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[texte imprimé]Brésil, Mexique : Deux trajectoires dans la mondialisation LAUTIER, Bruno, MARQUES-PEREIRA, Jaime - PARIS : KARTHALA, 2004, 347 P.
Une dizaine de chercheurs étudient les effets des politiques d'ajustement libéral dans le cadre de la mondialisation sur l'évolution politique et sociale du Brésil et du Mexique depuis 1970. Malgré des différences entre ces deux géants d'Amérique du Sud, on peut dégager un certain nombre de modifications parallèles et de phénomènes caractéristiques de la restructuration économique, de la recomposition territoriale et du nouvel équilibre social.
[texte imprimé]L'économie informelle dans le tiers monde LAUTIER, Bruno, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2004, 122 P.
Cet ouvrage constitue une synthèse actualisée de l'économie informelle. Les deux premiers chapitres apportent une lecture historique de l'économie informelle. Le troisième aborde la question de savoir s'il est légitime de parler d'"économie informelle". Les quatrièmes et cinquièmes chapitres déclinent les structures de ce secteur et ses liens avec l'économie formelle. Enfin, le dernier chapitre questionne sur la relation de l'État avec l'économie informelle.
"Dans les pays du Sud, la diversité des entreprises est énorme d'un continent à l'autre ou même à l'intérieur d'un même pays. La faible efficacité productive d'une grande partie d'entre elles est généralement expliquée par la permanence de rapports sociaux archaïques [...]. Le monde de l'entreprise [...] est un objet scientifique autonome. Poser la question de ses possibilités [...] ainsi que de ses modalités de fonctionnement permet de soulever des questions inattendues [...]. En étudiant le profil d'un certain nombre d'entreprises en Afrique de l'Ouest, dans le sous-continent indien et au Brésil," l'auteur nous amène "à voir et à réfléchir sur leurs défis et leurs évolutions" (Résumé de l'auteur).
L'expression "économie informelle" est une invention des institutions internationales. Mais, ce qui la compose existait avant qu'on ne la nomme ainsi. L'auteur distingue et analyse deux époques dans la vision promue par les institutions internationales : avant 1985 où l'on y voit le lieu de développement de stratégies de survie, après 1986 où, devant la catastrophe sociale à laquelle mène l'ajustement structurel, on fait de l'informel le lieu de la solution à tous les problèmes sociaux. Cependant, même si l'économie informelle a ses spécificités que l'auteur analyse, l'examen qu'il fait alors des relations multiples qu'elle entretient avec l'économie formelle le conduit à "l'idée que les deux économies sont si étroitement imbriquées que leurs relations sont beaucoup plus de complémentarité que de substitution". Enfin, l'auteur s'interroge sur la relation Etat-économie informelle.
La notion de "secteur informel" apparaît en 1972 et depuis, elle est surtout employée pour les pays en développement dans le domaine économique. Ici, les auteurs se préoccupent de l'informel dans le champ politique en se posant la question suivante : "pourquoi l'État fabrique-t'il des lois qui sont faites pour ne pas être respectées ?". Le problème est posé, celui des rapports entre l'État des pays du Tiers Monde et la société. Cet ouvrage, composé de trois parties, peut donner quelques éléments à une réflexion pour l'étude de situations africaines, asiatiques ou pour l'étude de l'Europe de l'Est. Bruno Lautier traite, dans la première partie, de l'informalité des relations de travail et de la citoyenneté en Amérique latine. Tandis que Claude de Miras examine les raisons du succès de la notion de "secteur informel" après avoir analysé les relations entre le fonctionnement du marché du travail et le développement des activités informelles. La troisième partie (traitée par Alain Morice) est basée sur la corruption et le modèle mafieux.
