Résumé : |
Le Burundi possède une assise nationale ancienne. Au lieu de s'y référer pour fonder la lutte patriotique et démocratique, les élites locales, qui ont été déformées par leurs maîtres colonisateurs - les missionnaires catholiques entre autres - ont préféré manipuler le vieil instrument de la division du peuple burundais en hutu/tutsi, pseudo "ethnies différenciées et antagonistes". Les crises provoquées en haut et répercutées en bas de la société ont pris le masque sanglant des "conflits intercommunautaires", qui se sont succédé après l'indépendance, en toute impunité. Au lieu de s'entendre pour diriger le pays et le développer, les élites concurrentes n'ont pas voulu négocier la paix entre elles et régler ainsi durablement ledit "conflit burundais". Elles se sont plutôt diabolisées mutuellement et ont gangrené tout le pays. Cependant, le cycle de violence avait semblé s'apaiser avec l'avènement des élections démocratiques de juin 1993. Un nouveau Burundi naissait avec le Président élu, Melchior Ndadaye ! Le régime du FRODEBU majoritaire dura quatre mois, jusqu'au putsch militaire incluant l'assassinat du président Ndadaye, le 21 octobre 1993. |