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[texte imprimé]Réseaux et territoires de femmes : une étude en pays bamiléké au Cameroun GUETAT-BERNARD, Hélène, - PARIS : KARTHALA, 2003/05, P. 99-118
Au Cameroun, en Pays Bamiléké, les femmes, au travers de la constitution de groupements féminins, expriment leur volonté de créer des lieux et des moments de droit de parole et d'action collective. Au sein de ces groupement paysans se façonne une identité professionnelle. Elles cherchent aussi des stratégies d'accès à la terre ; pour s'approprier provisoirement des lopins de terre, elles vont de plus en plus loin dans la recherche d'espaces de culture. Elles y gagnent en mobilité et en revenu.
Le colonialisme a imposé aux petits paysans camerounais la culture des plantes tropicales dont les métropoles avaient besoin. Les petites plantations de café et de cacao rendaient aussi solvables des consommateurs potentiels de produits industrialisés. Les moyens de transport furent développés selon ces choix d'exportation. Négligeant l'agriculture de subsistance, la modernisation (intrants, etc.) fut appliquée aux cultures d'exportation. Ce système connut son apogée dans les années 1950-1980 et permit à l'État camerounais de ponctionner massivement le monde agricole pour reproduire le régime. Et le Cameroun ne s'est pas développé au contraire : le secteur moderne a régressé depuis 1970, les réserves accumulées dans les caisses étant utilisées par le régime-État pour une "politique généralisée de distribution de l'enveloppe". L'absence de groupe de pression paysan n'a pas permis de faire obstacle à cette politique et les petits planteurs sont de plus en plus démunis et vulnérables.
Après avoir connu un pilotage étatique, la société camerounaise a vu à partir de l'ouverture de 1989, surgir l'amorce d'une société civile. Mais la crise économique a amené la résurgence d'un ethnicisme latent, revers logique du mondialisme. Les promoteurs de l'ajustement structurel attendaient de l'ouverture politique et de la privatisation de nombreux secteurs, la montée en puissance de l'individualisme entraînant l'esprit d'entreprise. En 1999, on observe une restructuration de la société aux antipodes de ce schéma libéral. On voir resurgir des associations politico-culturelles ethniques et de vieux conflits.
L'auteur, architecte camerounais, présente une étude détaillée et très illustrée de l'architecture et de l'urbanisme dans une des régions du Cameroun à l'identité la plus affirmée. Ce travail correspond à un courant de pensées de jeunes intellectuels africains qui tentent de retrouver les racines de leur culture. L'auteur met l'accent sur l'approche symbolique des créations ; l'architecture est support de savoir, de culture, de reconnaissance.
Il s'agit de six expériences de "modernisation" dans la savane et les pays tropicaux africains. Ces opérations aboutissent à une intégration plus poussée au marché mondial, une accélération des inégalités dans les villages et un accroissement de la bureaucratie.
[texte imprimé]Afrique des réseaux et mondialisation
BART, François,
LENOBLE-BART, Annie -
PARIS : KARTHALA,
2003/05,
208 P.
[texte imprimé]Le désarroi camerounais : l'épreuve de l'économie-monde
COURADE, Georges,
-
PARIS : KARTHALA,
2000/02,
283 P.
