Résumé : |
"Les mutations politiques en cours sont indissociables des mutations sociales et ne sont pas universelles. Elles sont enracinées dans le social, voir le culturel. Elles sont aussi différentes, selon qu'il s'agit d'un pays occidental, instigateur de la mondialisation, et des autres pays de la planète qui, tout en étant insérés dans le système politico-économique actuel, ne participent pas à la prise de décisions. Ces mutations sociales et politiques ont donné lieu à des innovations institutionnelles au niveau international, régional, national et local qui illustrent, à leur tour, les logiques sociopolitiques, en même temps qu'elles influent sur elles. On peut, en effet, identifier un certain affaiblissement du pouvoir politique à l'intérieur des nations occidentales et, en même temps, l'extension de ses prérogatives à l'extérieur du territoire traditionnel de la souveraineté. On peut aussi identifier des mutations considérables de la nature du pouvoir d'État du fait de son alliance avec des élites financières et technico-administratives et, au-delà, la dépolitisation des enjeux sociaux. En dépit du discours dominant sur la "convergence politique" de la planète le trait marquant des tendances politiques dans les pays du Sud n'est pas la démocratisation de l'État et des sociétés respectives. C'est l'affaiblissement de l'État, sa fragmentation, son implosion et sa criminalisation, qui est dégagée comme tendance lourde". (D'après le résumé de l'éditeur). |