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[texte imprimé]La mesure du développement : Des indicateurs en question LAUTIER, Marc, VERNIERES, Michel - PARIS : KARTHALA, 2018, 212 P.
Comment mesurer le développement ? Les indicateurs proposés habituellement sont-ils pertinents ? Les contributions de cet ouvrage pluridisciplinaire s'interrogent d'abord sur les limites et l'ancienneté de certains indicateurs traditionnels dans un contexte de mondialisation accentuée. Ensuite, les chercheurs proposent de nouveaux indicateurs, plus complexes, mais qui prennent en compte des facteurs essentiels tels que l'éducation, la culture et l'environnement. Les contributions n'occultent pas le débat autour de l'utilisation de ces outils de mesure pour élaborer et évaluer les politiques de développement.
[texte imprimé]Savoirs et politiques de développement : questions en débat à l'aube du XXIe siècle , - PARIS : KARTHALA, 2008, 255 P.
Ce livre est, en quelque sorte, l'actualisation du livre "L'état des savoirs sur le développement" publié en 1993 par le GEMDEV. Un tel état des lieux permet en particulier de s'interroger sur les interactions entre la recherche sur le développement, productrice de savoirs, et les politiques publiques en matière de coopération et de développement. Existe-t-il un dialogue entre chercheurs et décideurs ? Les recherches ont-elles une influence sur les politiques publiques entreprises en matière de développement ? Il apparaît qu'une certaine uniformisation du vocabulaire existe mais que les contenus conceptuels peuvent être différents pour les ONG, les organisations internationales, les entreprises, les chercheurs, etc. La notion même de développement est remise en cause face à la notion de développement durable. Autre constat : il est nécessaire de dépasser les approches disciplinaires pour travailler en complémentarité entre les disciplines.
L'auteur présente le rôle qu'a joué l'Eglise catholique en Afrique pendant la période coloniale. Dans un premier temps, les missionnaires ont cherché à détruire tout ce qui paraissait s'opposer à la religion chrétienne et à prêcher l'évangile. Puis les responsables d'église, européens d'abord, puis africains,se sont préoccupés d'ouvrir les chrétiens africains aux modalités nouvelles de pensée et de conduite qui leur permettaient de faire face aux problèmes actuels. Ils se sont aussi intéressés à la "contextualisation", c'est-à-dire à tenter de permettre à l'homme africain de garder ses valeurs propres tout en entrant dans la religion catholique
L'expérience des secours en cas de catastrophe apporte une contribution importante au débat sur la gouvernance mondiale. On constate qu'il faut, dans les années à venir, renforcer les organisations locales, former des volontaires. Il faut mieux évaluer les interventions et perfectionner la conception des programmes. Dans une logique de construction et d'accomplissement de leur mission, les organisations de secours réfléchissent à une meilleure cohérence du cadre juridique ; elles cherchent aussi une clarification dégageant une notion opérationnelle de responsabilité internationale.
La politique menée par l'État central indien dans le domaine de l'eau est hiérarchique, la planification étant un facteur incontournable de cette politique. Cette gestion étant insuffisante, on peut observer une certaine prégnance de la gestion locale participative, reposant sur des règles et des normes sociales de répartition des ressources en eaux, qui fonctionne de manière relativement informelle, sans impliquer l'État central, ni les administrations locales.
La faiblesse du processus de décentralisation et l'extraversion de l'économie locale qui caractérisent les villes moyennes freinent le processus de développement territorialisé, en bloquant l'insertion des petits producteurs urbains dans l'économie locale et donc l'émergence d'un entrepreneuriat de petite et moyenne dimension. Il faut investir dans les infrastructures pour faciliter les échanges et étendre les marchés.
Cet article analyse les différentes politiques sanitaires qui se sont succédé dans la région de Mopti au Mali. Elles ne se sont pas remplacées, mais additionnées, amenant une multiplication des pratiques thérapeutiques et une exacerbation de l'offre de soins. Dans un même espace social et géographique, les personnes qui revendiquent des compétences thérapeutiques sont nombreuses et les malades recourent aux différents acteurs en présence. Actuellement, on assiste à une inflation de la stratégie hospitalière, qui risque d'être redondante et onéreuse.
Les ONG font maintenant partie de l'espace public brésilien, en raison de trois facteurs : l'évolution politique du pays avec le passage à l'Etat de droit ; la restructuration de l'église catholique et le rapprochement des églises chrétiennes, les changements de modalités de la coopération internationale avec la distribution de l'aide des institutions internationales, directement vers les ONG sans passer par les Etats. Le champ des ONG qui ont souvent le soutien du monde universitaire, est aujourd'hui mieux défini, mais reste très mouvant. Entre espace d'approfondissement démocratique et nouvelle forme de clientélisme, représentantes des populations pauvres, partagées entre une neutralité idéologique et un engagement politique, les ONG devront gérer leurs contradictions pour que leurs promesses se concrétisent et dépassent le stade de l'expérimentation.
L'ouverture politique mexicaine est indéniable ; elle a introduit de nouvelles valeurs démocratiques dans le monde politique et dans la société civile. Mais cette dynamique s'inscrit dans un contexte de crise économique. L'ouverture du marché mal négociée désavantage les paysans mexicains. L'Etat ne peut pas se permettre d'ouvrir totalement ses frontières économiques, car le manque de compétitivité des agriculteurs mexicains constitue un sérieux obstacle face aux agricultures fortement subventionnées. Une réforme structurelle est nécessaire pour permettre aux organisations paysannes de jouer un rôle important sur le marché, en donnant plus d'autonomie aux acteurs locaux, sans que l'Etat abandonne ses fonctions de régulation du marché, essentielles pour l'ensemble de l'agriculture mexicaine.
L'auteur cherche les raisons de l'échec cotonnier en Centrafrique, alors qu'on constate une relative réussite dans d'autres pays africains. Il constate le manque d'encadrement technique, une faiblesse de la structuration et de la gestion de la filière cotonnière. La politique de libéralisation rencontre des obstacles du fait des défaillances des acteurs qui pourraient porter cette nouvelle orientation : le secteur privé, la société civile, l'Etat. Il faut redonner une capacité de choix aux producteurs, c'est-à-dire intégrer les producteurs aux marchés, leur garantir un cadre de vie correct en restaurant le rôle de l'Etat pour la sécurité des personnes, des biens et des transactions.
[texte imprimé]Quels acteurs pour quel développement ? FROGER, Géraldine, MAINGUY, Claire ; GERARDIN, Hubert - PARIS : KARTHALA, 2005/09, 288 P.
Ouvrage comprenant 16 articles selon trois entrées thématiques : la montée en puissance de la société civile, le rôle des acteurs dans le développement et leurs implications dans la gouvernance des biens publics mondiaux. Sur ces trois thèmes, les auteurs s'interrogent sur les stratégies de développement adoptées par les acteurs locaux, sur le rôle de l'Etat par rapport à la société civile, sur le rôle des églises, des ONG ; ils se demandent dans quelle mesure les expériences à plusieurs niveaux d'échelle peuvent contribuer au renouvellement des modèles de développement.
Dans son ensemble, la réforme vietnamienne des Entreprises d'Etat est réussie. La première phase (1987-1994) qui concerne seulement des réformes de fonctionnement des entreprises génère une croissance intéressante de la production, bien qu'elle se passe dans un programme de stabilisation macroéconomique. La deuxième phase (1994-2003) est plus mitigée car les réformes rencontrent des difficultés. A la fin des années 1990, un programme nouveau inclut les privatisations ; les entreprises d'Etat gardent une place importante dans l'économie, mais laissent de plus en plus de place à de nouvelles entreprises, privées ou mixtes, vietnamiennes ou étrangères. Les expériences vietnamienne et chinoise prouvent qu'il existe des stratégies alternatives qui peuvent conduire à de bonnes performances économiques et qui remettent en cause la stratégie de développement libérale centrée sur le marché.
Le statut de la santé comme bien public mondial paraît admis par un certain nombre d'acteurs du champ sanitaire international. Cependant, trois difficultés apparaissent : la définition et le contenu du bien public mondial-santé, la compréhension des logiques propres à chaque acteur, la coordination des actions.
Depuis quelques temps, les organisations internationales, qu'il s'agisse des institutions financières internationales ou des organismes rattachés aux Nations Unies, mettent en avant la "société civile", en particulier dans le cadre des stratégies de réduction de la pauvreté. C'est ce qu'il est convenu d'appeler "l'approche participative", nouvelle stratégie des institutions internationales, révélatrice de leurs contradictions internes. La société civile, promue de ce fait acteur essentiel du développement, est hétérogène et floue. Les rôles respectifs de l'Etat et du secteur privé doivent être redéfinis en ciblant les politiques sociales. L'Etat devrait prendre en charge les populations les plus pauvres, le secteur public et les associations se chargeant des autres actions.
[texte imprimé]Villes et citadins dans la mondialisation OSMONT, Annik, GOLDBLUM, Charles - PARIS : KARTHALA, 2003, 304 P.
À travers quatorze contributions réparties en quatre entrées thématiques, cet ouvrage vise à approfondir les questions de l'économie mondialisée, des espaces métropolisés, des mutations socio-spatiales, de l'urbanisme négocié, des transferts de modèles et de la démocratie locale. Ces parties esquissent un cheminement qui tente d'éclairer par le Sud la question des perspectives urbaines -modélisées ou non- dans l'univers de la mondialisation.
8, cours des Humanités
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