Détail de l'auteur
Documents disponibles écrits par cet auteur (6)
trié(s) par (Pertinence décroissant(e), Date de parution décroissant(e)) Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche[article]Circulation des travailleuses balkaniques du sexe autour de la Méditerranée - In : REVUE INTERNATIONALE DES ETUDES DU DEVELOPPEMENT, 2022-1 (15/03/2022), N°248, P. 207-232
De 2007 à 2019, 47 000 femmes des Balkans ont migré vers le Levant espagnol pour le travail du sexe. A partir de 2013, 17 000 d'entre elles sont revenues dans leurs pays d'origine avec un capital global de 6,8 milliards d'euros. Cinq profils de femmes décrivent leurs investissements dans l'hôtellerie, la coiffure, l'esthétique, l'agriculture, après un séjour moyen de six années. Parmi ces témoignages se détache celui de l'Albanaise Archangella, dite Sardinella. Ces récits relatent la circulation de ces femmes , encadrée par des formations criminelles et mafieuses, puis leur retour au pays et leurs entreprises qui engendrent un modèle paradoxale de développement.
A partir de carnets d'enquête, réflexion sur les identités successives attribuées au chercheur par ceux qu'il observe et avec lesquels il entre en interaction.
[texte imprimé]Migrants internationaux et nouveaux réseaux criminels TARRIUS, Alain, BERNET, Olivier - PERPIGNAN : TRABUCAIRE, 2010/06, 162 P.
Environ soixante mille migrants afghans passent annuellement par les ports turcs et géorgiens de la mer Noire ; là, habituellement, ils se chargent de produits électroniques fabriqués en Asie, qu'ils introduisent en Bulgarie, c'est-à-dire dans la Communauté européenne. Totalement détaxés, ces produits sont livrés à 40 pour cent de leur prix de vente européen; cela fait partie de la stratégie commerciale du "poor to poor", "l'entre pauvres", admise par les grandes firmes pour contourner les règles de l'OMC. La crise financière prive désormais ce trafic des lignes de crédit ouvertes par les banques émirates, ce sont donc des réseaux criminels qui financent avec de l'argent sale et qui, en même temps, exigent des Afghans qu'ils cultivent le pavot à opium pendant leurs migrations en Turquie et en Géorgie. Ces trafics englobent également des populations balkaniques et fournissent une main-d'œuvre afghane et albanaise aux entreprises sud-italiennes pratiquant le blanchiment du même argent sale. Ce phénomène est accompagné d'un regain des migrations féminines contraintes pour la prostitution, à partir des Balkans, du Caucase et du pourtour méditerranéen vers les "clubs" espagnols, via les ports italiens. Un nouvel ordre criminel se déploie, associant les "pieuvres" locales dans une toile mondiale, proche du modèle Internet, alors que les États sont impuissants face à cette mondialisation.
[texte imprimé]La remontée des Sud : Afghans et Marocains en Europe méridionale TARRIUS, Alain, - LA TOUR D'AIGUES : L'AUBE, 2007/09, 206 P.
Les migrations internationales sont en forte croissance depuis quelques décennies. Certains de ces migrants réalisent, souvent pour des multinationales, des échanges "par le bas" en proportion non négligeable. Ces fourmis de l'économie souterraine doivent savoir circuler, passer les frontières, travailler en réseau, sans tenir compte des normes et des valeurs de tel ou tel pays. C'est par ces migrants que se forment, en particulier en Europe, des territoires originaux, comme superposés aux découpages politiques, articulés aux villes qu'ils commencent à transformer et connectés aux principaux lieux de trafics criminels. Après une analyse générale, l'auteur présente une enquête sur deux populations : les Afghans à l'Est de la Méditerranée, et les Marocains à l'Ouest. Il montre les effets géopolitiques de ces mouvements en des lieux clés du devenir européen et souligne l'inadaptation des politiques répressives de l'immigration.
[texte imprimé]La mondialisation par le bas : Les nouveaux nomades de l'économie souterraine TARRIUS, Alain, - PARIS : BALLAND, 2002, 168 P.
Alain Tarrius, professeur de sociologie et d'anthropologie urbaine à l'université de Toulouse, nous livre ici une excellente enquête aussi bien sociologique qu'économique sur un autre aspect de la mondialisation. C'est un travail de quinze années de recherches et d'immersion dans l'économie de la débrouille qui rend cet ouvrage aussi intéressant que riche. Il est ici question d'une société parallèle ne connaissant pas les frontières habituelles, peuplée de "fourmis" du négoce international ou de "notables informels" garants des transactions, d'une vaste toile tissée de réseaux aux origines ethniques ou géographiques variées. Cette mondialisation là n'est pas seulement économique mais aussi sociale et culturelle. C'est une mise en relation d'une multitude d'acteurs aussi divers qu'inattendus qui forment au final un capitalisme nomade aux règles propres. De plus c'est grâce à une parfaite intégration active que l'auteur peut nous plonger au cœur de ce phénomène et ainsi intégrer à son œuvre de multiples anecdotes et témoignages pour former ce palpitant "thriller sociologique".
L'ouvrage est conçu comme un dialogue entre exposés didactiques de travaux de terrain et propositions théoriques : trajectoires individuelles et destins collectifs illustrent ces nouveaux cosmopolitismes. Délocalisations de professionnels en diaspora, circulation internationale des élites professionnelles européennes et un comptoir commercial maghrébin à Marseille sont quelques-uns des thèmes développés par les auteurs.
