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trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Date de parution décroissant(e)) Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche[texte imprimé]L'Afrique manque-t-elle vraiment de compétitivité internationale ? : Quelques comparaisons entre l'Asie et l'Afrique CALKINS, Peter, LARIVIERE, Sylvain ; MARTIN, Frédéric - QUEBEC (CANADA) : UNIVERSITE LAVAL, CENTRE SAHEL, 1993/08, 22 P.
"Ce texte remet en cause l'idée, souvent véhiculée, d'un facteur de succès spécifique à l'Asie et d'un facteur d'échec spécifique à l'Afrique." En particulier, en terme d'exportations, l'Asie est souvent citée comme un exemple de succès et l'Afrique comme un exemple de médiocrité. La présente étude vise à comparer, de manière systématique, les impacts des stratégies de développement et de commerce agricoles sur la croissance économique de ces deux continents.
Dans le cadre du développement du Sahel, l'attention des chercheurs s'est progressivement portée vers l'étude du système de commercialisation des produits agricoles. Après avoir présenté les principaux outils d'analyse économique de ce système, l'auteur étudie les rôles respectifs du secteur privé et de l'Etat.
Au cours des vingt dernières années, la situation alimentaire des pays ouest-africains s'est détériorée. D'une part, les besoins alimentaires ont cru beaucoup plus rapidement que la production alimentaire. D'autre part, on observe une transformation des habitudes alimentaires qui se traduit par une demande croissante de blé et surtout de riz qui, à défaut de production locale suffisante, doit être satisfaite par des importations.
Les principaux facteurs structurels ou de long terme comprennent : une croissance faible de la production agricole et souvent inférieure à la croissance démographique ; une croissance démographique qui a accru les besoins alimentaires à satisfaire et accéléré l'urbanisation avec comme conséquence la transformation des habitudes alimentaires en faveur de produits importés (le riz, par exemple) plus faciles et plus rapides à préparer que les céréales traditionnelles ; le choix des politiques économiques et une gestion des affaires publiques ayant eu pour effet de réduire la production, la productivité et l'investissement dans le secteur agricole ; les politiques commerciales des pays industrialisés qui ont contribué à pénaliser les exportations des PED et à favoriser indûment les exportations des pays industrialisés (par exemple, subventions à l'exportation de viande congelée en surplus, aide alimentaire inadaptée aux habitudes alimentaires des pays récipiendaires, etc.).
Un exercice de modélisation effectué à l'ISRA/BAME a permis de simuler l'impact de différentes politiques de prix au producteur sur la situation alimentaire et macroéconomique du Sénégal. Une politique de prix quelle qu'elle soit a des effets limités si elle ne s'accompagne pas de changements technologiques et institutionnels (BAME : Bureau d'analyses macro économiques).
Dès le lendemain de leur indépendance la plupart des pays économiquement moins développés se sont dotés d'instruments en vue d'assurer la planification de leurs politiques agricole et agroalimentaire. Qu'ils soient hérités des anciens systèmes coloniaux ou qu'ils aient adopté d'autres outils d'élaboration de leurs politiques, il serait dangereux de penser une stratégie alimentaire en dehors des systèmes existants.
