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[texte imprimé]Saint-Louis du Sénégal, et si le développement n'était qu'une chimère ? FALL, Mouhamedoune Abdoulaye, HOURS, Bernard - PARIS : L'HARMATTAN, 2011/04, 278 P.
Si l'économie populaire est le résultat du développement, on oublie souvent que c'est aussi l'échec d'une domination légitime du monde par l'Occident. Le seul moyen pour l'Occident de prétendre encore à l'universalité de ses modèles a été l'invention du développement. La survie de cette prétention universaliste se fait à travers la figure de l'Homo economicus et l'échec en Afrique se fait à travers la figure de l'Homo africanus ; il est temps de revoir à la fois nos consciences et nos sciences. Cet ouvrage repose sur un débat et une réflexion dans ces domaines.
"L'action humanitaire a produit en quelques années une idéologie cohérente qui permet de penser de façon homogène le destin des victimes des catastrophes, tant naturelles que politiques. C'est à travers la médecine humanitaire, en particulier, que cette mondialisation de la gestion des "Autres" comme victimes a été mise en œuvre. La solidarité est désormais tellement ritualisée par les médias qu'elle est devenue un sentiment virtuel, un élément de correction morale universelle. Cette globalisation des bons sentiments cache mal des exclusions démultipliées, des conflits sanglants. En fait, l'idéologie humanitaire se présente comme la façade éthique des nouvelles formes d'exploitation économique. Elle sert d'abord à rendre acceptable l'iniquité en attirant le regard sur les seules victimes spectaculaires." (Résumé de l'éditeur).
Pour de nombreux occidentaux, l'islam est un obstacle à la modernité au développement économique et social d'un territoire. Au Bangladesh, l'islam est la religion majoritaire et ne représente pas qu'un ensemble de pratiques culturelles. Elle est également un outil de gestion bien que l'islam ne soit pas un socle identitaire stable étant sujet à de nombreuses interprétations. Les musulmans bangladais ne se retrouvent pas dans les gouvernements successifs et ont honte de la dépendance du pays à l'égard des pays occidentaux. De nombreux fondamentalistes politiques souhaitent la chute de la démocratie pour instaurer dans le pays un islam politique.
Après l'indépendance du Bangladesh, des médecins se consacrent à l'amélioration de la santé dans leur pays. Quinze ans plus tard, ils sont à la tête d'une véritable entreprise -avec plus de 1000 salariés- et continuent à se fixer pour objectifs le développement de la santé, de la production pharmaceutique. La réussite n'exclut pas des difficultés et des contradictions. Les deux auteurs s'attachent à analyser la cohérence globale de l'institution, aussi bien dans sa dimention "interne" que dans sa dimention "externe", à partir de ses deux secteurs dominants : l'accession à la santé d'une population localisée démunie et la fabrication de médicaments à moindre coût pour le pays.
Cet ouvrage se présente comme un diagnostic sur le corps social. En effet, on ne peut guérir les corps des malades sans se préoccuper de la société où ils vivent et des rapports qu'ils entretiennent avec les institutions médicales et sanitaires.
