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[texte imprimé]Chemins d'humanisme PUEL, Hugues, - LYON : CHRONIQUE SOCIALE, 2019, 83 P.
Ancien directeur de l'association Économie et Humanisme fondée par Jean-Louis Lebret, l'auteur défend son idée d'un humanisme qui dicte sa conduite à l'économie. Il le démontre dans trois domaines : le système économique, le développement des pays les plus pauvres et l'entreprise. Dans les différents chapitres de son ouvrage il met en exergue le principe de la dignité humaine ; il montre comment le profit compromet le progrès humain ; il aborde les erreurs commises dans l'aide internationale ; il examine la responsabilité sociétale des entreprises. Enfin il nous invite à relire des auteurs humanistes.
[texte imprimé]Réduire la pauvreté CLERC, Denis, DOLLÉ, Michel - PARIS : LES PETITS MATINS, 2016/03, 200 P.
Après une brève introduction, les auteurs retracent, l’histoire de la pauvreté, des "bons et mauvais pauvres". Le chapitre 2 illustre les travaux de John Rawls, Amartya Sen et Axel Honneth "le sort des indigents ne relèvent plus de la justice pénale mais de la justice sociale". Le chapitre 3 dresse un tableau de la pauvreté en France. Le chapitre 4 traite des travailleurs pauvres, et propose des moyens pour réduire leur nombre. Le chapitre 5 parle des enfants pauvres ou guettés par la pauvreté, et suggère des moyens pour améliorer leurs scolarisations. Le dernier chapitre propose d’aider les pauvres, par un soutien au revenu, une aide au logement, et en développant l’insertion par l’activité économique pour les plus éloignés de l’emploi. En conclusion "réduire la pauvreté ne passe que partiellement par des aides financières" mais "nécessite aussi des transformations structurelles". C’est donc "une action à notre portée, mais de longue haleine". La question du revenu d’existence est abordée mais "on peut craindre que la majorité de la population préfère sacrifier les pauvres plutôt que de payer pour eux".
[article]Hirschman, un modèle pour Alternatives économiques - In : ALTERNATIVES ECONOMIQUES, janvier 2013 (01/01/2013), N°320, P. 78-79
L'approche de l'économie d'A. Hirschman est hétérodoxe dans la mesure où elle se situe en marge du modèle dominant. Pour lui, l'économie est sous l'influence de nombreux facteurs qui ne sont pas strictement économiques. Dans ses travaux, se trouvent mêlés aux considérations économiques, des éléments qui relèvent de la politique, de la sociologie... autrement dit des sciences sociales et humaines. D'où ses critiques de l'orthodoxie qui constitue à utiliser les mêmes recettes, les mêmes thérapies pour résoudre toutes sortes de problèmes et à ne pas admettre la complexité pour expliquer les décisions des acteurs. Vouloir introduire des considérations morales en économie lui a été reproché par la profession.
[texte imprimé]Créateurs d'utopies THOMÉ, Pierre, VIVERET, Patrick - GAP : YVES MICHEL, 2012, 299 P.
Les créateurs d'utopie, "indignés", "désobéissants", bravent le pouvoir institué. Tous ceux qui ont témoigné dans cet ouvrage, quel que soit leur âge, "font" du développement durable, de l'écologie, de l'éducation populaire... Le premier chapitre plante le décor en plongeant dans les racines historiques de l'autogestion et permet de saisir la complexité d'un concept où trois courants de pensée se sont rencontrés et ont cherché à se comprendre - courant libertaire anarchiste, courant marxiste, courant chrétien. Ni l'économique ni le politique ne peuvent être le lieu de naissance de l'autogestion. Toute "tentative autogestionnaire est quelque chose de fondamental car elle est la maîtrise des conditions d'existence" et prend ses racines dans les rapports sociaux. Ce fil rouge guide la lecture de l'ensemble de l'ouvrage. Dans les chapitres suivants, les acteurs engagés dans les mouvements sociaux témoignent que l'autogestion est "une voie perpétuellement renaissante" et que le concept d'autogestion se "transforme" progressivement en cette nouvelle économie sociale et solidaire (ESS), qui est définie comme une alternative au capitalisme financier. Les instances politiques et économiques actuelles voient-elles réellement ce qu'elle apporte sur le plan éthique, mais aussi des différentes conceptions de la vie économique et sociale ? Pour le moment, l'ESS ne semble pas pouvoir s'étendre, au point de remettre en question l'ordre établi du capitalisme financier, et elle ne figure pas encore dans les programmes des experts politiques et économiques.
[texte imprimé]La France des travailleurs pauvres CLERC, Denis, - VANVES : HACHETTE LITTERATURE, 2011/07, 224 P.
"On a longtemps pensé que l’emploi était le remède à la pauvreté. Ce n’est plus le cas. La multiplication des emplois à temps partiel ou des jobs temporaires entrecoupés de périodes de chômage a fait plonger dans la pauvreté nombre de travailleurs et leur famille". Selon l'auteur, depuis le tournant de l'an 2000, la pauvreté est due à la mauvaise qualité des emplois proposés et non à leur rareté. L’État porte une part de responsabilité car, en autorisant la création d’emplois précaires, il a sacrifié la qualité de l’emploi à la quantité et aggravé une situation sociale déjà fragile. Denis Clerc insiste sur l'urgence de changer de politique économique et sociale, d'autant que la France a besoin d’emplois créateurs de valeur, si elle veut faire face aux défis de la mondialisation et du vieillissement de sa population. Toutefois, cette stratégie suppose de renforcer la formation et la requalification de tou·tes les travailleur·ses que le marché du travail a marginalisé·es. Le revenu de solidarité active, utile pour permettre aux actuel·les travailleur·ses pauvres de vivre dignement, ne doit pas cautionner les mauvais emplois ni les pérenniser. À l’aide sociale qui enferme dans l'assistanat, il convient de substituer l’investissement social qui vise à donner à chacun·e les moyens de son autonomie.
[texte imprimé]Pour un nouvel urbanisme : La ville au cœur du développement durable , CLERC, Denis ; CHALON, Claude ; MAGNIN, Gérard ; VOUILLOT, Hervé - PARIS : ASSOCIATION POUR LA DEMOCRATIE ET L'EDUCATION LOCALE ET SOCIALE (ADELS), 2008/03, 160 P.
"Non seulement l’urbanisme n’a pas su offrir un toit à tous les citoyens, mais, en gaspillant l’espace et en accentuant les besoins de déplacements il est à l’origine d’un accroissement des rejets de CO2". L’ouvrage illustre que l’urbanisme est un pilier du développement durable en cinq chapitres. "La ville contemporaine, histoire d’un échec" retrace l’urbanisation française entre 1946 et la loi SRU et introduit le deuxième chapitre "L’urbanisme, passage obligé du développement durable". "Les pistes pour un renouveau" présentent des propositions pour un urbanisme durable, des exemples sont puisés dans d’autres pays européens. "Grenelle de l’Environnement et urbanisme durable : un pas en avant à confirmer" est une analyse critique de cette consultation de 2007.
Les auteurs concluent avec "L’urbanisme pour susciter du bonheur".
[texte imprimé]Déchiffrer l'économie CLERC, Denis, - PARIS : LA DECOUVERTE, 2007/03, 400 P.
Après avoir expliqué "comment ça marche" (produire, répartir, dépenser, les acteurs, les contraintes, la monnaie, le crédit, le triomphe du capitalisme/socialisme), l'auteur présente "l'envers du décor" (crises, mondialisation, chômage, impuissance de l’État, inégalité et pauvreté, fossé Nord-Sud, développement durable). En conclusion, l'auteur propose de "vivre avec le capitalisme" mais en l'humanisant grâce à l'économie sociale et solidaire.
[texte imprimé]Pour une économie alternative et solidaire Collectif MB2, CLERC, Denis - PARIS : L'HARMATTAN, 2001, 121 P.
"L'économie alternative et solidaire est un projet de société. Elle s'appuie sur un autre mode de répartition des richesses et offre la possibilité pour chacun d'être acteur d'un collectif afin de ne pas laisser se pérenniser un système où les uns seraient inclus et les autres exclus. L'économie alternative et solidaire est un champ politique en construction, une action sociale novatrice, la perpétuation d'une tradition historique et, surtout, une rencontre d'hommes et de femmes désireux de construire un monde meilleur". (Résumé d'éditeur).
Tenue dans un contexte de crise économique persistante, la dernière série des négociations multilatérales du GATT (Uruguay Round) a été plus ardue que jamais, mais s'est enfin terminée fin 1993 sur un compromis. Après une solide analyse historique, les auteurs examinent les intérêts et les enjeux de la négociation, notamment dans le domaine des produits agricoles qui a soulevé en France les résistances les plus tenaces, et en exposent les conclusions.
L'ouvrage se veut être un manuel d'explication et de découvertes des mécanismes et outils économiques ; ainsi les grands concepts sont exposés et analysés : agrégats économiques, acteurs, outils, modes de production. En dehors de l'exposition des rouages de l'économie, l'auteur explique les effets pervers des systèmes : chômage, inflation, pauvreté, crises. C'est un ouvrage de vulgarisation des phénomènes économiques très documenté.
L'inflation est à l'économie comtemporaine ce que la pollution est au système industriel : désagréable mais difficilement éliminable. S'en débarrasser coûte cher en emplois, en activités, en croissance. Mais la laisser se développer provoque d'autres inconvénients. D'où la valse-hésitation des politiques économiques qui naviguent entre inflation et croissance.
