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[texte imprimé]La grande perturbation LAÏDI, Zaki, - PARIS : FLAMMARION, 2004/02, 475 P.
Parce qu'il repose sur une dynamique de forces qui ne sont pas cohérentes entre elles, le changement social mondial est désormais vécu comme un processus qui déracine sans orienter, qui déchire sans reconstruire, qui prescrit sans rassurer. L'incertitude radicale qu'il engendre explique pour une large part son caractère anxiogène : les pays riches s'inquiètent de plus en plus de la concurrence des pays à bas salaires, tandis que les damnés de la terre peuvent y voir la programmation d'un nouveau déclassement. Au sein de chaque nation, l'écart qui ne cesse de se creuser entre gagnants et perdants du jeu social exacerbe ces peurs en miroir. La perturbation est à son comble. Ce livre se propose d'observer et d'interpréter ce vaste changement social que, faute de mieux, on appelle la mondialisation.
Pour Zaki LAÏDI, la mondialisation n'est pas un modèle à suivre, ni un piège à éviter, mais une épreuve de vérité. Au delà de l'aspect économique de la mondialisation, le rôle de l'Etat, le sens de l'universel et du pluralisme des cultures, l'engagement de gauche font l'objet d'interrogations.
Cet ouvrage collectif est une interrogation conceptuelle sur le temps mondial. Il est introduit par Zaki Laidi qui conceptualise cette notion de temps mondial. Ce concept est ensuite décliné en étudiant comment des sociétés réagissent au temps mondial. Aucune société n'échappe au temps mondial (croisement de la fin de la guerre froide et de l'accélération de la mondialisation).
[texte imprimé]Un monde privé de sens LAÏDI, Zaki, - PARIS : FAYARD, 1994, 333 P.
Cinq ans après la chute du Mur de Berlin, ce livre constitue une interprétation de l'après-guerre froide. Il analyse le divorce du sens (en crise) et de la puissance à l'heure de la mondialisation. Pour l'auteur, la rupture avec le communisme se révèle moins significative que l'épuisement des Lumières. Il s'alarme de la rapide usure des mots, traduisant une perte de sens collectif.
La Banque Mondiale est la plus puissante banque du Monde. Elle intervient dans tous les pays en développement, elle intervient dans la répartition des budgets, elle intervient dans tous les secteurs. L'auteur analyse tous ces éléments et tente d' expliquer les mécanismes qui ont permis à cette banque une telle notoriété.
A travers une mise en perspective historique des rapports soviéto-américains en Afrique depuis 1960, cet ouvrage s'intéresse à un double processus : l'insertion des superpuissances dans les champs politiques africains et la capture de ces acteurs dans le corset Est-Ouest. Depuis la "crise angolaise" en 1975, les Etats-Unis comme l'Union soviétique ont inauguré de nouvelles politiques diplomatiques, militaires et économique. Celles-ci ne se mettent pas en place sans difficulté, les Etats africains ne sont pas totalement soumis, et leurs dirigeants sont de plus en plus des partenaires autonomes n'hésitant pas à jouer sur la rivalité entre les deux grands.
Les auteurs, spécialistes des pays du Tiers-Monde, mettent en évidence la présence soviétique dans ces pays. Soviétologues occidentaux, les auteurs surestiment le facteur soviétique minimisant les préoccupations et les intérêts des pays du Sud. A partir d'un certain nombre d'exemples (Afghanistan, Nicaragua, Syrie, Irak, Turquie, Ethiopie) les auteurs montrent l'image contrastée de l'URSS selon les pays. La grille de lecture adoptée privilégie les dynamiques internes des pays et les rapports diplomatiques. Tout en évaluant l'impact des livraisons d'armes soviétiques et le degré d'intériorisation de la "référence" soviétique dans la culture politique, cet ouvrage devrait faire "éclater" les relations internationales du cadre inter-étatique.
