[texte imprimé]Villes en guerre et guerres en ville
GRUNEWALD, François,
LEVRON, Eric -
PARIS : KARTHALA,
2004/10,
392 P.Les acteurs de l'aide humanitaire conservent un tropisme pour le monde rural et ont une certaine réticence à occuper le champ urbain. Pourtant, les projections démographiques annoncent que, d'ici 25 ans, les deux tiers de la population mondiale vivront dans les villes. Ce monde urbain, symbole de la concentration des richesses et du pouvoir, voit se développer des formes de conflits dits "dérégulés" ou "dissymétriques" et se mue en champ de bataille sur lequel des factions politiques, religieuses ou ethniques s'investissent aisément. Cet ouvrage vise à analyser le fonctionnement des villes dans des contextes de crise et à comprendre les mécanismes de survie des populations dans les villes touchées par les conflits. Il dresse aussi un état des lieux de l'action humanitaire et de la reconstruction en situation de conflit et de post-crise. De la Colombie à l'Angola, du Golfe de Guinée à l'Asie centrale, six études de cas illustrent ce bilan et invitent à mieux étudier l'intervention humanitaire dans les villes.
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Contenu
[texte imprimé]Les Afghans réfugiés à Peshawar : dynamiques d'intégration, mutations urbaines et logiques frontalières
BONVALOT, Hélène,
TOIX, Florence -
PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 181-219
L'évolution urbaine, démographique et sociale de Peshawar au cours des vingt dernières années a été largement influencée par l'exil afghan, phénomène de grande ampleur, de 1980 au début des années 2000. La répartition des communautés est ethno-linguistique et en lien avec leur origine. L'organisation économique et spatiale de de Peshawar est le reflet de la présence afghane dans la ville. Les exilés afghans sont omniprésents dans la structuration économique et sociale de l'agglomération. Leur retour au pays et la délocalisation des agences humanitaires vers Kaboul a eu des conséquences désastreuses sur Peshawar : baisse de la production locale, affaissement de pans entiers de l'économie.
[texte imprimé]Les déplacés et l'intégration urbaine dans deux quartiers de l'agglomération de Bogota
GEOFFROY, Agnès de,
-
PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 281-357
Le déplacement de population est un phénomène massif en Colombie, conséquence des conflits qui déchirent le pays depuis cinquante ans. Bien que ce problème dépende théoriquement d'une politique nationale mise en place par la Présidence de la République, il est en fait géré à l'échelle locale. L'intégration des personnes déplacées pose des problèmes non résolus en matière d'aménagement du territoire, d'urbanisme, de gestion de la pauvreté, de légalisation et de consolidation des quartiers d'invasion. Les élections municipales d'octobre 2003 devraient, par les changements qui ont eu lieu, permettre sans doute un meilleur traitement de ce problème.
[texte imprimé]Huambo, une capitale provinciale au cœur de la guerre civile
PASSOS, Jean-Paul de,
-
PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 107-138
La guerre fait partie de la réalité angolaise depuis 1961. Les mouvements de libération datent des années 1950/60. Indépendant depuis 1974, le pays a vu, à partir de 1989, se développer une sanglante guerre civile qui trouvait ses bases dans une opposition idéologique. L'Angola est le pays au monde qui compte le plus de déplacés internes (environ un tiers de sa population). Déplacés et population autochtone cohabitent et usent de stratégies différenciées. L'aide humanitaire est vitale mais il y a de nombreux mécanismes de détournement. L'Angola est entré dans une période de sortie de crise. Cette phase de reconstruction est une étape cruciale pour la fondation d'une vie stable dans les centres urbains dont la population dépasse la moitié de celle du pays.
[texte imprimé]Kaboul, de la destruction à la reconstruction
MAGNALDI, Stephan,
PATERA, Jessica -
PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 69-106
Depuis 1979, Kaboul est la capitale d'un pays ravagé par la guerre, divisé par les dissensions ethniques, soumis à la pression extérieure. La violence à laquelle la population a été soumise a évolué au cours du temps, lui imposant à chaque nouveau conflit une adaptation à des conditions de vie difficiles. Le paysage urbain de Kaboul s'est métamorphosé au fil des combats et en fonction des factions qui s'opposent. Depuis l'intervention américaine qui, en 2001, a mis fin au régime des taliban, la municipalité de Kaboul tente de faire face à la reconstruction et de développer des projets générant des produits afin d'éviter l'insécurité alimentaire et de faciliter l'emprunt pour améliorer l'habitat.La reconstruction de Kaboul est en cours, fruit de l'émergence d'initiatives privées. Mais une grande partie de la population demeure à l'écart des rares projets d'assistance. L'accès à l'eau, la sécurité foncière, l'accès au crédit et la création d'activités rémunératrices sont des défis.
[texte imprimé]La présence des réfugiés fuyant la guerre en Guinée forestière : À l'origine de mutations du réseau et des espaces urbains
FERRY, Fleur,
-
PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 221-280
Kissidougou est une ville moyenne à une centaine de kilomètres du Libéria. En 2000, la frontière sud de la Guinée a été secouée par des attaques perpétrées par des rebelles du RUF venues de Sierra Leone. Des Guinéens fuyant cette région se sont fixés dans la région de Kissidougou. L'afflux de population a amené de nouveaux flux de biens, auxquels les ONG ne sont pas étrangères. Il y a des conséquences sur l'environnement, sur l'activité commerciale, sur l'alimentation et la santé, sur les prix. Il y a aussi des problèmes sociaux. Mais il y a aussi des points positifs : des transformations techniques et culturelles. Il faut prévoir le départ des réfugiés et des humanitaires en anticipant les conséquences.
[texte imprimé]Villes, guerre civile et sédentarisation : l'exemple du Nord-Mali
ABERLEN, Emilie,
MARTIN, Caroline -
PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 139-179
Le Nord Mali est une zone aride. L'adaptation des modes de vie au milieu comporte un tandem sédentaire-nomade. Il y a prédominance du milieu rural sur le milieu urbain et il y a des relations fortes entre les citadins et les ruraux. Cette région a subi une crise en raison de facteurs naturels (la sécheresse et la désertification fragilisant l'écosystème) et politiques (la gestion politique étant à la source de la marginalisation du territoire). Le conflit a éclaté en 1990. A partir de 1995, les efforts du gouvernement depuis 1992, dans le cadre du pacte national, ont permis le retour des populations déplacées. A partir de 1998, des programmes d'aide au développement se mettent en place.Les pratiques humanitaires sur le Nord Mali ont amené l'amorce d'un désenclavement de la zone. Il y a intensification des échanges et développement des infrastructures et des équipements.
[texte imprimé]Les Afghans réfugiés à Peshawar : dynamiques d'intégration, mutations urbaines et logiques frontalières
BONVALOT, Hélène,
TOIX, Florence -
PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 181-219L'évolution urbaine, démographique et sociale de Peshawar au cours des vingt dernières années a été largement influencée par l'exil afghan, phénomène de grande ampleur, de 1980 au début des années 2000. La répartition des communautés est ethno-linguistique et en lien avec leur origine. L'organisation économique et spatiale de de Peshawar est le reflet de la présence afghane dans la ville. Les exilés afghans sont omniprésents dans la structuration économique et sociale de l'agglomération. Leur retour au pays et la délocalisation des agences humanitaires vers Kaboul a eu des conséquences désastreuses sur Peshawar : baisse de la production locale, affaissement de pans entiers de l'économie.
[texte imprimé]Les déplacés et l'intégration urbaine dans deux quartiers de l'agglomération de Bogota
GEOFFROY, Agnès de,
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PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 281-357Le déplacement de population est un phénomène massif en Colombie, conséquence des conflits qui déchirent le pays depuis cinquante ans. Bien que ce problème dépende théoriquement d'une politique nationale mise en place par la Présidence de la République, il est en fait géré à l'échelle locale. L'intégration des personnes déplacées pose des problèmes non résolus en matière d'aménagement du territoire, d'urbanisme, de gestion de la pauvreté, de légalisation et de consolidation des quartiers d'invasion. Les élections municipales d'octobre 2003 devraient, par les changements qui ont eu lieu, permettre sans doute un meilleur traitement de ce problème.
[texte imprimé]Huambo, une capitale provinciale au cœur de la guerre civile
PASSOS, Jean-Paul de,
-
PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 107-138La guerre fait partie de la réalité angolaise depuis 1961. Les mouvements de libération datent des années 1950/60. Indépendant depuis 1974, le pays a vu, à partir de 1989, se développer une sanglante guerre civile qui trouvait ses bases dans une opposition idéologique. L'Angola est le pays au monde qui compte le plus de déplacés internes (environ un tiers de sa population). Déplacés et population autochtone cohabitent et usent de stratégies différenciées. L'aide humanitaire est vitale mais il y a de nombreux mécanismes de détournement. L'Angola est entré dans une période de sortie de crise. Cette phase de reconstruction est une étape cruciale pour la fondation d'une vie stable dans les centres urbains dont la population dépasse la moitié de celle du pays.
[texte imprimé]Kaboul, de la destruction à la reconstruction
MAGNALDI, Stephan,
PATERA, Jessica -
PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 69-106Depuis 1979, Kaboul est la capitale d'un pays ravagé par la guerre, divisé par les dissensions ethniques, soumis à la pression extérieure. La violence à laquelle la population a été soumise a évolué au cours du temps, lui imposant à chaque nouveau conflit une adaptation à des conditions de vie difficiles. Le paysage urbain de Kaboul s'est métamorphosé au fil des combats et en fonction des factions qui s'opposent. Depuis l'intervention américaine qui, en 2001, a mis fin au régime des taliban, la municipalité de Kaboul tente de faire face à la reconstruction et de développer des projets générant des produits afin d'éviter l'insécurité alimentaire et de faciliter l'emprunt pour améliorer l'habitat.La reconstruction de Kaboul est en cours, fruit de l'émergence d'initiatives privées. Mais une grande partie de la population demeure à l'écart des rares projets d'assistance. L'accès à l'eau, la sécurité foncière, l'accès au crédit et la création d'activités rémunératrices sont des défis.
[texte imprimé]La présence des réfugiés fuyant la guerre en Guinée forestière : À l'origine de mutations du réseau et des espaces urbains
FERRY, Fleur,
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PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 221-280Kissidougou est une ville moyenne à une centaine de kilomètres du Libéria. En 2000, la frontière sud de la Guinée a été secouée par des attaques perpétrées par des rebelles du RUF venues de Sierra Leone. Des Guinéens fuyant cette région se sont fixés dans la région de Kissidougou. L'afflux de population a amené de nouveaux flux de biens, auxquels les ONG ne sont pas étrangères. Il y a des conséquences sur l'environnement, sur l'activité commerciale, sur l'alimentation et la santé, sur les prix. Il y a aussi des problèmes sociaux. Mais il y a aussi des points positifs : des transformations techniques et culturelles. Il faut prévoir le départ des réfugiés et des humanitaires en anticipant les conséquences.
[texte imprimé]Villes, guerre civile et sédentarisation : l'exemple du Nord-Mali
ABERLEN, Emilie,
MARTIN, Caroline -
PARIS : KARTHALA,
2004/12,
P. 139-179Le Nord Mali est une zone aride. L'adaptation des modes de vie au milieu comporte un tandem sédentaire-nomade. Il y a prédominance du milieu rural sur le milieu urbain et il y a des relations fortes entre les citadins et les ruraux. Cette région a subi une crise en raison de facteurs naturels (la sécheresse et la désertification fragilisant l'écosystème) et politiques (la gestion politique étant à la source de la marginalisation du territoire). Le conflit a éclaté en 1990. A partir de 1995, les efforts du gouvernement depuis 1992, dans le cadre du pacte national, ont permis le retour des populations déplacées. A partir de 1998, des programmes d'aide au développement se mettent en place.Les pratiques humanitaires sur le Nord Mali ont amené l'amorce d'un désenclavement de la zone. Il y a intensification des échanges et développement des infrastructures et des équipements.
Exemplaires (3)
| Code-barres | Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
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| 32721 | URD HUM URD vil04 | autres textes imprimés | 26 - GROUPE URD (Plaisians) | Disponible |
| 32719 | CM G/1108 | autres textes imprimés | 34 - CDTM (Montpellier) | Disponible |
| 32720 | BIOF ENV 1.33 | autres textes imprimés | 69 - BIOFORCE (Vénissieux) | Disponible |
