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[texte imprimé]État et religion en Afrique BAYART, Jean-François, - PARIS : KARTHALA, 2018, 68 P.
Il y a incontestablement un "boom" religieux dans l'Afrique contemporaine. Dans la sphère médiatique, il est surtout question de l'islamisme qui se manifeste de manière violente au Sahara ou au Nigeria. On ignore plus volontiers le fondamentalisme chrétien des pentecôtistes ou la réapparition des rites de sorcellerie. D'une part ces mouvements ne sont pas spécifiques à l'Afrique et d'autre part, si leur intrication avec la vie politique est indéniable, ils n'en sont pas forcément les moteurs.
[texte imprimé]Violence et religion en Afrique BAYART, Jean-François, - PARIS : KARTHALA, 2018, 170 P.
Le rapport privilégié que la religion entretiendrait avec la violence est devenu l'un des poncifs du débat public. En proie au djihadisme et au radicalisme politique du christianisme évangélique, l'Afrique semble être un cas d'espèce. C'est sans doute une fausse évidence. La guerre en Afrique a été politique et non pas religieuse. Elle a eu et a encore pour objet le contrôle des ressources plutôt que celui des âmes.
[article]Relire Fanon - In : POLITIQUE AFRICAINE, octobre 2016 (01/10/2016), N°143, P. 137-143
Relire Fanon revient à le replacer dans son temps et dans sa position de psychiatre en situation coloniale. Lui-même était issu de l'empire en sa qualité de Martiniquais et engagé dans le renversement de celui-ci au nom d'un universalisme révolutionnaire. Son œuvre demeure stimulante en ce qu'elle récuse toute interprétation culturaliste et identitaire du politique.
[texte imprimé]Les études postcoloniales, un carnaval académique BAYART, Jean-François, - PARIS : KARTHALA, 2010, 126 P.
"Les études coloniales se sont imposées comme un courant important des études culturelles et de la recherche en sciences sociales de langue anglaise. Il est de plus en plus reproché à l'Université française de les ignorer, alors que des militants et des historiens engagés interprètent la crise des banlieues dans les termes d'une "fracture coloniale" plutôt que sociale. Ce mauvais procès n'est pas fondé. Il occulte toute une tradition d'écrits et de travaux qui ont perpétué en France une pensée critique sur la colonisation". (Résumé de l'éditeur).
[texte imprimé]L'islam républicain BAYART, Jean-François, - PARIS : ALBIN MICHEL, 2010, 432 P.
Le propos de cet essai est de s'interroger quant à la compatibilité entre l'islam et la République et de finalement alimenter la réflexion quant à l'implantation de l'islam dans la société française. L'auteur, spécialiste de politique comparée, fait l'analyse de trois pays républicains et appartenant au monde musulman en alliant démarche anthropologique et analyse historique.
[texte imprimé]Voyages du développement : Émigration, commerce, exil ADELKHAH, Fariba, BAYART, Jean-François ; CERI (Centre de recherches internationales) - PARIS : KARTHALA, 2007, 368 P.
Cet ouvrage analyse le fait migratoire à travers les pratiques du voyage. Le voyage est perçu comme une pratique de développement et un objet de l'économie et de l'anthropologie du développement. Les auteurs plaident pour qu'il devienne un sujet à part entière de l'aide au développement.
[texte imprimé]Matière à politique : Le pouvoir, les corps et les choses BAYART, Jean-François, WARNIER, Jean-Pierre - PARIS : KARTHALA, 2004, 256 P.
L'ouvrage cherche à démontrer à l'aide d'exemples précis le "façonnement" de la pensée des hommes et de leurs modes de vie par leurs outils techniques. Ceux ci participent d'une culture propre. Chaque chapitre effectue une analyse à partir d'un exemple précis tels que le métier de vendeur dans un "Relay" d'une gare parisienne ou le rapport à la bière en Afrique.
Il s'agit d'une analyse de la notion d'identité à l'heure de la mondialisation et de l'exacerbation des identités religieuses, ethniques, nationales (Rwanda, Yougoslavie, Inde, etc...). L'auteur s'attaque à la bêtise identitaire qui soutient que l'appartenance culturelle détermine les comportements politiques. A des contacts entre cultures différentes, comment penser la relation entre le particulier et l'universel, entre la culture et la politique ?
Les auteurs dressent un inventaire très sombre de la situation de l'Afrique noire qu'ils pensent sur la voie d'une criminalisation des Etats. Ils constatent des fraudes et des trafics à grande échelle, une surexploitation des ressources, une économie de pillage, la multiplication des milices armées et des foyers de guerre. Tout ceci dans un cadre débridé de libéralisation économique et financière : les organisations criminelles ne sont pas les dernières à mondialiser leur stratégie.
Dans ses institutions contemporaines, l'État est volontiers considéré comme un produit d'importation en Afrique et en Asie. De fait, son édification est le fruit de l'expansion impérialiste de l'Occident et du processus de mondialisation. On considère souvent que cette greffe s'est soldée par un échec, ce qui explique la plupart des grandes mobilisations qui secouent le monde et émeuvent l'Occident : avortement de la revendication démocratique dans nombre de pays du Sud, poussée de l'islamisme, montée des nationalismes, guerres identitaires. L'auteur pense qu'il n'est pas sûr que les trajectoires du politique en Asie et en Afrique puissent être ramenées à une formule commune de l'universalisation ou au contraire de la singularité. La mise en perspective comparative, à partir des cas du Maghreb, de l'Inde, de la Chine, ouvre la voie à une problématique renouvelée de l'État.
Les différentes représentations religieuses chrétiennes mais aussi islamiques, indépendantes ou autochtones, sont souvent mises au service de stratégies sociales et politiques contradictoires, en Afrique noire comme au Proche-Orient. Dans cet ouvrage, les auteurs tentent de montrer l'utilisation des représentations religieuses à des fins politiques : exemple de la relecture islamique au service de la révolution burkinabé ou le culte "Eyadéma" au Togo, qui procède d'un syncrétisme entre les pratiques religieuses endogènes et des apports exogènes.
Ce livre nous montre de tout près une société iranienne en pleine mutation, un régime politique en proie à tous les aléas d'une lutte factionnelle féroce mais feutrée, et un Etat soucieux, après des années d'isolement, de reprendre la place qu'il a toujours ambitionnée dans une région dont il reste l'un des "poids lourds".
Dès le début des années quatre-vingt, les auteurs posaient le problème du politique par le bas dans le double cadre du Groupe d'analyse des modes populaires d'action politique et de la revue "Politique africaine". Cette approche de la vie socio-politique de l'Afrique noire, en particulier la prise en compte des "petits", des "sans importance" dans l'invention de formes originales de l'Etat, était nouvelle dans le milieu de l'africanisme d'expression française. Ce livre est en fait un recueil d'articles parus dans "Politique africaine" et la "Revue française de science politique" sur ce thème.
Cet essai de sociologie historique de l'État propose une lecture à la fois provocante et nuancée de ce qu'il est convenu d'appeler le "développement". Il ouvre aussi la voie à une réflexion plus générale sur l'invention du politique dans les sociétés d'Afrique et d'Asie.
