Résumé : |
"En France, pays doté de l'arme nucléaire, les menaces chimique et biologique demeurent mal connues. Très tôt, les armes chimiques et biologiques ont suscité la réprobation générale pour leur caractère immoral, voire inhumain, et ont fait déjà l'objet d'efforts d'interdiction de la part de la communauté internationale. Si ces efforts ont connu un succès incontestable au regard des armes chimiques, dont le traité d'interdiction a été ratifié par plus de 150 États, les armes biologiques ne font en revanche l'objet d'aucun dispositif de contrôle. Pire, elles restent extrêmement faciles à dissimuler. A preuve, la découverte, dans les années 1990, de l'ampleur insoupçonnée des programmes soviétique et irakien. Aujourd'hui, une nouvelle inquiétude se fait jour : le terrorisme. Considérées naguère comme exclusivement militaires, ces armes pourraient être utilisées par des groupes terroristes. En frappant la population civile, provoquant des catastrophes sanitaires voire une désorganisation économique profonde, et se jouant des frontières et autres limites politiques et géographiques, ces armes aveugles provoqueraient une désorganisation massive. Les courriers à "l'anthrax" de l'automne 2001 aux États-Unis n'en ont donné qu'un faible aperçu". (Note de l'éditeur). |