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trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Date de parution décroissant(e)) Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche[texte imprimé]L'éducation, pratique de la liberté FREIRE, Paulo, - MACON : EDITIONS W, 1996, 155 P.
Au début des années 60, l'auteur, éducateur brésilien, lançait une campagne massive d'alphabétisation parmi les populations du Nord-Est brésilien. En quelques années, plus d'un million d'exclus retrouvaient leur dignité et une capacité d'autonomie, d'initiative et de participation à la vie sociale, grâce à une méthode qui combinait l'apprentissage de la lecture et de l'écriture avec la valorisation de la culture et de l'expérience de chacun. A la suite de cette expérience en vraie grandeur, Paulo Freire décrivit dans ce livre sa méthode et élabora une théorie de la conscientisation et de l'éducation libératrice qui garde, plus de trente ans après, toute sa valeur.
L'auteur, brésilien, a mis au point sa méthode d'alphabétisation, dite de "conscientisation", dans les années 50, au Nordeste du Brésil. Il fut chargé de l'alphabétisation par le ministère de l'Education et de la Culture du gouvernement Goulart. Les "cercles de culture" ainsi créés s'inscrivaient dans le "Mouvement d'éducation de base", soutenu par l'épiscopat brésilien. Après le coup d'Etat de 1964, Paulo Freire poursuivit son expérience au Chili et publia "Pédagogie des opprimés" en 1969, avant de devenir conseiller à l'UNESCO pour promouvoir "l'alphabétisation fonctionnelle". Il vise à passer de "l'éducation domination" à "l'éducation libération" : personne ne libère autrui, personne ne se libère seul, les hommes se libèrent ensemble. L'action "dialogique" se caractérise par la coopération, l'union, l'organisation et la synthèse culturelle, alors que l'action d'oppression se caractérise par la conquête, la division, la manipulation et l'invasion culturelle. L'ouvrage se termine par le court texte : "Conscientisation et révolution".
L'auteur, qui a eu de nombreuses expériences d'alphabétisation des adultes au Chili et au Brésil, se met au service du gouvernement de Guinée Bissau qui, après la lutte de libération, entreprend la "reconstruction nationale" et a choisi de construire une société de type socialiste.
L'auteur voit dans l'accès à la culture un facteur de changement social. Il attaque la "culture du silence", qui concerne les paysans brésiliens illettrés, en mettant en avant l'utilité de l'éducation. Mais cette réalité concerne aussi tous les milieux défavorisés. L'auteur propose une nouvelle perception de l'éducation et de l'enseignement, perçus comme un outil permettant à chacun de participer pleinement aux changements de la société.
