde avec de nouvelles valeurs. Elle ne revendique pas la richesse, certes elle a besoin d'argent pour vivre mais ce n'est pas un moteur. Les lunes des jeunes sont ailleurs et tiennent en quelques mots : s'accomplir, trouver sa place, donner du sens, apporter sa pierre et devenir citoyen·ne du monde. Il faut bien regarder et écouter ces jeunes, comme Coco de Concarneau, jeune ingénieur à la conquête de la mer ou les jeunes footballeurs africains partis à Katmandou pour faire carrière ou encore les jeunes Français·es installé·es à Hongkong et préparé·es à vivre sans frontières. Permalink : https://www.ritimo.fr/opac_css/index.php?lvl=bulletin_display&id=16284 [n° ou bulletin]

Contient

• [article]Canada, les terres fracturées (1/2) - In : XXI, été 2016 (01/06/2016), N°35, P. 164-197
  Le Canada est le deuxième pays le plus vaste du monde mais aussi un important producteur de pétrole et de gaz naturel. A l'arrivée des colonisateurs britanniques et français au XVIIe siècle, des territoires immenses et quasiment inoccupés furent conquis et exploités pour leurs ressources. Les peuples autochtones des Premières Nations restèrent "occupants" (mais non propriétaires) des terres les plus reculées et furent progressivement cantonnés dans des réserves. Dans les années 1970, l'État canadien, toujours plus gourmand, a commencé à s'assurer le contrôle de ces dernières terres occupées, à coup d'indemnités que les populations autochtones ne pouvaient pas refuser.
• [article]La diversité du monde : Entretien avec Philippe Descola DESCOLA, Philippe - In : XXI, été 2016 (01/06/2016), N°35, P. 152-161
  Successeur de Françoise Héritier et Claude Lévi-Strauss, Philippe Descola a passé sa vie à s'étonner de la culture des Indiens d'Amazonie. Dans cet entretien, il raconte son goût pour le voyage et l'anthropologie, puis l'ethnologie, jusqu'à sa rencontre étonnante avec les peuples d'Amazonie. Il considère l'Amazonie comme un contre-modèle, mystérieux dans son organisation sociale, sans chef ni hiérarchie, et pourtant en équilibre.
• [article]L'iconoclaste d'Afrique FRUITOS, Adria - In : XXI, été 2016 (01/06/2016), N°35, P. 140-151
  Parti de rien, le Tanzanien Ali Mufuruki relate sa vie actuelle de riche homme d'affaires et sa réussite exceptionnelle qu'il doit à sa détermination infatigable. Du haut de sa notoriété, il dresse le constat de l'évolution de son Afrique natale, pas suffisamment reconnue. Imprégné de rigueur germanique (il a fait ses études en Allemagne), il a créé sa propre entreprise "Infotech" en 1989. Ses activités s'étendent des télécommunications à l'agroalimentaire en passant par l'immobilier, dans toute l'Afrique orientale. Convaincu que le développement est en marche, il projette d'installer des réseaux Internet dans les zones rurales, afin de connecter les Africains au monde.
• [article]Les papys shérifs MALINGRËY, Matthias - In : XXI, été 2016 (01/06/2016), N°35, P. 128-139
  Stara Zburjivka est un hameau de 1 800 habitant·es, sur les bords de la mer Noire, au sud de l'Ukraine. Le maire ne manque pas de rappeler qu'il est le premier à avoir hissé le drapeau ukrainien dans la région, à la veille de l'effondrement du bloc soviétique. Entièrement dévoué à ses administré·es, il a nommé deux shérifs locaux : Vitya, ancien policier, et Volodya, paysan, qui arborent fièrement leur étoile. Pour maintenir des relations paisibles dans le village, les shérifs règlent les conflits de voisinage, veillent sur les marginaux·ales, traquent les voleur·euses de canards et organisent même les funérailles de ceux·celles sans famille. Tout va bien jusqu'à l'été 2012, où Vitya et Volodya distribuent les ordres de mobilisation pour servir la patrie dans le conflit de l'Est.
• [article]"Entendez-vous gémir la Tunisie ?" DAISAY, Karine - In : XXI, été 2016 (01/06/2016), N°35, P. 116-127
  L'avocate Radhia Nasraoui est une farouche opposante de la dictature et a longtemps fait trembler le pouvoir tunisien. Le président Ben Ali est tombé en 2011 mais les institutions et la police se sont maintenues au pouvoir, avec leur cortège de condamnations arbitraires, de tortures et de corruption. Quelques années après le printemps de Tunis, les espoirs de la population se fanent, chacun survit comme il peut dans un pays dont le développement économique s'est brutalement arrêté avec les attentats terroristes contre les touristes. Radhia Nasraoui témoigne de la déliquescence du pays, du désespoir et de la frustration des Tunisien·nes, de la montée du djihadisme comme seul espoir d'une vie meilleure. Parallèlement, elle continue la lutte politique contre toute entrave aux libertés individuelles.
• [article]Les pères du pays de nulle part - In : XXI, été 2016 (01/06/2016), N°35, P. 90-99
  Issus des campagnes de Ligurie, au nord de l'Italie, sans autre formation que leur parcours de séminaristes, les "padri" (pères) d'Arenzano sont les derniers piliers d'une mission carmélitaine en République centrafricaine. Dans les années 1970, les premiers moines se sont installés à Bozoum, au nord-ouest du pays, puis ils ont fondé un carmel près de Bangui. Sous le régime de la Séléka (mouvement d'anciens rebelles musulmans) arrivée au pouvoir par un coup d'État en 2013 suivie par la révolte des anti-balaka (anti-machette) de confession chrétienne ou animiste, les pères missionnaires ont accueilli dix mille personnes fuyant les violences. Le carmel se veut un lieu de refuge pour tou·tes, offrant le gîte et le couvert et organisant des réjouissances pour la population, telles que la foire agricole créée par Padre Aurelio.
• [article]La France atomique - In : XXI, été 2016 (01/06/2016), N°35, P. 64-87
  Énergie sûre, électricité à bas coût, prouesse technique, le nucléaire semble remplir toutes les promesses. En France, deuxième pays producteur d'électricité nucléaire au monde, 58 réacteurs sont regroupés dans 19 centrales. Après la catastrophe de Fukushima en 2011, le photographe Nicolas Gallon s'est intéressé à la vie quotidienne des habitant·es au pied des installations atomiques en France et livre des photographies surprenantes de familles pique-niquant dans un jardin public à quelques centaines de mètres d'une centrale, d'autres jouant aux boules à proximité des réacteurs ou encore de véliplanchistes sur le plan d'eau jouxtant un circuit de refroidissement. La vie suit son cours et le risque se fond dans le décor.
• [article]Hongkong, l'auberge asiatique GRATTERY, Florent - In : XXI, été 2016 (01/06/2016), N°35, P. 54-61
  L'illustration de couverture montre une "farewell party" (soirée d'adieu) donnée par Pauline, une Française qui quitte Hongkong et organise une fête de départ au milieu de ses ami·es de toutes nationalités. Né·es numériques, préparé·es à vivre sans frontières dans le village-monde, une centaine de jeunes Français·es fraîchement diplômé·es arrivent chaque mois à Hongkong pour un échange interculturel ou une première expérience professionnelle. L'intégration est facile : se repérer dans la ville, développer un réseau social et vivre au quotidien ne présentent aucune difficulté, tant Hongkong est cosmopolite. Dans cette ville qui ne dort jamais, les jeunes Français·es ont l'impression que tout est possible et qu'elles·ils peuvent participer à la construction de nouvelles relations internationales.

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64260	MCM REV XXI	autres textes imprimés	44 - MCM (Nantes)	Disponible
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N°34 - printemps 2016 - Du côté de chez nous (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

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N°33 - hiver 2016 - L'Europe éclatée (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

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N°32 - automne 2015 - Le monde russe (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

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N°31 - été 2015 - La France au village (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

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N°30 - printemps 2015 - L'Inde rebelle : Gandhi en héritage (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

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N°28 - automne 2014 - Les nouveaux mondes : Lagos : Amazonie-Viêtnam (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

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N°29 - hiver 2015 - Des scientifiques et des hommes (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

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N°27 - été 2014 - États-Unis : l'empire du couchant (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

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N°26 - printemps 2014 - Rebondir : ils transforment leur vie (Bulletin de XXI) / Laurent BECCARIA

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[texte imprimé]La fantaisie des dieux HIPPOLYTE, SAINT-EXUPERY, Patrick de - PARIS : LES ARENES, 2014, 96 P.
Vingt ans après les événements, le journaliste Patrick de Saint-Exupéry retourne au Rwanda accompagné d'Hippolyte, auteur de bandes dessinées. Cet ouvrage porte un témoignage distancié sur le génocide des Tutsis au Rwanda.

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[texte imprimé]Complices de l'inavouable : La France au Rwanda SAINT-EXUPERY, Patrick de, - PARIS : LES ARENES, 2009/04, 313 P.
"C'est une politique secrète qui fut menée par Paris au Rwanda de 1990 à 1994. Elle fut décidée par quelques-uns, qui agirent hors de toute règle, hors de tout débat et au prix d'importantes entorses à la légalité républicaine. Voilà l'inavouable. Cette politique fut une erreur criminelle" (Patrick de St Exupéry).

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[texte imprimé]L'inavouable : La France au Rwanda SAINT-EXUPERY, Patrick de, - PARIS : LES ARENES, 2004, 291 P.
Patrick de Saint Exupéry a couvert pour le Figaro le drame rwandais de 1994. De retour en France, il enquête sur les relations en coulisse entre la France et le Rwanda, il dresse le bilan des responsabilités de la France dans ce qu'il appelle le "troisième" génocide du XXème siècle.

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