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[texte imprimé]Gouverner les sociétés africaines : acteurs et institutions QUANTIN, Patrick, CEAN (Centre d'étude d'Afrique noire) - PARIS : KARTHALA, 2005, 332 P.
Cet ouvrage rassemble des études évaluant la capacité des institutions à se moderniser et à mettre en oeuvre des politiques publiques adaptées aux besoins des sociétés africaines d'aujourd'hui. Les dynamiques en cours, les difficultés et blocages rencontrés, ainsi que les différents acteurs du développement institutionnel en Afrique sont répertoriés et présentés.
[texte imprimé]L'ONU dans la crise en Sierra Leone : Les méandres d'une négociation CHATAIGNER, Jean-Marc, - PESSAC : CENTRE D'ETUDE D'AFRIQUE NOIRE (CEAN), 2005/02, 196 P.
En mai 2000, la Sierra Léone retrouvait la paix. Ce retour au calme s'est accompagné par le déplacement de l'une des plus importantes forces de maintien de la paix mise en place par les Nations Unies depuis sa naissance.L'ouvrage met à jour les négociations dans leur réalité . Il montre comment et en quoi chaque position adoptée par les négociateurs amène une avancée ou au contraire un blocage.
[texte imprimé]Swaziland, un royaume en Afrique australe VALATTE, Jérôme, - PESSAC : CENTRE D'ETUDE D'AFRIQUE NOIRE (CEAN), 2001, 211 P.
L'auteur a regroupé une bibliographie thématique qu'il a commentée sur le Swaziland, de 1886 à 2000 : histoire du pays, sa géographie, son administration en passant par l'économie, l'anthropologie, les relations internationales.
"A partir de 1990, les Etats-Unis se sont fait une image différente de ce que devait être leur politique d'assistance. Fort de la fin de la guerre froide et du renforcement de leur influence politique sur l'ensemble des nations, Washington a voulu placer l'ensemble de sa politique extérieure sous le signe de la promotion des droits de l'Homme, de la démocratie et de la gouvernance. La formulation d'une conditionnalité politique explicite à l'octroi de l'aide est une orientation plus nouvelle. L'administration et le pouvoir politique américains ont utilisé un nouveau référentiel politique et initié une pratique conditionnelle de l'aide dans leur relation avec les pays du Tiers monde et en particulier ceux d'Afrique subsaharienne. Il s'agit de voir ici comment ces référents politiques américains se sont articulés avec l'évolution kényane de 1990 à 1998, par une transition démocratique très timide et le maintien d'un contrôle politique fort." (Résumé de l'éditeur).
"Le "pré-carré" franco-africain plus récemment qualifié de "Françafrique" constitue, avec la francophonie et la culture française, l'un des fondements de l'exception française. C'est grâce au maintien de sa zone d'influence en Afrique que la France a pu longtemps revendiquer une des premières places au rang des nations. Le continent africain avait un intérêt économique indéniable même si on en a souvent exagéré l'importance, en confondant les intérêts des entreprises françaises en Afrique et ceux du capitalisme français. C'est par son objectif culturel que l'impérialisme colonial français s'est le mieux distingué de l'impérialisme colonial britannique, dont la finalité était d'abord économique. C'est par là que cet impérialisme s'associe à ce qu'on appelle souvent le "messianisme" français." (Résumé de l'éditeur).
"Contrairement à certaines craintes exprimées à l'époque, le retour au pouvoir de l'ancien dictateur Mathieu Kérékou, à la faveur de l'élection présidentielle de mars 1996, n'a pas remis en cause les changements amorcés dans les années 1989-1991, mais il n'a pas non plus entraîné une modification des comportements politiques, en particulier en terme de prédation ou de clientélisme. Surtout, elle a finalement eu peu de conséquences au niveau des populations, confrontées à une paupérisation croissante. Les deux premières années du régime Kérékou ont en effet été caractérisées par un immobilisme et une paralysie politiques, générés par l'exacerbation des rivalités au sein de la coalition majoritaire." (Résumé de l'éditeur).
"Le 7 mai 1999, la junte militaire s'empare de Bissau et renverse le président Vieira. Le Portugal lui accorde l'asile politique. Le gouvernement d'union nationale reste en fonction en attendant la tenue d'élections législatives et présidentielles prévues pour le 28 novembre 1999. Les militaires ne prennent pas le pouvoir. Le Président de l'Assemblée nationale populaire, Malam Baccaï Sanha, assure la présidence par intérim. Un certain nombre d'Etats et d'organisations internationales condamnent le renversement du président Viera. La junte militaire ne veut pas entendre parler de "coup d'Etat" et promet de rentrer dans les casernes dès la tenue des élections. Les autorités bissau-guinéennes pourront-elles éviter l'isolement international du pays ?" (Résumé de l'éditeur).
Cette étude porte sur l'importance des religions, notamment le protestantisme, à Ouagadougou (Burkina Faso). Celles-ci jouent un rôle de plus en plus important depuis la décentralisation du pouvoir dans ce pays, grâce aux réseaux qu'elles constituent. Elles tiennent également une grande place dans le système sanitaire et les projets de développement. Enfin, les groupes religieux sont des lieux de reconstruction identitaire pour les ruraux qui viennent d'arriver en ville.
"Comment analyser les trajectoires de puissance de la France et de l'Afrique du Sud en Afrique ? La montée en puissance de l'Afrique du Sud et la stabilité hégémonique de la France sur le continent africain, bien que déterminées par des ressources différentes, constituent dans une certaine mesure un mécanisme structurant des relations internationales africaines sous la forme de la concurrence et de la collusion. Cette hypothèse prend appui sur la fin de la guerre froide comme événement signifiant la reconstruction des relations internationales, la reconfiguration de la hiérarchie internationale. La redéfinition des positions est fonction de la nouvelle conjoncture dans laquelle se trouvent engagés les acteurs sud africains et français. Alors que les premiers prennent des marques de puissance, les seconds sont en quête de pérennisation de leur supériorité. Dans un cas comme dans l'autre, 'l'Afrique postcoloniale" est l'enjeu de la puissance." (Résumé de l'éditeur).
Avec la transition démocratique des pays africains, on a cru qu'une nouvelle génération de dirigeants politiques se mettrait en place. Cependant, dans bien des cas, on assiste au retour d'ex-hommes forts qu'on pouvait penser définitivement évincés. Les différents auteurs de cet ouvrage analyse la situation des élites politiques qui gouvernent ces pays : Bénin, Kenya, Ouganda, Cameroun, Mali, Burkina Faso, Afrique du Sud, Botswana, Zambie.
"Par la résolution du 2 août 1995, le Conseil de sécurité en autorisant le déploiement de l'UNAVEM III, puis de la Monua a conféré à l'ONU un rôle majeur dans la mise en oeuvre des accords de paix de Lusaka avec, pour but, de parrainer la normalisation politique de l'Angola. Sur le plan politique, il s'agissait de concrétiser un partage limité du pouvoir entre le MPLA et l'Unita. Un peu moins de quatre ans après la mise en oeuvre de ces accords de paix, qu'en est-il de la situation du pays qui paraît se retrouver au bord de la guerre civile, et plus particulièrement de celle de l'Unita ? Enfin, quelle est la logique qui semble devoir présider aux actions conduites par le MPLA face à son opposition ?" (Résumé de l'éditeur).
Au tournant des années 1999-2000, le sida devient une préoccupation majeure en Afrique. Les textes veulent contribuer à éclairer la situation du sida et des sidéens en Afrique et sont issus de deux auteurs très engagés dans la lutte contre l’épidémie. Ils sont aussi pour le CEAN l’occasion de se poser la question fondamentale de la responsabilité des chercheurs dans l’identification de leurs thèmes de recherche et leur communication. Après le témoignage d'une jeune femme atteinte du sida, l'ouvrage aborde la question du devoir des pouvoirs publics en matière d'information et de prévention, des stratégies internationales de lutte contre le sida avec la proposition de traitements médicamenteux aux Africains, enfin des perspectives d'évolution de l'épidémie.
"C'est un pouvoir en déficit d'image démocratique qui a organisé des élections locales de février 1999 en application des textes législatifs prévoyant la mise en oeuvre du processus de décentralisation. Le temps effaçant peu à peu les taches antidémocratiques du régime, ces élections de proximité ont été présentées, avec un peu trop d'optimisme, comme marquant le parachèvement du processus de retour à la démocratie. La décentralisation est en effet a priori, un corollaire de la démocratie, le procédé par excellence de diffusion latérale des vertus civiques. Cependant, les fondements génétiques comme les modalités de sa mise en oeuvre amènent à se poser des questions sur l'avenir d'un pays où l'instabilité politique perdure depuis le début de la décennie." (Résumé de l'éditeur).
"L'annonce du décès de M. Abiola le 7 juillet 1998, alors que les conditions de sa libération sont en cours de discussion, provoque la colère de ceux qui, un mois auparavant, se réjouissaient ouvertement de la disparition de S. Abacha. Le caractère cyclique des transitions a permis aux élites politiques de maintenir leurs réseaux et leur clientèle. Mais la domination de l'armée sur la vie politique nigérianne a affecté leur capacité à influencer réellement le cours des événements politiques. L'administration Abacha, en s'appuyant sur une politique à la fois de cooptation et de répression, a neutralisé les élites politiques : même l'opposition, pourtant bien vivante, n'est pas parvenue à l'affronter efficacement." (Résumé de l'éditeur).
"Les élections législatives de mai 1997 au Burkina ont couronné la première décennie de Blaise Compaoré au pouvoir, qui a fait passer le pays de l'Etat d'exception au régime démocratique de la IVème République. Le nouveau système mis en place, en s'appuyant sur une gestion néopatrimoniale de la domination, a permis au régime de se ménager de nombreux soutiens, au niveau des élites politiques, économiques et sociales, qui lui permettent d'envisager l'avenir avec sérénité. Mais si la consécration que représentent ces élections pour le parti présidentiel et donc pour le chef de l'Etat en est l'aboutissement logique, le système n'en secrète pas moins ses propres contradictions." (Résumé de l'auteur).
"De tous ceux qui sont soumis à l'étude des spécialistes des sciences sociales, les Pygmées ont, avec les les Indiens, le plus fait les frais d'une vision réductrice et dévalorisante. Or, l'observation froide de leur situation actuelle montre qu'ils sont de plus en plus "capturés" par la modernité. Les dynamiques de sédentarisation et de fixation en forêt ou aux abords de routes contribuent à accélérer l'érosion des modes de vie traditionnels et à faciliter l'adoption de comportements nouveaux. Vis-à-vis de l'Etat, on observe un réel mouvement de déconstruction de la marginalité et de construction d'une citoyenneté politique et cuturelle. A l'égard des réseaux du "développement" c'est le paradigme de l'ajustement et de l'accomodation à la modernité qui s'affirme au quotidien. Cette option irréversible et pratiquement incontournable constitue l'une des éléments déterminants de garantie de la survie des Pygmées." (Résumé de l'auteur).
"La lutte pour la maîtrise des ressources minérales africaines, plus particulièrement du pétrole, a entraîné les Etats-Unis et la France dans une compétition visant au contrôle du golfe de Guinée. Dans cet article, l'auteur soutient que la pénétration des Américains dans cette sous-région a provoqué une réaction très forte de la part des Français dont les intérêts nationaux se sentent menacés. L'article étudie les opérations d'Elf Aquitaine et du groupe Total et leur relation aux intérêts nationaux français. A la suite de quoi, une discussion sur les conflits actuels au Gabon, en Guinée Equatoriale, au Congo et en Angola vient illustrer la nature croissante qui oppose Français et Américains." (Résumé de l'éditeur).
"Si les femmes constituent un des pôles d'initiatives les plus importants du secteur informel en Côte d'Ivoire et plus particulièrement à Abidjan, les stratégies qu'elles développent pour s'insérer sur ce marché restent encore peu connues. Une approche non économiciste de ce secteur privilégiant sa dimension sociale permet d'apprécier la contribution des femmes à son développement. Ces dernières, en particulier celles que certaines circonstances sociales ont projeté dans la solitude, font preuve d'une capacité d'initiative, d'un savoir-faire et d'une résistance aux contraintes peu partagés par leurs concurrents masculins. Les résultats économiques demeurent certes mitigés mais ces stratégies contribuent, de manière forte, à conférer à ce secteur son dynamisme, sa fonction sociale et sa capacité de reproduction." (Résumé de l'auteur).
Selon une opinion répandue, la France aurait appliqué dans ses colonies d'Afrique tropicale un gouvernement de type indirect, unificateur et assimilateur, reflet de son idéologie républicaine. Le conservatisme-libéralisme anglais aurait, lui, favorisé dans l'empire colonial britannique un gouvernement de type indirect à caractère décentralisé, diversifié, reflétant une politique respectueuse des coutumes et des chefs indigènes. Cette opinion a fait l'objet de vives critiques notamment des Français. L'auteur n'entend pas trancher ici la controverse. Elle base son analyse non pas sur les faits mais sur le discours spécifique des colonisateurs en tant que fait social propre. Elle analyse la science de l'administration coloniale professée des deux côtés de la Manche. Elle analyse enfin dans quelle mesure les discours scientifiques et comparatifs ont été influencés par les enjeux politiques internationaux à l'époque de la SDN.
Bibliothèque de recherche de l'IEP Bordeaux
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