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trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Date de parution décroissant(e)) Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche[article]La France nous a abandonnés SCHÖNE, Adeline - In : XXI, automne 2020 (01/09/2020), N°52, P. 104-115
Parti faire la guerre sainte en Syrie en 2013, Brahim Nejara a été condamné à la pendaison par un tribunal irakien, comme dix autres djihadistes français ayant rejoint une "organisation terroriste". Au cours d'un simulacre de procès, les accusés ont été torturés et insultés jusqu'à l'extorsion de leur signature sur des aveux dans une langue illisible, les yeux bandés. La sœur de Brahim Nejara témoigne de l'injustice de cette situation et dénonce l'hypocrisie des autorités françaises qui entérinent, de fait, le rétablissement de la peine de mort hors sol.
Reportage dans le nord de la Syrie : Manbij, Raqqa et vallée de l'Euphrate, région reprise à Daech, grâce aux forces kurdes et au soutien américain. "La fédération autonome du nord de la Syrie" est dominée par les Kurdes de YPG liés au PKK : ils font flotter le drapeau de Ocalan sur les villes reprises à Daech. De nombreuses brigades arabes ont participé à la lutte contre Daech mais, maintenant, la cohabitation entre la minorité kurde et la majorité arabe sunnite du nord de la Syrie est difficile. En étendant leur territoire, les Kurdes ont fragilisé leur légitimité et réveillé les antagonismes régionaux. Ils sont maintenant mobilisés pour défendre la région d'Afrine contre l'armée turque... Comme à Alep, Bachar al-Assad et son allié russe veulent profiter des mésententes et des contradictions de leurs adversaires. Et, pendant ce temps, la Turquie s'accapare les eaux de l'Euphrate, aggravant la désertification de la région.
Le roi du Maroc a repris en main le paysage politique du Maroc en limogeant le premier ministre en mars 2017 et en le remplaçant par un autre cadre du parti islamiste, le PJD. Il contrôle donc l'ensemble des partis de gouvernement et d'opposition, en laissant la classe dominante profiter des subsides de l’État, qui par ailleurs achète la paix sociale. Les ONG sont sous pression et pour la société civile, la situation est pire qu'avant 2011. La situation de la presse et celle des défenseurs des Droits de l'homme a aussi empiré. La gauche est paralysée par la montée en puissance des islamistes et le roi reste donc une figure rassurante.
La Turquie a fait libérer 30 000 prisonniers de droit commun pour faire de la place aux personnes arrêtées après la tentative de coup d'état du 15 juillet 2016. Mais l'intellectuel d'origine arménienne Sevan Nisanyan n'a pas été libéré. Il est accusé d'avoir restauré sans permis le village ex-grec de Sirince près d'Izmir pour y développer le tourisme rural, mais aussi de revendiquer une Turquie multiculturelle et de "blasphémer". Après avoir critiqué Ataturk et le nationalisme, il est maintenant dans le collimateur des islamistes.
L'Azerbaïdjan est une petite république pétrolière du Caucase, représentative de l'ère postsoviétique. Les pétrodollars y coulent à flot et la corruption des apparatchiks gangrène cet État devenu indépendant en 1993 mais resté un "grand dinosaure" dictatorial. Ilham Aliev a pris la succession de son père Heydar à la tête du pays, qu'il dirige en despote peu éclairé, de l'avis de son entourage. Ilham Aliev présente deux visages : celui d'un homme jeune, moderne, affable, au mode de vie occidentalisé, l'autre impitoyable, avide, brutal et mégalomane.
[texte imprimé]Le fantôme arménien MARCHAND, Laure, PERRIER, Guillaume - PARIS : FUTUROPOLIS, 2015/04, 128 P.
Les auteurs ont suivi le voyage de Christian Varoujan Artin, depuis Marseille (où 10 % des habitants ont des racines en Arménie) jusqu’en Turquie, sur les traces de sa famille. Militant, il anime le centre Aram pour la reconnaissance du génocide arménien. Le voyage jusqu’à cet "Auschwitz à ciel ouvert" représente un enjeu très fort pour lui et pour sa femme qui l’accompagne. Mais ce n’est pas seulement un pèlerinage mémoriel. Le fantôme arménien révèle aussi l’embarras des Turc·ques d'aujourd’hui, enfants des tortionnaires qui ne "trouveront la paix et ne pourront construire une démocratie que s’ils font face à leur histoire". Les massacres ont coûté la vie à près d’un million d’Arméniens, sous l’empire ottoman.
